Le 6 juin 2011, il a fallu attendre la toute fin de la traditionnelle conférence pré-E3 organisée par Microsoft pour que soit annoncé dans l’indifférence la plus totale la sortie d’Halo 4, prévue pour fin 2012. Certes, la "nouvelle" avait fuité la semaine précédente, mais le peu d’enthousiasme de la presse et des joueurs est peut-être avant tout le signe de l’inscription de plus en plus visible du jeu vidéo grand public dans une logique industrielle.
Certes, le constat n’a rien de nouveau, et la déclinaison en série des licences porteuses a toujours fait partie du jeu. Pourtant jamais la politique du blockbuster à la rentabilité assurée n’a été aussi prégnante chez les grands éditeurs : Activision vend année après année les Call of Duty par dizaines de millions, et son président Robert Kotick avoue se défier du risque inhérent à la création de nouvelles franchises. De là cette impression de déjà-vu qui a pu saisir les observateurs d’un trade-show où étaient présentés en fanfare Gears of War 3 et Assassin’s Creed : Revelations, Uncharted 3 ou The Elder Scrolls V, tandis que les jeux mineurs, les productions de série B semblaient littéralement invisibles.
Les méga-productions prennent toute la place, et il devient de plus en plus difficile pour les jeux de série B de se trouver un espace
Ce n’est pas un secret, depuis plusieurs années maintenant le jeu de moyenne gamme est en crise, incapable de rivaliser avec les productions dites "triple A", en référence au système de notation financière. Le relatif recul du jeu vidéo japonais s’explique en partie par des questions de budget, qui obligent beaucoup de studios tiers nippons à se réfugier sur PSP ou DS, faute de pouvoir produire des titres sur Xbox 360 ou PS3. Mais en Occident aussi, les éditeurs de second tiers sont à la peine, en témoignent les difficultés de THQ à imposer Homefront en blockbuster. Il y a sans doute un problème d’engorgement du marché : les méga-productions prennent toute la place, et il devient de plus en plus difficile pour les jeux de série B de se trouver un espace, d’autant qu’ils sont concurrencés par la montée des jeux téléchargeables qui proposent des expériences de plus en plus riches, à un tarif beaucoup plus compétitif. Coincé entre les mastodontes Mass Effect 2, Final Fantasy XIII et Red Dead Redemption, que pouvait espérer un jeu comme Nier, à part un mérité succès d’estime ?
En un sens, la standardisation croissante des jeux grand public marque la sortie d’un âge d’or vidéoludique, durant lequel, à l’instar des grands studios hollywoodiens au milieu du vingtième siècle qui faisaient tourner Hawks, Capra ou Ford, des éditeurs majeurs comme Nintendo, Capcom ou LucasArts étaient les moteurs artistiques de la production vidéoludique. On peut regretter le temps des pionniers où s’inventait une grammaire du jeu aujourd’hui en voie de stabilisation, mais il faut bien reconnaître que le champ s’est considérablement élargi, notamment grâce à l’incroyable vitalité des productions indépendantes, dont l’éclatant succès de Minecraft n’est qu’une des plus visibles manifestations. Alors que les grands éditeurs visent la concentration, à la base s’effectue une formidable diversification que facilite la dématérialisation des contenus. Pour qui sait regarder, le jeu vidéo est aujourd’hui en pleine effervescence créative.
Célébrer dans une belle unanimité les grosses productions
Il faut pourtant regretter que la presse vidéoludique, considérée dans sa globalité telle qu’elle s’exprime par exemple sur Metacritic, ne soit pas réellement capable de mettre en valeur les productions mineures, faute d’un bagage critique adéquat. Encore trop tributaires d’une logique du test, qui réduit plus ou moins implicitement l’analyse à une décomposition pseudo-objective du jeu en ses différents composants (graphisme, scénario, gameplay…), les rédacteurs se retrouvent à célébrer dans une belle unanimité les grosses productions, qui offrent grâce à leur budget conséquent une expérience solidement balisée. Si les jeux qui s’inscrivent dans des niches préexistantes (le shmup, le jeu de baston 2D) sont pris en compte à l’aune de leur mérite, la reconnaissance est beaucoup plus difficile pour des titres résolument bis, ou pour ceux qui troublent la frontière générique. Ainsi, reproche-t-on à The Club d’être un jeu d’arcade sous ses airs de TPS, à Mafia II de ne pas être un simple clone de GTA, à Deadly Premonition d’oser l’open world avec des bouts de ficelle. En somme, la presse vidéoludique juge a priori, au lieu de chercher à éclairer la singularité de titres qui contribuent à la belle diversité du jeu vidéo contemporain.
