13. La criée

Permis de tuer... la discussion

Claire Gallois ne mérite pas notre attention. Ses victimes, si.

Je n’étais pas supposé écrire sur Claire Gallois, ni sur son article du Point consacré aux jeux vidéo, ni sur sa réponse à ses détracteurs (ou plutôt, à une petite poignée d’entre eux). Je n’avais aucune envie d’écrire sur elle, sauf pour dire : "On s’en fout !"

Les deux articles en eux-mêmes n’étaient dignes d’aucune attention, aucune discussion. Pas plus que de l’indignation des joueurs, d’autant plus inutile que la rédaction du Point s’est elle-même chargée de désavouer son invitée.

De plus, j’avais déjà tout dit sur l’incongruïté, la prévisibilité, et même la dangerosité des réactions épidermiques de la "communauté".

J’aurais donc pu ignorer complètement cette énième tempête dans un verre d’eau, et me concentrer sur des choses bien plus dignes d’intérêt. Seulement voilà : malgré tous mes efforts, je n’arrive pas à m’en foutre autant que je le voudrais.

Tout d’abord, il faut reconnaître que l’article initial de Claire Gallois est quelque peu différent des papiers mal écrits et dépourvus d’argumentation qu’on a pris l’habitude d’ignorer. Il a quelque chose en plus, un aspect "rétro" qui donne au lecteur l’impression d’être projeté 20 ans en arrière, et de retrouver toute l’authenticité et la brutale naïveté de la presse de l’époque. Celle qui n’hésitait pas à titrer : "La drogue des jeux vidéo" (Le Monde Diplomatique, novembre 1993), "Vidéo Drogue" (Le Monde, 27 février 1993), "Il faut détester les jeux vidéo" (Marianne, 28 décembre 1998) , ou "Les jeux vidéo les avaient transformés en tueurs" (Marianne, 22 novembre 1999). Celle qui n’hésitait pas à affirmer que Super Mario 2 avait "inspiré" et "rendu fou" le preneur d’otages de la Maternelle de Neuilly (Le Figaro du 15 mai 1993, repris par Le Monde Diplomatique cité précédemment). Oui, cet article est un sacré voyage dans le temps, et c’est sans aucun doute ce qui explique son "succès".

Maintenant que le seul aspect "remarquable" de cette non-polémique vient d’être évoqué, essayons d’évaluer les dommages qu’elle aura causés sur les uns et les autres.

Fausses victimes, faux dégâts

Les joueurs ? Certes, il y en a qui ont été froissés dans leur amour-propre, et qui se sont sentis obligés de se justifier en long et en large en exhibant leur CV de gamer qui a réussi dans la vie. Il y en a d’autres qui ont ressenti le besoin de donner des munitions supplémentaires à Madame Gallois en polluant son compte Twitter et sa page Wikipédia. Heureusement, d’autres encore ont appelé au calme et à la raison. Pas la peine de s’étendre davantage. Si la "communauté" est atteinte, c’est avant tout en raison de sa propre attitude.

Le jeu vidéo lui-même ? Même Anders Breivik, avec son double massacre, n’a pas suffi à provoquer un quelconque changement politique ou judiciaire, alors que c’était le criminel le plus "compromettant" auquel nous ayons eu affaire. Alors croit-on vraiment qu’un simple article, publié sur un site généraliste par un auteur invité, et désavoué aussitôt par la rédaction, ait plus d’impact ? Là encore, inutile de s’y attarder.

Le Point ? Ils ont une section "jeux vidéo" ainsi qu’une journaliste spécialisée maison, Mathilde Lizé qui, la pauvre, était bien embêtée de payer la facture d’une invitée. Mais comme indiqué plus haut, l’opération de damage control a déjà commencé. Rien à signaler, donc.

Claire Gallois elle-même ? Elle avait déjà une vie bien remplie avant cette non-affaire, et on ne peut pas dire que celle-ci l’ait atteinte outre mesure. D’ailleurs, pourquoi, par quoi, aurait-elle été atteinte ? On se souvient que la sortie de Franz-Olivier Giesbert, Directeur du Point, sur les "petits" candidats à la Présidentielle avait entraîné une tempête de prostestations (principalement sur Twitter)... dont il n’avait ouvertement rien à foutre. C’est un peu ce qu’elle a fait : ignorer ses détracteurs, sauf les plus orduriers, qui lui ont bien servi la soupe.

Nous avons donc un exemple parfait de non-polémique qui devrait s’évaporer d’elle-même au bout de deux semaines. Pour ma part, j’ai lu les articles de Madame Gallois comme si j’étais allé au zoo. "Ah tiens, ça existe encore ? Que c’est exotique ! Mais combien de temps leur reste-t-il avant de disparaître ?". Voilà tout ce qu’elle peut m’inspirer. Elle ne va finalement nuire ni au jeu vidéo, ni aux joueurs, ni au Point, ni à elle-même.

En réalité, c’est à la critique vidéoludique qu’elle va nuire. Gravement et durablement. C’est à tous ceux qui ont une objection à formuler contre tel ou tel aspect du jeu vidéo qu’elle va faire le plus de mal. Et c’est pour cette raison que je n’arrive pas à m’en foutre.

