Les ambianceurs
Tout a commencé par un arrêt sur image, qui s’est répandu viralement sur les forums : le journaliste canadien Geoff Keighley, présentateur chez GT.TV, le regard vide, entre une affiche promotionnelle pour Halo 4 à sa droite, et un tas de Doritos et des bouteilles de Mountain Dew à sa gauche. Ca aurait pu en rester là, à ce regard figé, un rien coupable, désenchanté mais burlesque du journaliste devenu homme-sandwich, ça nous aurait bien fait rire, et on serait passé à autre chose. Mais il a fallu que Robert "Rab" Florence entre en piste.

L’amuseur mauvais coucheur
Il n’y est pas allé de main morte Robert Florence, dans son papier sur Eurogamer (version non coupée ici). C’est que Rab ne fait pas vraiment partie du sérail. Pensez, c’est un comédien, un comique même. Avec Consolevania, l’émission web qui l’a fait connaître, il mettait son humour et son accent glaswegiens au service d’un réel amour pour le jeu vidéo. A présent, il s’intéresse plutôt au jeu de plateau, auquel il consacre sur Rockpapershotgun une chronique hebdomadaire, Cardboard Children. Je ne sais pas trop à quoi s’attendaient les responsables d’Eurogamer en lui donnant une tribune régulière. Rab a une belle plume, mais il n’est pas du genre à l’agiter dans le sens du vent. Lors de sa première tribune, fin juin, il nous mettait en garde : " My name is Robert Florence, and we are going to have a fight. " Après tout, à Glasgow on est bagarreurs, et Rab n’a pas manqué de mettre les pieds dans le plat. En août déjà, il accusait les journalistes de laisser tomber trop vite les affaires, de ne dénoncer la misogynie de l’industrie vidéoludique que lorsque le sujet faisait l’actualité. Début octobre, il attaquait sabre au clair les booth babes, à l’occasion du show organisé… par son propre employeur, Eurogamer. On n’a pas froid aux yeux, en Ecosse.

Alors vous comprenez, quand il a vu la photo de Geoff Keighley, il n’a pas pu s’en empêcher Rab, il y est allé tête baissée le comique, et il est devenu singulièrement grave. A vrai dire, la photo ne l’a pas amusé du tout. D’autant que sur Twitter, une polémique commençait à monter dans le petit monde du journalisme vidéoludique anglais. A l’occasion des Games Media Awards, cérémonie organisée par MCV, durant laquelle sont récompensés des journalistes vidéoludiques choisis par d’autres journalistes vidéoludiques et des représentants presse (RP), les invités pouvaient gagner une PS3 à condition de tweeter un tag promotionnel. Le genre de mélange qui arrive assez fréquemment dans le milieu, et sur lequel on ferme généralement les yeux. Mais Rab n’en a cure, et le voilà qui cite nommément deux journalistes : l’un, Dave Cook, vainqueur d’une PS3, et l’autre, Lauren Wainwright, parce qu’elle explique dans un tweet "qu’elle ne voit pas de problème". Florence se défend d’avoir voulu stigmatiser les deux individus (voir notamment sa version de l’affaire publiée sur le blog botherer.org de John Walker) : il s’en prend au système qui transforme les journalistes en ambianceurs, et aux complicités un peu trop appuyées entre ceux-ci et les RP : "ce club, cet étrange club de potes et de compères, qui constitue une bonne part des médias vidéoludiques".

Pourtant, ce sont ces accusations nominales qui vont lui coûter sa tribune. Wainwright réagit particulièrement mal, au point qu’Eurogamer juge bon d’éditer l’article original et d’ajouter quelques mots d’excuse. Difficile de savoir sans être dans le secret ce qui a valu au site ce revirement si rapide : certes, les lois anglaises sont sévères contre la calomnie, mais on voit mal a priori ce qui aurait pu être jugé litigieux dans le papier. On imagine que Wainwright a reçu le soutien de son employeur. Quoiqu’il en soit, Florence décide de quitter Eurogamer, sans pour autant blâmer l’éditeur en chef du site, Tom Bramwell. EDIT du 30/10 : lequel Tom Bramwell donne sa version des faits sur Eurogamer.