A l’heure où ressort sur le PSN un classique maudit comme God Hand, le joueur curieux bénéficie des nouvelles conditions d’un marché qui tend vers la longue traîne, grâce à la vente en ligne et la dématérialisation. En chinant sur le web, au gré des promotions et des déstockages, on déniche pour trois fois rien de surprenantes petites perles. Un jeu de quatre heures, imparfaitement troussé comme l’est Kane & Lynch 2, ne peut sans doute pas rivaliser au prix fort avec les ténors du genre. Mais pour moins de dix euros ? Voilà qu’on lui trouve des qualités qu’un prix excessif masquait peut-être, et soudain la nature unidimensionnelle du jeu peut-être appréciée pour ce qu’elle est : une singulière déconstruction du jeu de tir, portée par un couple d’antihéros et une esthétique déglinguée.
L’esprit critique ne consiste pas à juger selon une norme, mais à dégager la singularité des œuvres, à en extraire le divers. Le critique vidéoludique est un curieux. Ouvrons le feu en célébrant ces jeux mineurs, mal-aimés, ces vilains petits canards bisseux que jamais la presse ne plébiscita, ces titres queers, incompris, mal branlés, portant fermement de traviole leur originalité.
Underdogs
- Affreux, sales, méchants (Kane & Lynch 2 : Dog Days) Par Martin Lefebvre
- Le porteur de lumière (Alone in the Dark) Par Laurent Jardin
- World War in a Doll Head (Alice : Madness Returns) Par Sachka Duval
- Impuissance (Velvet Assassin ) Par Alexis Bross
- Comme un ouragan (Disaster : Day of Crisis) Par Anthony Jauneaud
- Get Rich or Reload Tryin’ (50 Cent : Blood on the Sand) Par Anthony Jauneaud
- Autodafé (Runabout 3 Neo Age) Par Simon Génessier
- Le miraculé (Deadly Premonition) Par Harold Jouannet
- Pourquoi y a-t-il Chuck Norris plutôt que rien ? (Chuck Norris Superkicks) Par Mathieu Triclot
Vos commentaires
Eidolon # Le 24 octobre 2011 à 12:00
Le contre argument déployé par la presse "Metacritic" est le suivant : ils ne parlent pas, ni ne valorisent en fonction d’une norme, mais bien selon une sorte de goût-propre. Dès lors ils n’occultent rien. Ce que Tonton nomme scandaleusement "subjectivité professionnelle".
En revanche un peu de mal avec la fin de ton édito. S’il s’agit de "dégager" la singularité des oeuvres", alors le travail du critique serait de moins mettre en avant l’originalité de chaque titre, que de séparer le bon grain de l’ivraie ? Sorte de réhabilitation globale, sous l’étendard : "jv, cochon même combat ! Tout est bon dedans !" ? J’ai pourtant l’impression, dans ton propre travail que tu tentes toujours de dire ce qu’est ce jeu, et pourquoi il échoue, ou réussit à créer du jeu. Pourquoi on s’amuse, pourquoi on s’ennuie, et ce qu’il est possible d’y faire.
Martin # Le 24 octobre 2011 à 12:07
Je comprends mal ta remarque Eidolon.