Branche pourrie pour bras cassés ?

Les lecteurs attentifs, ceux qui ont assez de temps à perdre pour lire également les commentaires d’articles, ont sans doute remarqué, parmi le flot de défenseurs du jeu vidéo avides de se justifier (et de justifier l’existence de ma grille de bingo), une poignée de voix discordantes. Celles-ci ne défendaient pas nécessairement les thèses de Madame Gallois, mais mettaient plutôt l’accent sur les risques provoqués par la violence vidéoludique ou par la consommation abusive d’écrans, surtout en bas âge. Ce n’était pas complètement insensé, ni excessif, mais qu’importe, puisque c’était à côté de la plaque. Ces objections auraient été valables si la discussion avait commencé sur des bases saines, où la nuance aurait été admise. Ce qui était loin, très loin, d’être le cas de l’article initial. Et les tentatives de le rendre plus intelligent qu’il n’était (y compris de la part de l’auteure) n’y changeront rien.

Et pour cause : il ne s’agissait pas d’une "chronique sur les jeux vidéo violents" comme Madame Gallois le prétend, puisqu’à aucun moment de l’article initial, elle ne parlait de "jeux vidéo violents" - uniquement des "jeux vidéo" tout court, réduits dans leur ensemble à la seule violence, et des joueurs "qui sont passés à l’acte", auxquels elle amalgame les autres "adeptes". "Breivik, Merah et beaucoup d’autres en étaient accros. Un passe-temps qui peut se révéler mortel..." : tout est dit. Reconnaissons-lui quand même un sacré culot d’affirmer dans sa réponse : "Je n’ai jamais dit ou pensé que les joueurs accros étaient des tueurs en puissance".

Il est donc inutile de faire passer ce premier article pour ce qu’il n’est pas. Il est tout aussi inutile, et dangereux, de vouloir le sauver envers et contre tout, sous prétexte de faire passer quelques idées raisonnables sur la violence des jeux vidéo. Mesdames, mesdemoiselles, messieurs les critiques "extérieurs" du jeu vidéo, c’est à vous que je m’adresse. Vous qui n’êtes pas du domaine, ou qui l’avez pratiqué par passé, ou qui le pratiquez un peu aujourd’hui sans que cela fasse de vous des passioné(e)s, sans que vous ayez le sentiment d’appartenir à "la communauté" (comme je vous envie, parfois...). Vous qui, dans tous les cas, avez été amené(e)s à vous intéresser aux jeux vidéo parce que, pour diverses raisons (liées à votre travail, à votre culture, à votre entourage...), certains de leurs aspects vous rebutent suffisamment pour avoir envie d’en parler. Vous qui êtes parfois devenus mes correspondants, voire mes amis. Je n’ai qu’une chose à vous dire : n’essayez pas de défendre Claire Gallois, encore moins son article. Laissez-la tomber, avant qu’elle ne vous emporte dans sa chute.

Héritage maudit

Vous êtes la seule raison pour laquelle je me mêle de cette non-affaire, alors que j’estimais avoir déjà tout dit, et que je voulais éviter de tourner en rond. Relisez le premier paragraphe, celui où j’évoque le traitement médiatique du jeu vidéo dans les années 1990, qui s’est en fait poursuivi jusque dans les années 2000 ("Les jeux vidéo peuvent-ils pousser à TUER ?" France-Soir, 1er mars 2005). C’est cet héritage empoisonné, accumulé d’année en année, et dont les articles de Claire Gallois représentent le dernier legs, que vous allez récupérer, même (et surtout) si vous décidez de faire comme s’il n’existait pas.

Croyez-vous vraiment qu’après un article pareil, les premières personnes concernées (les joueurs) auront la moindre envie de se remettre en question ? "Jeux vidéo : permis de tuer", voilà tout ce qu’il faut retenir de leur loisir. "Joueurs qui sont passés à l’acte", ou "accros" dont "même les services secrets ignorent peut-être [le] langage codé" : voilà à quoi ils sont réduits. Allez leur expliquer, ensuite, que les écrans à haute dose peuvent être dangereux, non seulement à cause de ce qu’on fait avec, mais aussi à cause de ce qu’on ne fait plus à côté. Que si le jeu vidéo et son industrie ont été attaqués toutes ces années, c’est parce que certains des acteurs du milieu l’ont parfois cherché (cf. Rockstar Games, depuis le marketing du premier Grand Theft Auto jusqu’à la débâcle Hot Coffee, en passant par Manhunt). Que la violence gratuite, telle qu’elle a été mise en avant dans certaines bandes-annonces à l’E3 2012, n’est pas forcément la meilleure vitrine dont on puisse rêver pour ce loisir. Qu’il n’est pas normal que des jeux soi-disant réservés aux 18 ans et plus soient accessibles à n’importe qui, enfants compris, sur les bornes de démonstration des grandes enseignes comme la FNAC ou GAME (pour ce qu’il en reste). Qu’il n’est pas davantage normal, comme le dit le camarade William Audureau, "d’opiner naïvement du chapeau quand le jeu le plus vendu de l’année, un FPS militaire, a comme visage public et consultant un des bellicistes les plus ultra des administrations Reagan et Bush, Oliver North", ou quand l’éditeur d’un autre FPS militaire se met à vendre de vraies armes pour qu’on parle de son jeu. Sans oublier que la violence et "l’addiction" ne sont pas les seuls sujets qui posent problème, loin de là.