Une fois le diable sorti de la boîte, pas moyen de la faire rentrer, et la polémique a pris de belles proportions [1]. Ainsi, le journaliste John Walker de RockPaperShotgun, qui avait déjà pris à partie Dave Cook, défend-il, avec une série de trois articles bien argumentés, son ami Robert Florence.
Lauren Wainwright est quant à elle victime de l’effet Streisand, et les internautes commencent à fouiller ses poubelles. Elle a beau essayer d’effacer ses traces en modifiant son CV et en rendant son Twitter privé, la jeune femme, qui écrit pour "The Sun" et MCV (organisateur des Games Media Awards), n’est certes pas un modèle d’intégrité : elle consulte pour Square-Enix, tresse des previews louangeuses pour les jeux du même éditeur, et joue les pom pom girls pour le prochain Lara Croft. Mais l’ambitieuse jeune femme n’est sans doute pas pire que beaucoup de ses collègues. C’est bien le système qui est en cause, comme l’écrit Robert Florence dans son papier sur Botherer.org :
Those who have been angry about all this – don’t investigate the people, investigate the system.
Un bonhomme, ce Rab. Il ne reste plus qu’à prendre le comédien au mot, et à gâcher avec lui l’ambiance. Alors que dans la presse anglo-saxonne l’affaire a fait beaucoup de bruit (voir notamment le grand fil sur Neogaf), on n’a pas pour le moment lu grand chose sur l’affaire en France, à part une brève sur Factor News.
Les ménestrels
Il ne faudrait pas croire que la situation que dénonce Florence est propre au Royaume-Uni. Le système est peu ou prou identique en France, où les copinages entre RP et journalistes sont légion. Evidemment, il est normal qu’à se côtoyer à longueur d’année, on finisse par sympathiser : les individus ne sont pas à blâmer, et il ne s’agit pas de jouer les censeurs. Cette proximité traduit surtout un problème structurel de dépendance de la presse par rapport aux éditeurs vidéoludiques, qui non seulement financent les publications par le biais de la publicité, mais surtout fournissent une bonne partie du contenu, en invitant les journalistes à des événements presse, ou en leur distribuant les review builds qui leur permettent de parler de jeux en temps et en heure [2]. Allez fâcher, par exemple, un gros poisson comme Sony ou Ubisoft, après ça. En 2010, Gamekult a subi les foudres du premier, et s’est vu "blacklisté" à cause d’un 6/10 jugé mesquin attribué à Heavy Rain.

Certains journalistes français sont particulièrement coulants, et se voient plus comme des promoteurs d’une industrie dont ils défendent les intérêts que comme des observateurs. Evidemment, on n’entre pas dans la presse vidéoludique sans un minimum d’intérêt pour le jeu vidéo. Mais que penser de l’attitude d’un Julien Chièze par exemple, qui fait des ménages pour Square Enix [3], monte sa boîte de com’, et se permet de donner des leçons contre la "blasitude" ambiante ? On a beaucoup ricané sur Twitter, y compris chez les journalistes, de ce fameux autant que fumeux manifeste des "ménestrels anti blasitude" lancé par le co-fondateur de Gameblog. Mais après tout, ce mélange de candeur et de cynisme qui caractérise la trajectoire de Julien Chièze a pour elle une forme de sincérité : notre arriviste ménestrel ne se cache pas, il gère sa petite barque en s’inspirant des recettes éprouvées du Club Dorothée. Si l’on rit de bon cœur de sa dernière pitrerie, on peut tout de même se demander dans quelle mesure M. Chièze ne tient pas lieu de bouc-émissaire à une profession qui peine à se remettre en question.