Dégager la singularité des oeuvres, ça me semble assez clair... Ce n’est pas du tout séparer le bon grain de l’ivraie, mais étudier un titre par rapport aux moyens dont il dispose, aux objectifs qu’il se fixe... Evidemment il y a une forme d’optimisme à croire que les jeux les plus lamentables ont quelque chose d’intéressant ; mais je pense qu’il s’agit au moins de donner aux titres un regard sans trop de préjugés.
Cela n’exclue pas de bastonner un jeu qui échouerait face aux objectifs qu’il s’est fixé. Mais ce n’est pas vraiment le sujet de cette thématique (ni a priori un axe du site, puisqu’on ne cherchera pas a priori à faire de tests)
Eidolon # Le 24 octobre 2011 à 13:01
Il me semblait que la pratique - ce que tu fais sur ton blog - contredisait ce que tu préconises ici. A savoir qu’il faut bien à un moment poser un critère pour juger. Ce que tu fais avec cette règle : un bon jeu c’est un jeu qui globalement met ses moyens en accord avec ses fins. Cela, je trouve, permet d’accepter, ou de refuser, un jeu avec des raisons plus valables que celles communément employées. Et ta dernière phrase me paraissait contredire ça de plein fouet : "Ouvrons le feu en célébrant ces jeux mineurs, mal-aimés, ces vilains petits canards bisseux que jamais la presse ne plébiscita, ces titres queers, incompris, mal branlés, portant fermement de traviole leur originalité." Peut-être faudrait-il ajouter "et défoncer (oui bon, c’est moi qui cause là !) ceux qui on été plébiscité grâce à leur seule notoriété" ?
On est d’accord ce n’est pas le même type de contradiction qu’un Rahan qui proclame le jugement impossible et qui distribue des notes comme s’il en pleuvait, mais il me semblait qu’il y avait contradiction.
Martin Lefebvre # Le 24 octobre 2011 à 13:25
J’ai jamais caché mon désamour pour des jeux comme Mass Effect 2 ou RDR par exemple, ou l’indifférence que j’éprouve pour Bioshock, Gears ou Arkham Asylum... mais je ne pense pas que ce soit notre priorité de redresser les torts. En tout cas ce n’est pas le moment, puisque le sujet ici c’est la réhabilitation des underdogs, pas le dégonflage de baudruche.
Je ne dis pas qu’on ne le fera jamais (je vais avoir du mal à me retenir parfois), mais ce n’est pas une priorité, puisqu’encore une fois nous ne nous attachons ni à l’exhaustivité, ni à la simple logique du jugement de qualité.
Après, si au détour d’une thématique on doit déboulonner une ou deux statues de Commandeur, pourquoi pas.
Nano # Le 24 octobre 2011 à 14:45
Il faut tempérer quand même l’invisibilité relative de ces jeux comme Deadly Premonition ou Demon’s Souls qui, via le bouche à oreille, ont eu un peu plus qu’un succès d’estime.
On parle même d’un remake HD pour DP, on voit aujourd’hui une réédition d’ICO et SOTC (2 "flops" commerciaux si l’on ne juge que les 2 premiers mois de vente..), Dark Souls est un carton..
Je crois qu’on sous estime le marché des gros gamers, le net et le bouche à oreille.
Par contre, je suis totalement en accord en ce qui concerne la presse qui aujourd’hui assure plus un rôle de communiqué de presse que de journalisme..
Martin Lefebvre # Le 24 octobre 2011 à 14:55
Un remake HD pour DP, c’est pas gentil ça. ^^ On peut pas vraiment dire que DP ait été soutenu par la presse dans l’ensemble, sauf par Game Developer Mag, mais bon c’est un peu Bradon Sheffield le rédac’ chef.
Demon’s Souls est un cas différent, parce qu’il s’inscrit dans une niche hardcore, un peu comme Stalker ou les jeux Atlus et Nippon Ichi, ça parle aux journalistes JV. D’ailleurs on n’a jamais évoqué ces titres quand on discutait de ce dossier, même si on va essayer de vous causer de Dark Souls assez prochainement.