Oui, amusez-vous à formuler de véritables critiques quand on prend comme point de départ un article qui n’en fait aucune, absolument aucune, mais qui au lieu de cela, jette en permanence le bébé avec l’eau du bain, sous l’angle le plus racoleur (et le plus faible). A quoi bon espérer une amélioration d’un "passe-temps qui peut se révéler mortel" ? A quoi bon faire réfléchir sur les différents problèmes posés par l’abus d’écrans quand la seule chose qu’on retient, c’est Breivik ou Merah ? A quoi bon essayer de critiquer tel ou tel jeu avec un minimum de rigueur quand on nous parle de "Warcraft, dans lequel les héros sont uniquement des tueurs" ? Ou quand on nous dit que le simple fait de jouer à World Of Warcraft nous met "en pleine violation de l’article 3 commun aux quatre conventions de Genève." Et c’est sur cette base qu’on va parler d’éthique ? Vous osez encore espérer vous faire entendre après ça ?

Dans la même galère

Pourquoi est-ce que je me fatigue à vous parler ? Pourquoi devrais-je me préoccuper du fait que Claire Gallois s’acharne à piétiner un débat à l’agonie depuis longtemps ? Pourquoi est-ce que je me sens concerné quand elle contribue, après tant d’autres (Jack Thompson, Thomas Radecki...), à vous aliéner des centaines, des milliers de gens qui auraient pu être d’accord avec vous à peu de choses près ?

Peut-être parce que le problème que vous rencontrez avec les détracteurs hystériques du jeu vidéo, "nous" le rencontrons nous-mêmes avec quelques-uns de nos défenseurs militants. Ce sont les deux faces d’une même pièce : les uns comme les autres sont davantage des parasites que des alliés. Ils reprennent ce qui a été dit avant eux, avant de se l’approprier et de le caricaturer à l’extrême. Puis ils nous somment tous de choisir notre camp, "pro" ou "anti". En se laissant faire, on tombe dans un piège. On n’ose pas les désavouer parce qu’ils sont théoriquement de "notre" bord, et qu’on ne veut pas prendre le risque de passer à l’ennemi. Et puis après tout, quand on parle d’eux, on parle aussi des questions qui nous préoccupent. Mais en même temps, quand ils se mettent à déborder et à raconter n’importe quoi, nous sommes discrédités tout autant qu’eux, et toute tentative de remettre le débat sur les rails est vouée à l’échec. Vous verrez, vous apprendrez bien assez vite à maudire vos "faux alliés", quand vous serez systématiquement comparés à eux et sommés de vous justifier sur ce qu’ils auront fait.

Certes, on ne peut pas dire que jusque-là, vous nous ayez été très utiles pour améliorer un loisir qui nous tient à cœur à "nous", mais pas à vous. On pourrait donc se contenter, nous aussi, de jeter le bébé avec l’eau du bain, et de vous demander à tous de débarrasser le plancher, pour enfin nous laisser entre nous. Malheureusement, quand bien même vous ne seriez pas là, on se boufferait entre nous. D’ailleurs, c’est déjà le cas. Certes, la critique interne a toujours été présente, et elle s’est fait remarquer cette année sur de nombreux sujets. Mais certains joueurs ont tellement été conditionnés par des années de traitement médiatique calamiteux qu’ils s’en servent comme prétexte pour refuser toute remise en question, y compris quand elle vient de l’intérieur. Il va de soi que Madame Gallois n’a rien arrangé, et que grâce à elle, on va se coltiner davantage de "Moi, je joue depuis l’âge de 5 ans, et pourtant ça ne fait pas de moi un criminel". Mais le problème existait bien avant qu’elle ne débarque (y compris pour d’autres médias comme la bande dessinée ou le jeu de rôle). N’est-ce pas contradictoire d’accuser "ceux d’en face" de nous ramener aux années 90 si nous y restons nous-mêmes accrochés ?

Pour conclure, je vais m’adresser directement à Claire Gallois. "Alors, vous autres, on se pardonne mutuellement nos ignorances ?", nous demandez-vous. Je ne vais même pas revenir sur le peu que vous comprenez de "nos ignorances", mais je vais quand même vous répondre. Oui, pardonnons-nous mutuellement. Mais surtout, oublions-nous mutuellement. A jamais.

Il y a 20 Messages de forum pour "Permis de tuer... la discussion"
  • Bengali Le 3 décembre 2012 à 11:06

    Oui, c’est juste, l’article de Claire Gallois n’existe pas.

    Un article parmi des millions, une vision parmi des milliards, une étoile dans la voie lactée qui héberge peut être une ou deux planètes stériles. Claire Gallois ne nuit à personne, sauf aux enfants de parents cons qui s’acharneront dessus en utilisant l’argument de l’Obscure. La violence se crée ? Peut être, mais l’article de Claire Gallois est un vecteur pour obscurantistes. Quiconque a vu la lumière ne voit pas l’article de Mme Gallois.