Oui, Julien Chièze, avec son optimisme aussi béat qu’intéressé, brouille assurément les lignes entre le journaliste et le chauffeur de salle. Mais les rieurs parmi les journalistes ne sont-ils pas surtout heureux de trouver figure plus controversée qu’eux ? Combien de fois ont-ils fait l’aller-retour entre les relations presse et un poste de journaliste ? Sont-ils personnellement exempts de toute compromission ? Il y en a, oui. Leurs publications refusent-elles les accords d’exclusivité, les voyages presse, les cocktails et autres soirées de lancement, ces petits riens qui ne font pas la corruption mais entretiennent la connivence ? Bien sûr que non, comment le pourraient-elles ? Elles ont besoin des éditeurs, puisque sans eux pas de preview, pas de contenu exclusif, pas de test le jour de la sortie, pas la moindre information à se mettre sous la dent. A quelques exceptions près, ce ne sont pas les journalistes vidéoludiques qui hiérarchisent l’information, mais les RP et les éditeurs, qui de soirées de lancement en bandes annonces, de points presse en campagnes marketing, tiennent en laisse des reporters qui sont bien heureux qu’on leur accorde le droit de poser une question. En dernière analyse, le public lui-même n’a que ce qu’il mérite, puisqu’il réclame à corps et à clics la preview de la dernière nouveauté, prêt à se laisser bercer par les ménestrels sans chercher à savoir si la soupe qu’on lui fait miroiter est bonne, pourvu qu’elle soit bien emballée.

Et donc bon gré mal gré, les journalistes se sont faits ambianceurs du marché vidéoludique. Avec le sourire chez Gameblog, ou chez Marc "Marcus" Lacombe, qui semble vouloir faire de sa bonne bouille un label estampillé. Mais même les bougons de Gamekult, malgré toute leur "blasitude" et une volonté récente de développer l’investigation, jouent le jeu des previews et des news, et se font les relais d’une attitude consumériste qui sert les intérêts des grands éditeurs, sans jamais remettre fondamentalement ceux-ci en question. Le système que dénonce Robert Florence n’est pas une conspiration, il est une résultante logique des forces en présence dans la presse de loisir. Ce système n’a pas besoin d’être totalitaire pour fonctionner, et les RP n’ont pas besoin de contrôler directement ce que disent les journalistes : à tout prendre, un peu de mauvais esprit de la part de certains participants permet de mieux huiler la machine. Le libéralisme a toujours eu la propriété d’absorber sa propre critique pourvu que la dose soit suffisamment légère. Après tout, si un tel n’aime pas tellement Halo ou Heavy Rain, il adorera GTA IV ou FIFA 13, et quelle que soit son opinion il postera dans l’heure le nouveau trailer du prochain gros jeu, puisque c’est "l’information".
Qu’est-ce qu’il nous reste ? Un peu de l’optimisme intransigeant de Robert Florence.
Please write about games. Don’t go to any parties. Don’t go on the trips. Don’t care about exclusives. Just write passionately about games. You can contribute hugely to the scene without ever once speaking to a PR person. Cut them out of the equation.
I felt like giving up writing about games yesterday. Today I just want to get back to it.
So please, let this be an end to it. And please let this be a start to something better.
Un comédien qui donne d’aussi justes leçons d’éthique à des journalistes, voilà bien de quoi casser l’ambiance.
Notes
[1] Pour un compte-rendu détaillé de son évolution, voir ce papier de Stuart Campbell, grand critique devant l’éternel de la presse jeu vidéo britannique.
[2] Voir ce qu’en dit le vétéran de la presse vidéoludique US Jeff Green, depuis passé chez Popcap
[3] Comme il l’a lui-même avoué à Raton Laveur, suite à un article incendiaire de ce dernier.
Vos commentaires
Frédéric # Le 29 octobre 2012 à 09:06
Le jeu vidéo se retrouve à peu près dans la même situation que le cinéma, où les magazines et sites spécialisés ne vivent que par les projections de presse, avec quelques différences de taille :
un jeu vidéo coûte 60€, une place de cinéma 10€, et on peut tenir 10 jours avant d’aller voir un film, alors que l’acheteur de jeu vidéo est pressé.
on peut trouver des critiques de films un peu partout, et certains quotidiens n’ont pas hésité à dire qu’ils étaient parfois interdits de projections presse pour certaines comédies françaises, et le vivent très bien. Les tests (et pas les critiques...) de jeux vidéo ne se trouvent que dans des médias spécialisés.