ICO et SOTC c’est pas non plus pareil, parce qu’ils ont tout de même tout l’appareil de marketing Sony derrière eux... C’est pas comme si c’était Rising Star qui les avait sortis...
Nano # Le 24 octobre 2011 à 15:18
Pas super d’accord pour D’S qui est sorti avec un budget assez maigrichon, sans campagne (d’ailleurs, à l’origine le jeu n’était prévu que pour le Japon)... c’est trop facile de ranger D’S ou ICO dans un classeur comme ça.. ils ne sont pas plus niches que NIER par exemple. ;-)
Stalker lui, par contre, a toujours été considéré comme un blockbuster (de l’est), budgété et markété comme tel.
bleubleu # Le 24 octobre 2011 à 15:31
Pour Demon’s Souls, on tous un peu eu le temps de rincer la version Asia avant que la presse ne s’y intéresse.
C’est un peu simple de louer un jeu quand il a de fait une très bonne réputation chez son lectorat et ça permet surtout de montrer qu’en "septembre sur Gameblog, c’est Gears of War3 Fifa et PES ! Mais c’est aussi Ico et Shadow of the Colossus ! Deux jeux cultes, de vraies oeuvres d’art ! Ils vous ont ému, ils m’ont ému donc, ils sont bons ! Voyez, nous savons encore notre métier !"
Nano # Le 24 octobre 2011 à 15:44
Oui enfin pour le coup Joypad (Gameblog) était à peu près les seuls à parler d’ICO lors de sa sortie. :)
Même si je suis globalement d’accord avec toi.. j’étais récemment effaré d’entendre, sur le podcast de "Silence on joue", Erwan Cario dire qu’ils n’ont pas raté grand chose à faire l’impasse sur Demon’s Souls et donc Dark Souls parce qu’ils devaient impérativement parler de Rage/Batman/GOW3 (c’est vrai que personne ne le fera sinon....).
snif..
bleubleu # Le 24 octobre 2011 à 16:34
Foin d’arguties stériles mais les mags FJM avaient reçu le jeu et l’avaient testé. Je n’ai pas en tête la carte précise de l’édition de la presse jeu vidéo papier du début des années 2000 mais je ne vois pas quel acteur majeur aurait pu choisir de ne pas couvrir le jeu.
Sabr # Le 24 octobre 2011 à 17:43
Un article auquel je souscrit totalement, pour les intéressés je me permet de mettre en lien un billet sur Deadly Premonition que j’ai écrit il y a quelques temps et qui partage en préambule quelques une des idées développées par Martin : http://www.foxylounge.com/Deadly-Pr...
Martin Lefebvre # Le 24 octobre 2011 à 23:20
@Nano : on s’est mal compris... Je ne disais pas qu’ICO ou DS étaient plus "niches" que Nier, juste que leur classement semblait plus évident, et donc plus facilement assimilables par une presse qui cherche souvent (heureusement pas toujours) à ranger des jeux dans des cases. La case "dungeon crawler hardcore" ou "jeu poétique" (sans chercher à expliquer pourquoi ces titres sont efficaces d’ailleurs) est plus évidente que "bazar foutraque multi-genre mal fini style Cavia".
Je pense pas qu’on puisse dire grand chose de très intéressant sur la réception critique de Demon’s Souls en France, qui arrive très très tard, avec l’auréole à peu près justifiée de meilleur jeu de la gén, comme le disait Bleubleu.
Amo # Le 28 octobre 2011 à 14:31
C’est effectivement une question importante. Je m’effarais un peu d’entendre sur Nolife récemment le pourtant habituellement très crédible Thierry Falcoz nous faire une critique de Sega Bass Fishing en martelant que "bah le jeu de pèche c’est une idée à la con", comme si il était incapable de s’adapter au jeu, de voir en quoi la niche peut trouver ça trippant et pourquoi y’a des gens qui y passent plus que cinq minutes. Il était incapable de voir le jeu au délà de son devoir "d’objectivité" qui du coup partait du principe que le jeu était naze parce que la durée de vie l’était et parce qu’il lui apparaissait inconcevable que des gens puissent kiffer y passer des heures.