    Non mais Claire Gallois a le droit de vivre, de survivre. Elle a le droit d’écrire des articles/chroniques pour essayer de gagner sa vie. C’est presque digne. C’est comme travailler dans une centrale nucléaire tant que tout va bien. C’est possible. C’est comme spéculer sur un bien nécessaire, juste pour voir si on peut faire mieux.

    La réaction des joueurs ? Il y a tellement de joueurs que j’aurais tendance à imaginer la ’réaction de la société’ (un jeu de société virtuel). Ah cette société, un petit peu débile, totalement méchante, et absolument individuelle (et puis cette propension à ne pas émettre d’empathie envers étranger). Cette société-ci pourrait mal réagir ? Idiot celui qui ne s’y attend pas. Débile celui qui croit être seul sur terre. Insultes envers Mme Gallois ? Oui, un petit peu quand même. Mais elle en a le droit. Et moi aussi.

    J’avoue ne pas réussir à imaginer qu’elle soit vivante et réelle. Pour moi, cette Claire Gallois est un avatar de plus, distant, fade, une pensée réactive qui lutte pour survivre l’après-midi, une incantation de la secte des aveugles, un clien d’oeil au milieu de la nuit. Je ne l’ai pas vu, je n’ai pas fait attention.

    J’en suis navré. Et en même temps, j’aime. Je descends ces articles comme un skieur professionnel une pente à 76%. En quelques minutes, le passé n’est plus important, les lunettes ’en vogue’ encore moins, et chaque chose évolue tranquillement. Madame Gallois n’a aucune légitimité, mais elle a le droit d’être illégitime et dans le faux. C’est son droit.

    Tout comme les confrères qui ne savent pas et tentent de se frayer un chemin au Claire de la Lune.

  • Jon Bon Jovic Le 3 décembre 2012 à 11:24

    L’article de Claire Gallois était plutôt drôle ; en tout cas plus que le rapport du même nom ; et nous sommes nombreux à avoir cru à une blague.

    En revanche, il y a un truc qui m’irrite fortement dans ta position Shane, c’est ce ton moralisateur et au-dessus de la mêlée pour tenir à distance "la communauté des gamers". Je crois avoir bien compris que tu étais bien plus malin que ces gens là... mais à mon avis, tu te fais un film sur le fait que cette communauté existe. Il y a tellement de pratiques des jeux vidéo et tellement de diversité dans les pratiques, que la "communauté des gamers" me paraît un épouvantail à bon compte. Et l’occasion de se distinguer à peu de frais.

  • Incanus Le 3 décembre 2012 à 11:45

    L’article de Gallois, dans sa toute puissante médiocrité journalistique, n’est pas du tout une tempête dans un verre d’eau.

    En fait, il est même très important en tant que symptome final. Le symptome final d’une presse moribonde, aux abois (le Point a publié des articles encore plus graves et stigmatisants sur "les dangers de l’islam", ce journal est un véritable torchon reniflant goulument l’arrière train de l’extrême droite, il n’y a donc rien de surprenant dans tout cela), déstabilisée par une évolution qui date pourtant d’une décénnie : le net, les commentaires, la fin du monopole des médias traditionnels sur l’info, l’accès du public à une certaine forme de critique etc...

    Cette presse de caniveau, endettée, est donc prête à tout pour engranger du brouzouf et faire le buzz : unes racoleuses, absence totale d’auto critique ou d’éthique journalistique, aucune enquête etc...

    Le jeu vidéo est un dégât collatéral dans ce jeu de dupes, comme ont pu l’être les jeux de rôle à l’époque ou la culture dominante aboyait déjà (comme depuis très longtemps en fait) contre les cultures "autres" (avant c’était la s-f et le rock, y a eu les punks et le féminisme enfin bref).

    Il me semble donc qu’une bonne partie des réactions, quand elles s’en prennent à la médiocrité de la presse, sont tout à fait légitimes.

    C’est aussi la réaction de gens qui tout à coup, parce qu’enfin ca les touche eux (et plus seulement "les autres" : chômeurs et précaires sur lesquels la presse et la télé, la radio, chient depuis des années, étrangers, sans papiers, etc...), se rendent peut être compte que oui, les médias actuels sont capables de mentir, de tricher, de ne pas se renseigner, d’être plein de préjugés, et surtout d’être le relais d’une culture autoritaire, pour qui les choses arrivent 20 ans après que nous les expérimentions (il suffit de voir le niveau de connaissance de la presse ou de la télé vis à vis du net, ou son attitude de relais des industries du copyright face au "piratage").

    Moi je trouve donc ca intéressant, si ca peut contribuer à nuire à la crédibilité de ce niveau 0 du journalisme. Que ce soit le jeu vidéo le sujet est accessoire, ce qui est frappant, c’est que les gens se sentent enfin autorisés à dire "merde" à ceux qui les insultent, qui les englobent, qui généralisent, qui ne se renseignent pas, qui les méprisent.