Malheureusement, on n’en sortira jamais : le lecteur exige son test avant la sortie d’un jeu attendu, quand il n’exige pas la preview, les images, les trailers (mais pas les débats, les dossiers, les coups de gueule, les analyses...). Et le seul moyen pour un média d’avoir tout ça, c’est de "copiner". Il est impossible pour un média de proposer un test de gros jeu après sa sortie, autant ne rien faire.
Tant qu’il y aura 99 personnes qui veulent leur test de Call Of Creed III la veille de la sortie pour une seule personne qui voudrait quelque chose de plus "réfléchi", rien ne changera.
Sylvain # Le 29 octobre 2012 à 09:13
Merci d’avoir endossé la casquette d’observateur et avoir mis sur papier ce constat vraiment peu ragoutant !
Skiski # Le 29 octobre 2012 à 10:02
Je trouve un peu débile ces hsitoires de "copinages" entre "journalistes" et l’industrie du JV.
Si on regarde par exemple chez 1up/EGM/GFW, un grand nombre de personnes ayant bossé chez eux sont maintenant passé du côté du developpement :
Luke Smith chez Bungie,
Jeff Green chez EA puis chez Popcap,
Shane Battenhausen chez Ignition (il a supervisé El Shadai et fait sortir Deadly Premonition en version US) et maintenant chez Playstation,
Bryan Intihar chez Insomniac,
Tina Palacios chez Infinity ward (ou activision je ne sais plus),
Ryan Payton chez Kojima puis 343,
Shawn Elliott level designer chez Irrational games,
Mark MacDonald qui fait de la localisation chez 8-4,
David Ellis chez 343,
...
Et il y en a encore plein d’autres, mais j’ai la flemme de tous les citer. Et on pourrait faire pareil chez IGN ou Gamespot.
Bref, si on regarde un peu, forcément, tous les gars qui bossent sur les sites.magazines ont plein d’anciens collègues qui travaillent de l’autre côté du miroir. Mais est-ce qu’on peut les accuser de connivence pour autant ? Normalement, et c’est le cas sur les gros sites, ils s’arrangent pour filer les tests à d’autres personnes. Ou alors, comme c’est le cas sur Giantbomb, ils précisent qu’ils sont super potes avec les gars de Harmonix. Mais cela ne les empêche pas de critiquer les jeux quand ils ont des problèmes avec. Jeff Gerstmann (Giantbomb) a clairement dit qu’il avait du mal avec la reconnaissance des mouvements dans Dance Central 3 et que le mode carrière ne le satisfaisait pas du tout.
Chez 1up/EGM, ils avaient la politique de ne jamais donner le test à faire à quelqu’un qui avait fait des previews sur le jeu, pour éviter l’effet "j’ai rencotré les développeurs et ils étaient trop sympas".
Mais le vrai problème, c’est de parler de "journalisme". Car faire un test ou une preview, ce n’est pas du journalisme. Garnett Lee (ancien 1up et maintenant redac chef chez Shacknews) en a justement parlé ce WE dans le dernier Weekend Confirmed en précisant que 99% de ce qu’on appelle "journalisme videoludique" est en faite de la "presse enthousiaste", c’est à dire faite par des fans qui parlent de leur passion (des ménestrels, en quelque sorte ?).
Il faut arrêter de penser que c’est du journalisme. On trouve finalement peu d’articles où les "journalistes" prennent leur téléphone et enquête sur un sujet donné. On peut par exemple citer Patrick Klepek de chez Giantbomb qui avait par exemple sorti l’histoire des licenciements chez Infinity Ward et qui fait beaucoup d’interviews et d’analyses assez intéressantes. Ce n’est pas le seul, mais ils sont quand même en minorités sur les sites à forte affluence.
Du coup, il faut bien prendre avec un peu de recul ce qu’on peut voir sur le net. Mais de là à dire que tous les "journalistes" sont corrompues, il y a un grand pas...