Je n’ai pas de honte à dire que mon RPG préféré sur 360 est Alpha Protocol, beaucoup plus riche, immersif et passionnant qu’un Mass Effect qui est pourtant porté en modèle du genre malgré le fait qu’il soit BEAUCOUP MOINS riche que le RPG d’Obsidian/Sega qui parvenait ce miracle de penser à tout et d’offrir une véritable conséquence "exclusive" à chaque décision, au lieu d’offrir des choix de facades. Alors oui Alpha Protocol est moche, bugué et possède une IA un peu débile mais merde quoi, l’esprit est là.
Plus généralement je pense qu’encore trop souvent le critique vidéoludique est omnibulé par la question de l’argent, dans un monde où tu peux désormais avoir n’importe quel jeu neuf en Angleterre pour 20/30€ de moins et où les jeux sont soldés à moitié prix au bout de 2 mois, ce n’est pas vraiment une bonne idée.
Martin Lefebvre # Le 28 octobre 2011 à 14:36
Ah oui Alpha Protocol c’est un bel underdog. Je suis moins fan que certains, mais j’avoue y avoir repensé quand je me suis fait le dernier Deus Ex (que j’ai adoré mais pour des raisons ludiques plus que narratives). Le sujet est inépuisable, on ne peut pas traiter tous les jeux de série B qui méritent d’être défendus (d’autant que nous avons parfois écrit à leur sujet, mais ailleurs), mais je pense que nous y reviendrons (d’ailleurs la thématique se poursuit la semaine qui vient).
Le Yéti # Le 3 novembre 2011 à 10:23
Je pense que si on avait eu le temps, nous aurions fait un article sur Alpha Protocol, un de mes jeux préférés sur 360 à moi aussi.
Ouaicestpasfaux # Le 14 novembre 2011 à 14:18
On ne peut qu’adhérer à votre article, bien construit, bien argumenté.
Dans les comms, on dévie légèrement du sujet en revanche. Cette envie de défendre les underdogs qu’on a aimés en mettant davantage en avant ce qui fait leur spécificité qu’en leur appliquant un barème simple et méchant est louable, les tacles que vous adressez à certaines grosses productions mériteraient d’être approfondis.
Certaines de ces "baudruches" comme RDR ou ME2 par exemple, parviennent parfaitement à remplir les objectifs qu’ils se fixent (puisque c’est ce que vous préconisez comme critère alternatif). Certains de ces jeux aux budgets indécents n’en sont pas moins bons. Et lorsqu’ils ne le sont pas, la presse n’est pas toujours tendre avec eux.
Expliquer pourquoi et comment d’autres jeux - avec moins de moyens et de notoriété - parviennent à les dépasser en certains points et offrent un plaisir tout différent, me parait primordial pour que des studios plus petits continuent à survivre et apporter du sang neuf. Mais il n’empêche qu’une bonne partie des blockbusters valent leur prix et la presse ne peut donc pas ne pas en parler car ce sont désormais eux les références du grand public.
Et il est là le vrai problème : le marché est mature et c’est bien le grand public qui est devenu l’acteur principal du marché. Et le grand public n’est pas "éduqué" à trouver son plaisir ailleurs que dans les cases dont vous parlez. Tout simplement car il veut du plaisir tout de suite et que tout le reste ne vaut pas le prix demandé. Les blockbusters imposent des standards élevés en terme de graphisme, mise en scène et gameplay qui sont devenus les valeurs étalons pour le grand public. Si j’ai pris un plaisir indéniable sur DP, franchement, sur 100 joueurs, combien ne vont pas avoir envie de brûler le CD après 2 ballades en voiture ?
Je suis malheureusement convaincu que même avec des critiques plus enthousiastes se basant sur d’autres critères, ces jeux ne se vendraient pas beaucoup mieux pour la bonne et simple raison que ceux qui s’y intéressent réellement les ont déjà achetés...