    Ces gens seront ils capables de relayer cette prise de conscience à d’autres sujets de sociétés (comme l’hystérie vis à vis des musulmans ou le relais néo libéral complet assuré par bon nombre de médias à l’idéologie économique) ? CA c’est le vrai sujet.

    C’est donc une opportunité pour dire aux gens : allez sur Acrimed, lisez CQFD, consultez Rezo, informez vous autrement, mettez les médias en question.

  • BlackLabel Le 3 décembre 2012 à 14:46

    "Mais certains joueurs ont tellement été conditionnés par des années de traitement médiatique calamiteux qu’ils s’en servent comme prétexte pour refuser toute remise en question, y compris quand elle vient de l’intérieur."

    J’ai tendance à croire que, d’une même manière, les joueurs sont tellement habitués à évaluer des jeux sur des critères idiots que là aussi ils sont incapables de se remettre en question.

    Très bon article en tout cas. Les fanatiques acharnés de la défense du jeu vidéo sont effectivement ceux qui lui donnent une image très peu flatteuse, plus que des Claire Gallois.

  • Incanus Le 3 décembre 2012 à 15:12

    Mais en quoi devrait on se préoccuper de l’image que donnent les jeux vidéos ? On parle d’image médiatique là, des représentations qui sont absolument illégitime pour rendre compte de pratiques culturelles. Si on écoute les médias classiques, les joueurs sont des nerds asociaux depuis des années, les gens qui lisent des bouquins sont des intellos bizarres, les joueurs de jeu de plateau sont...inexistant, les gnistes des tarés bizarres déguisés, les joueurs de jeu d’échec des has been sans vie sexuelle et les gens normaux regardent TF1, aiment le foot et lisent le Nouvel Obs de temps en temps...Je caricature ? Oh ben, pas tant que ça.

    Comme ca a déjà été dit plus haut, il n’y a pas de "communauté" du jeu vidéo, il y a des gens qui jouent, hommes, femmes, jeunes ou pas etc...Interroger ces pratiques c’est une chose, demander aux gens de s’identifier à une communauté inexistante et de "ramener dans le rang" les gens qui gueulent à tort ou à raison, c’est carrément autre chose. Je me tape le coquillard de l’image donnée par un joueur de jeu vidéo insultant un journaliste. Je m’en fous. Quel rapport avec moi ? Je ne fais pas partie d’une communauté, je n’ai pas d’autres points communs que la pratique du jeu, pourquoi devrait-on faire des généralisations ?

    Autant il est important que les jeux vidéos soient analysés de façon honnête dans les médias, c’est une guerre légitime à mener, autant il ne faut pas se laisser confisquer la représentation que nous nous en faisons et accepter de vivre au jour le jour en fonction des réactions des uns et des autres, qui ne représentent qu’eux même.

    Ca me rapelle vachement l’époque ou les médias ont chié sur le jdr depuis leur tour d’ivoire, et ou certains rôlistes neuneus disaient que pour corriger cette image, il fallait donner des preuves de "bon comportement", prouver que nous aussi, on est de bons petits bourgeois, on a un bon petit boulot, on a une vie sexuelle, on prend le métro, on consomme, on lit le Monde, oui m’dame, chu un bon ptit soldat ?!

    Cessons de nous justifier au nom de.

  • Gaston Le 3 décembre 2012 à 15:50

    En fait les deux articles de Claire Gallois posent un énorme problème qui n’a visiblement été soulevé par personne. Le symptôme d’une consommation de l’information passive, d’une société qui prend pour argent comptant tout ce qui peut être les articles publiés par des "grands journaux".

    Je n’ai pas vu grand monde, pour ainsi dire personne, s’élever contre les amalgames formulés par Claire Gallois. Je ne parle pas de ceux liés aux jeux vidéos, je parle du jeune Andy comparé à deux terroristes notoires. Parce qu’utiliser le drame d’un adolescent qui à détruit sa famille et sa vie en raison d’un déséquilibre mental cela me pose un sérieux problème de conscience.

    Plus grave, la manipulation de l’information. Elle résume le rapport d’un psychiatre à la cours, en laissant penser que celui ci est intervenu dans le cadre du procès du jeune Andy. Et vu comme c’est rapporté on pourrait croire qu’elle l’a lu.

    Malheureusement, elle n’a fait que pomper le passage d’une interview d’un psychiatre lyonnais donnée au site TF1 et qu’on peut lire à cette adresse. http://lci.tf1.fr/france/justice/pr...

    Elle s’est permise de changer deux mots, pour donner plus d’impact à son propos au passage.

    Je trouve cela bien plus scandaleux que la teneur des articles eux mêmes, qui n’est finalement qu’une redite de ce qu’on a pu entendre à une époque qui semble aujourd’hui révolue.

