Shoot’em up like it’s 1954, daddy-o

L’année passée, le stimulant Jamestown nous emmenait sur une improbable Mars où s’affrontaient tuniques rouges et aliens. Cette semaine est sorti They Came from Verminest, le nouveau titre du développeur indépendant espagnol Locomalito. Ce dernier se spécialise dans les jeux au charme rétro ; ainsi, son Abbaye des Morts était un merveilleux hommage aux jeux de plateforme-aventure 8 bits, avec ses graphismes aux couleurs primaires évoquant le ZX Spectrum. Evidemment, les jeux indés rétro ne sont pas ce qui manque, mais Locomalito se distingue par sa sincérité et l’attention portée aux détails.

They Came From Verminest part d’une inspiration aussi saugrenue qu’amusante : et si le jeu d’arcade avait existé dans les années 50 ? Eh bien il aurait évidemment utilisé les monstres de série Z qui pullulaient à l’époque, il aurait été en noir et blanc, rayé comme un vieux film, ou peut-être en trois dimensions avec les lunettes — et le filtre configurable — adéquates. Tout cela n’est absolument pas sérieux, mais sous ses airs de gag potache, Verminest est un solide petit shmup, varié et accrocheur. Si les premières vagues de mouches géantes évoquent Galaga (Namco, 1981), le gameplay varie au fil des niveaux, citant les premiers classiques du genre : les murs qui se dégradent de Space Invaders (Taito, 1978), un boss sorti tout droit de Centipede (Atari, 1981), un passage de zigzags à la Asteroids (Atari, 1979)… Plus moderne, le système de score s’inspire du scratching, un mécanisme qui récompense la prise de risque, puisque le joueur obtiendra des bonii de points s’il tue les ennemis à bout portant.

Le tout, enrobé des mélodies chiptunes de Gryzor87, blastera agréablement l’ennui d’un dimanche de février.