Cette "éducation" du grand public est en réalité davantage une curiosité que la presse ne peut enseigner. C’est une curiosité qui implique d’aller au-delà du divertissement et elle n’est pas vraiment à la portée de n’importe qui (sans condescendance aucune).
Je me suis sûrement perdu en chemin mais j’espère avoir été un minimum clair ^^
BlackLabel # Le 14 novembre 2011 à 18:02
Ouaicestpasfaux # Le 14 novembre à 14:18
Certaines de ces "baudruches" comme RDR ou ME2 par exemple, parviennent parfaitement à remplir les objectifs qu’ils se fixent (puisque c’est ce que vous préconisez comme critère alternatif). Certains de ces jeux aux budgets indécents n’en sont pas moins bons. Et lorsqu’ils ne le sont pas, la presse n’est pas toujours tendre avec eux.
La presse j’ai trouvé ça bidon depuis les premiers magazines papiers, Y’a personne qui est formé à la critique ni vraiment cultivé dans ce milieu, la plupart du temps ils ne savent pas de quoi ils parlent (si ce n’est tout le temps). Rien que louer le scénario de RDR qui est incohérent de bout en bout et complètement puéril (comme beaucoup de jeux Rockstar), c’est déjà pour moi la preuve que quelque chose ne va pas dans la critique du JV. Kane & Lynch 2 qui a un vrai parti pris s’est fait basher presque partout, Uncharted 3 qui te refourgue beaucoup de séquences du 2, avec un scénario incohérent, des personnages en complète contradiction avec ce qu’ils étaient dans les 2 autres épisodes, plus de l’action débile, c’est l’épisode de la "maturité"... Au. Secours.
Le problème de l’industrie du jeu vidéo c’est que pour tout ce qui concerne l’écriture (scénario, personnages et univers), ce sont souvent des gens incapables d’aligner deux idées cohérentes l’une à la suite de l’autre. Les joueurs de leur côté ayant commencé enfant, leurs critères ont souvent presque pas.évolué. Perso, à 30 ans, je ne regarde plus de dessin animé et je m’intéresse à des films qui m’auraient laissé indifférents dix ans auparavant. Par contre le jeu vidéo, plus je vieillis, plus je trouve ça débile. Ou plutôt ; plus je vois à quel point c’est débile. Et cette débilité, c’est ce que les joueurs réclament le plus, alors qu’ils la critiquent ailleurs, au cinéma notamment.
Le jeu vidéo est rempli de baudruches. Même les jeux que j’aime, y’a une tonne de trucs relevant seulement du bon sens que j’aurais corrigé, et auxquels les créateurs ne pensent pas parce qu’ils ne se posent pas la question.
Steph # Le 8 mai 2012 à 22:23
Ah ! Vous aussi vous vous faites pourrir par ces spams d’enfoirés (faudrait organiser une réplique contre ces sites genre DDOS ou autre) !
DrNoze : si t’as une astuce pour éviter ça je suis preneur. (merci de supprimer mon commentaire avec la pub il n’est là que pour signaler que c’est une pub)
Bwin_Paris : salauds !
DrNoze # Le 9 mai 2012 à 14:40
Non je n’ai pas de solution miracle. Ce nouveau type de spams fait l’objet d’une discussion dans la communauté SPIP, notamment autour du plugin NoSPAM sur comment le parametrer pour être efficace sans gener les utilisateurs.
Plus d’infos : http://www.spip-contrib.net/NoSPAM#...
Donc, pour l’instant, soit tu modifies le plugin à la main en interdisant par exemple les messages possédants les attributs "style" ou "class", soit tu attends une mise à jour prochaine du plugin qui proposera peut-être un réglage à ce niveau.
Désolé pour le hors-sujet. On pourra aussi effacer ce message bien sûr...
Steph # Le 9 mai 2012 à 14:46
Merci pour l’info (vous pouvez effacer) :)
Abel Poucet # Le 9 mai 2012 à 15:02
Apparemment la dernière version de NoSPAM (0.8.11) semble bien fonctionner dans la majorité des cas...
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