    Concernant la violence, et c’est un poncif, elle n’est pas l’apanage du seul jeu vidéo. A ce titre une réflexion sur ce loisir est tout à fait stérile si ce n’est pas le point de départ à une réflexion plus large sur la violence de notre société.
    Même stérilité concernant l’indignation face au rôle de consultant d’Olivier North. Qu’il soit consultant n’est pas un problème, le vrai problème c’est la vision du monde véhiculé dans cette franchise d’activision. Une idéologie douteuse que je n’ai jamais vue être soulevée de la part des pseudos journalistes de jeu vidéo.
    En l’absence de réflexion sur les propos et messages véhiculés sur le jeu vidéo, il ne faut pas s’attendre à une élévation de la considération du média, et à ce titre il serait temps que la presse joue son rôle.
    Concernant l’arme à feu, je ne vois absolument rien de choquant. Cette critique n’est que la résultante d’une forme d’ethnocentrisme regrettable. Car si nous avons chez nous des problèmes avec la ventre libre d’armes à feu, il en va tout autrement de l’autre côté de l’atlantique. Par conséquent ce produit marketing ne peut que combler le fan boy qui ira s’en servir sur un stand de tir. Et on peut se demander comme le neuveu de le l’auteur de l’article vers lequel vous renvoyez à pu obtenir une arme à 13 ans, sans compte la problématique de l’éducation.
    Mais surtout, critiquer cette pratique commerciale est à nouveau vaine, sans soulever la question de l’idéologie véhiculée par ce jeu.

    La violence dans le jeu vidéo n’est pas un problème, c’est sa représentation qui peut être problématique d’un point de vue critique. Le jeu vidéo reste un produit culturel jeune. Il est conditionné par la technologie et est incroyablement complexe à mettre en oeuvre, A ce titre, j’ai bon espoir, qu’avec le temps le fond des jeux gagnent en maturité, la vraie, celle qui fait appel à la réflexion.
    Mais pour cela, il faudrait cesser de coller d’excellentes notes à des jeux creux, qui s’ils sont agréable à jouer, s’ils sont techniquement au point, se révèlent parfois d’un intérêt consternant.

    Il serait de bon ton que la presse du secteur et ses acteurs remettent en cause ses pratiques et sa prétention journalistiques. Car l’excercice du journalisme sans exercice d’une véritable critique n’est pas du journalisme. Gageons que ce message ne passera pas grâce à la formidable prestation de JulienC sur le plateau d’@si.

    Et c’est dommage, car cet exercice critique inciterait les développeur et éditeurs à s’intéresser sur le contenu de leurs jeux et l’on ferait alors disparaître la seule et unique prise qu’il reste aux détracteurs de ce média.

    Ravi en tout cas d’avoir vu disparaître les insultes à l’égard de Claire Gallois qui figurent sur la version publiée par gaminsince198x et le renvoi vers l’interview de Laurent Bègue publié dans ces colones. Surtout l’interview en fait, vu que le bonhomme est clairement à classer au côtée de Claire Gallois suite à ses articles lamentables.

    Dernière chose, même si mentionner entre guillemets, l’addiction n’est certainement pas un problème du jeu vidéo. Sauf si bien sûr on veut oublier les raisons fondamentales qui poussent certains à se couper du monde, et plus particulièrement de leurs problèmes.

  • Le 3 décembre 2012 à 18:59

    Juste, avant de continuer de lire, ce qui me sidère le plus là déjà c’est que cette chose ait une page wikipédia.

    Depuis quand on peut créer la page d’un parfait anonyme n’apportant strictement rien ?

    Wikipédia est définitivement une grosse merde. (du coté francais en tout cas...)

  • Le 3 décembre 2012 à 19:16

    « Qu’il n’est pas davantage normal, comme le dit le camarade William Audureau, "d’opiner naïvement du chapeau quand le jeu le plus vendu de l’année, un FPS militaire, a comme visage public et consultant un des bellicistes les plus ultra des administrations Reagan et Bush, Oliver North", ou quand l’éditeur d’un autre FPS militaire se met à vendre de vraies armes pour qu’on parle de son jeu. Sans oublier que la violence et "l’addiction" ne sont pas les seuls sujets qui posent problème, loin de là. »

    Tiens, ca je savais pas pour l’administration bush, mais ca ne m’étonne pas un instant et n’étonne probablement que très peu de monde en fait.

    COD BO est avant tout une grosse merde digne des "meilleurs" produit de la propagande américaine. (pareil pour les autres)

    A coté de ca après c’est business is business, le jeu n’est que totalement secondaire dans tout ca.

    Quand a l’auto-critique des joueurs, il y aura toujours un noyau dur d’emmerdeur qui se chargeront je crois.

    Après évidemment si on pense plutot a ce troupeau d’abrutis là :

    https://www.youtube.com/watch?v=GcM...

    Bah... comme pour tout a chaque fois si on fait pareil, on peut se pendre de suite.

  • Le 3 décembre 2012 à 19:22

    Ah et sinon, +1 Jon Bon Jovic & Incanus.

    Je rajouterais que voir "la masse" de la population découvrir le JV avec leur leur téléphone, tablette, bidule pomme et autre merde crétinisante immonde me fait de plus en plus rigoler, surtout quand du coup on voit des pseudo polémique comme ca.

    Ce sur quoi, je n’hésiterais pas a etre odieux avec ces gens là a la 1ere occasion et a me foutre le plus possible de leur gueule.

