La Gamecube et son puissant processeur graphique, le Flipper, nous inondent d’effets multicolores. Pour l’occasion, Mario joue à l’eau et nous emmène en vacances sur l’île Delfino, ses 365 jours d’ensoleillement, ses courses à dos de calmars, ses vahinés en guimauve. L’inoxydable plombier bondit sur les cocotiers, glisse dans le ressac, arrose les indigènes, et se roule dans le sable chaud.
Trop souvent mal-aimé, Super Mario Sunshine (2002) est peut-être pourtant l’épisode le plus pimpant de la série. De la place Delfino à la baie Noki, de Port Ricco à la plage Sirène, Nintendo délaisse un temps les décors habituels (les champignons, le désert, le monde de glace…) pour un lieu unique, riche en éclatantes cartes postales, et le F.L.U.D.D., cet étrange jetpack hydraulique qui a déconcerté les puristes, nous permet les plus fantasques cabrioles.
Le joueur se dorera de préférence à Gelato-les-Flots, vaste étendue de sable blanc semée de palmiers, plage idéale. Là, il nagera entre les coraux pour attraper des pièces, il s’amusera avec de gigantesques panneaux solaires, il fera rouler une pastèque géante, au son du calypso.
Plus que l’ambiance des vacances sous les tropiques, ce niveau capture — comme souvent dans les meilleures productions de Shigeru Miyamoto — quelque chose d’une magie enfantine, il évoque la sensualité animiste qu’éprouverait un bambin à qui l’on offrirait un énorme et enchanté bac à sable où jouer à l’arrosoir. Tout est arrondi dans ce monde tableau d’éveil, aucune anfractuosité, nulle déchirure, même les monstres ressemblent à des jouets de bain, y compris Wiggler, furibarde chenille géante toute droit sortie, pour notre plus grande joie, du catalogue Fisher Price. Alors on asperge les piantas, on bondit dans les flaques, les jeux d’eaux sont splendides, peut-être aujourd’hui encore inégalés. Et l’on découvre avec bonheur que lorsque l’on arrose les plantes soudain surgit une pyramide de sable, rebondie comme un sein, qui nous balance vers les cieux d’azur.
Enfin, la plage est un lieu onirique, entre merveille et cauchemar lorsque Mario est privé du F.L.U.D.D et qu’il se retrouve, à l’ancienne, obligé de fuser sur des blocs de sable qui s’émiettent au dessus du vide. A l’ombre des parasols, Mario rêve aussi de s’envoler sur un gigantesque oiseau de sable, majestueux et casse-gueule, que Jenova Chen n’hésitera pas à saluer dans Journey, ce qu’on ne lui reprochera pas car cette séquence est peut-être l’une des plus mystérieusement belles de Sunshine, en équilibre au dessus des nuages, tout là-haut, à portée du soleil.
Voir aussi :
La plage Peach dans Mario Kart Double Dash et Mario Kart Wii, qui ne peut être située que sur l’île Delfino.
Treasure Trove Cove dans Banjo Kazooie (Rare, 1998), son bateau pirate, ses crabes géants et ses eaux bleues.
Vos commentaires
Hélène Garnier # Le 17 août 2012 à 22:48
Super Mario Sunshine est certainement l’un des meilleurs opus de la série, il n’y a rien à dire. Il innove, est agréable avec de beaux graphismes, et une prise en main facile.
Le scénario quant à lui, est assez attachant, avec Mini Bowser qui enlève Peach, étant persuadé que c’est sa "Môman".
Ce jeu a également ses difficultés, avec notamment l’Hotel Pianta (Si je ne me trompe pas) et l’attaque de la Raie manta.
Et bien sûr, les petits rappels à la saga originale, avec tous les épisodes "secrets" où F.L.U.D.D nous est enlevé pour retomber dans la magie de Super Mario.
Un excellent jeu à conseiller à toutes les générations de Gamers. :)
Bonnes vacances,
Hélène Garnier.
Laisser un commentaire :
Suivre les commentaires : |