    Ca ne sera qu’une juste retour des choses (la classe le style et le fond en prime) et de grand moment de poilades.

  • BlackLabel Le 3 décembre 2012 à 20:06

    Incanus :"Mais en quoi devrait on se préoccuper de l’image que donnent les jeux vidéos ?"

    Personnellement je ne m’en préoccupe pas. Ce que je remarque, c’est que les défenseurs acharnés du jeu vidéo lui en donnent une peu flatteuse, au moins auprès d’autres joueurs. Ce que souligne cet article il me semble.

    Quand on en est réduit à réagir à tout et n’importe quoi sans même évaluer la personne en face (comme les réactions sur les propos inconséquents de Laure Manaudou), ça démontre une sacrée susceptibilité.

  • Bugdom Le 3 décembre 2012 à 21:47

    "et elle s’est faite remarquer cette année" > "fait remarquer"
    Encore une faute d’orthographe de tuée !!!

  • anthony Le 3 décembre 2012 à 22:39

    répondre aux journalistes c’est leur donner du crédit. Grossière erreur.
    Tu aurais tout a fait pu dire la meme chose sans prendre pour base un article de journaliste (dont nous savons quel que soit le sujet evoqué qu’ils sont racoleurs et démago).

  • Gaston Le 4 décembre 2012 à 01:08

    @anthony

    Faire une généralisation de cette sorte c’est mépriser ceux qui font un travail consciencieux et honnête. La généralisation c’est justement l’une des principaux griefs que l’on peut porter à l’encontre de cette femme.

    Et c’est plus que maladroit puisqu’elle n’est pas journaliste.

  • Le 4 décembre 2012 à 01:20

    Ouai enfin ya des limites a la naïveté aussi hein...

    Listes nous donc les honnêtes et ce même de tout domaine confondu.

    Un peu connu évidemment sinon ca n’a aucun interet.

    Et puis, c’est structurel.

    Ceux qui veulent ou voudraient faire leur travail correctement ne le peuvent pas ou ne sont pas audible dans toute cette merde.

    Donc...

  • Incanus Le 4 décembre 2012 à 09:49

    @BlackLabel "ça démontre une sacrée susceptibilité."

    Bah, je sais pas, être comparé à un homme qui a tué 75 jeunes par balle, pour des raisons strictement politiques (ils étaient trop à gauche pour lui), parce que tu joues à Civilization, Fallout ou Half Life, c’est être susceptible ?

    Tu sais, tout les gens qui ont réagi ne savent pas que les médias peuvent raconter d’énormes conneries, ni à qui ils ont affaire. Ils réagissent franco de port, peut on le leur reprocher ? Je ne crois pas. On a tous été habitués à croire les médias, les gens se rendent bien compte que ces médias dominants ont une influence non nulle, ils n’ont pas envie d’être comparés gratuitement à des violeurs, des tueurs en série ou des fanatiques, est ce que c’est anormal ?

    Vraiment ? Oui, moi aussi, ca m’est passé au dessus de la tête, parce que j’ai connu X saloperies lancées à l’époque de Mireille Dumas et cie, mais tu sais, y a pas que nous en France, y a des jeunes qui n’ont pas connus ca, des gens qui débarquent et découvrent le niveau d’insanité auquel peut prétendre le moindre journaleux travaillant pour un magazine douteux, ils réagissent, tu voudrais quoi ?

    Tu aurais PREFERE que les gens ne réagissent pas ? Mais qu’est ce que tu veux, le beurre et l’argent du beurre ? Il faut des gens qui aient l’esprit critique, mais qui sachent se détacher des considérations mondaines et regarder de haut, de leur tour d’ivoire, ces petites polémiques en sifflotant tout le mépris que ca leur inspire ?

    Wahou, désolé, faudrait que les gens s’excusent d’être un peu passionnés par quelque chose ?

    Franchement, je préfère voir ce genre de réaction que les moues tièdes imbibées d’un léger sentiment de supériorité morale qu’on croise ici ou là, genre "moi je suis pas de la plèbe tu vois, je laisse le populo gueuler, je suis au dessus de ça". Ca fait vachement avancer le schmilblic.

    Peut être que la prochaine fois, cette journaliste y pensera à 2 fois avant de torchonner, et sinon, ben au moins, le sentiment d’impunité journalistique ("je peux avancer n’importe quoi, j’ai une carte de presse") aura au moins un peu diminué.

  • Jon Bon Jovic Le 4 décembre 2012 à 10:05

    Juste en passant, à ma connaissance, Claire Gallois n’est pas journaliste, mais écrivain (écrivaine ?). Son texte était un édito ou un billet d’humeur (d’ailleurs assez confus).

    Ça ne sauve pas le journalisme dont les frontières sont floues... mais en l’occurrence c’est un billet de merde sur un site de presse de merde qui a été (espérons-le) rémunéré à sa juste valeur.

  • Bengali Le 4 décembre 2012 à 10:32

    Comme le présente bien Claire Gallois, le jeu vidéo réunit les gens. Même les tueurs. C’est la force du jeu vidéo, de réunir. Quel est le problème ?

  • gogo Le 4 décembre 2012 à 10:52

    Encore un article (celui de Claire Gallois) visant à légitimer l’enfermement psychiatrique des joueurs de jeux vidéos. L’hypocondrie des mères tarées n’aura visiblement aucune limite tant que la psy (au sens large) continuera a exister et à être légitimée par les autorités publiques.

    En attendant, les gens vivent leur vie tranquille, peinards, bossent à l’école, fument des spliffs, jouent au jeux vidéo, se retrouve au chômage. Comme tout le monde.

    Libre à vous de voir dans votre prochain un malade mental. Mais ne cherchez pas à "l’aider" contre son gré.

    De la part d’un normalien psychiatrisé par un mère psychiatre hypocondriaque pour échec scolaire (et cela aurait tout autant pu être pour "jeux vidéos" compte tenu de ses théories à la con).

  • Yoffroy Le 5 décembre 2012 à 16:38

    Aussi longtemps que le genre de propos de Claire Gallois sera tenu sur un média qui touche une masse volontaire, il sera dangereux. S’il était tenu sur un blog aux lecteurs restreints, il ne gênerait personne, n’est-ce pas ?
    C’est la visibilité du papier qui le rend néfaste. C’est parce que ça donne du grain à moudre à ceux qui avaient déjà cette opinion pré-construite : il suffisait d’ailleurs de lire les commentaires pour se rendre compte qu’elle avait des partisans, cette dame.
    Personnellement, tant que ça durera, on me regardera, moi joueur de jeux vidéo, comme un être à part. Et ça m’ennuie.

    La particularité du point.fr, comme d’autres sites génériques qui découle d’un média primaire (la presse, la télévision, la radio), c’est qu’ils ne peuvent exister différemment de leur forme d’origine. Ainsi, sur tf1.fr, on ne saura remettre en cause l’altérité du montage du l’image, la sélection du propos lors d’un reportage, la censure induite par le format court, le besoin de punchlines, whatever...
    C’est parce que ces formes initiales de communication existent depuis suffisamment longtemps et qu’elles ont acquis un pouvoir sur leurs lecteurs qu’ils ne sauraient transiger avec des médias tiers, novateurs, sur lequel elles n’ont aucune emprise.

    Prenons un exemple : un politique lors d’un show d’actualités sur France TV cadenasse sa communication, son droit à l’image, l’usage éventuellement commercial qui en est fait, etc... les conditions d’utilisation de leurs propos sur le net n’ont, à l’opposé, rien à voir. Puisque le contenu n’appartient à personne, le contrôle effectué par le politicien devient inexistant. Ils sont de très bonne volonté pour communiquer sur le net mais sont les premiers à critiquer les dangers de l’internet.

    C’est bien cette notion de contrôle du média qui différencie le net des médias primaires. Sur la TV, dans la presse, à la radio, la communication et le contenu sont dans les mains de responsables éditorialistes sujets à des pressions institutionnelles. Ce qui n’est pas le cas du net. Mais ainsi, un outil "contrôlé" devient d’autant plus crédible aux yeux de millions d’auditeurs, de lecteurs qu’un média libre. Alors il sera TOUJOURS plus IMPACTANT de dire sur lepoint.fr que le jeu vidéo est violent que de dire sur Wikipedia qu’il ne l’est pas. Pourtant le second brasse 10 fois plus de visiteurs.

    A l’époque et aujourd’hui encore jurer devant son canard papier, hurler devant le 20h de TF1 et maudire l’animateur radio ne sert qu’à soi, le temps d’un instant.

    Ce qui est donc important, sur le net, c’est bien que l’ensemble des usagers existent, qu’ils crient leur existent et qu’ils expriment leur opinion. C’est pour cela qu’il est nécessaire de réagir au billet de Claire Gallois. Qu’il est nécessaire que des centaines de commentaires soient postés au pied de l’article, ou autour. C’est la voix d’une entité qui refuse qu’une com fausse (2 fois) l’opinion de l’autre. C’est parce que c’est un des rares moyens pour souligner que les médias numériques ont leur propre raison d’être et qu’ils deviennent chacun leur tour tout aussi légitimes que leurs aînés.

  • franck le cantalou Le 12 février 2013 à 15:17

    bonjour sais le deuxième article de votre blog avec celui du foulard que je li et bien merki pour la qualité de votre raisonnement

    je sais bien que de parler de soit même c un peu bizarre , moi je joue beaucoup a un seul jeux ’day of defeat’

    avant pendant mes temps libre je passer beaucoup de temps au bar avec les pote , puis je suis parti vivre a la campagne , pendant mes temps de libre je cultiver mon potager , depuis jais découvert ce jeux en mode multiple joueur , jais même failli croire être devenu addict a ce jeux , mais bien le contraire il ma donner l’envie d’aller voir plus loin derrière le jeux, puisque que c un jeux qui ce joue sur pc , depuis je joue différemment faire des maps, vidéo, etc...

    pour quoi je j’écrit cela parce-que moi a vous lire,plusse ma nouvel vie de joueur, je nais pas envie de lire sont article le votre me suffis

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