Si vous voulez une vraie histoire de pression d’un éditeur sur un site, allez voir du côté du Gerstmann-gate, où Jeff Gerstmann, alors redac chef de Gamespot, s’était fait viré fin 2007 suite à une crtitique dure, mais juste au vue des autres notes, de Kane & Lynch. Mais l’équipe de management n’a pas su comment gérer le truc et l’a viré. Il a alors fondé Giantbomb, avant de se faire racheter par CBS interactive, propriétaires de Gamespot. En guise de transparence, lors de l’annonce du rachat, toute l’histoire fut révélée. Avant cela, à cause des clauses de confidentialités, il n’avait pas pu s’exprimer sur le sujet, même si tout le monde savait ce qui s’était passé.
De toute façon, qu’est-ce qu’on cherche sur Internet ? Perso, je cherche principalement à savoir ce qui sort et à m’assurer que je ne rate pas de petites pépites (genre Deadly Premonition). Et ma principale source d’information repose finalement sur les podcasts. Parce que pression ou pas pression, quand quelqu’un parle pendant 3 ou 4 semaines de suite du même jeu en racontant qu’il n’arrive pas à décrocher, c’est bien qu’il doit faire quelque chose de bien.
Bref, laissez Goeff Keighley tranquille, c’est un gars brillant, avec une grande connaissance du secteur, qui défend relativement bien la cause du jeu vidéo auprès du grand public et qui fait aussi des articles très intéressants, comme l’excellent "The last hour of Portal 2".
Et je ne reviendrai pas sur les MAF. Je trouve cela ridicule. Personnellement, les jeux vidéo constituent ma passion number one (j’en ai d’autres, je vous rassure), mais ce n’est pas pour autant que je me sent le besoin d’aller le crier sur les toits. Ok, il y en a qui passent leur temps à se plaindre. De mon côté, je ne suis pas trop les forums, les previews et autres trailers. J’attends que les jeux soient à 20€ chez nos amis UK et du coup, je ne suis jamais déçu. Je ne me laisse pas avoir par la hype et je prends juste mon pied en jouant à ce qui me fait plaisir.
icare-mag # Le 29 octobre 2012 à 10:11
Sans vouloir apporter la contradiction (même si je pense qu’il y a une erreur d’analyse), je tiens à dire qu’il existe un magazine qui se nomme icare (icare-mag), que je réalise quasiment seul (maquette inclue), que je finance seul (pas de pub), qui est exigeant, créatif, et que tous les chevaliers blancs s’en foutent. C’est tellement plus facile de causer de Julien Chieze, n’est-ce pas ?
J’ai réalisé 2 numéros (God of War, Deus Ex), il y a un spécial Assassin’s creed en préparation et je ne me suis pas rendus aux soirées de lancement. Ce qui explique sans doute pourquoi tout le monde s’en fout (cqfd). Encore merci à tous les spécialistes de l’éthique qui ne s’intéressent pas à la réalité de la presse mais plutôt à l’idée qu’ils s’en font !
Et pour enfoncer le clou, je ne dois ma survie qu’à Marcus et Jeuxvideo.com qui ont soutenu l’initiative.
Pour ceux qui veulent plus d’infos, je recommande le blog du mag : http://www.gamekult.com/blog/Icare-mag/
Martin Lefebvre # Le 29 octobre 2012 à 10:11
Oui Skiski, le Gerstmann-gate est un exemple intéressant, d’autant que je suis certain qu’il y a eu des équivalents en France (mais ce n’est pas vraiment sorti)... Mais bon ça date de 2007, et c’est bien connu je n’ai pas jugé bon de le rappeler.
Ce que tu dis sur la presse US est intéressant, et je pense que les rédacteurs des gros sites là-bas ont un poil plus de déontologie qu’en Europe, ne serait-ce que parce que financièrement lesdits sites peuvent se permettre de payer correctement et d’imposer une déontologie.
Après le fil sur Neogaf montre que la question est sensible, avec Totilo de Kotaku qui est pris à parti et réagit, et la participation de beaucoup de figures de la presse.
Pour le reste faire un test ce n’est pas du journalisme d’investigation, mais bon la critique fait tout de même partie intégrante du métier de journaliste depuis... toujours. Et on attend des critiques un minimum de tenue, non ?
Martin Lefebvre # Le 29 octobre 2012 à 10:19
Icare Mag : en gros tu postes pour... faire ta pub ?
Je veux dire je sais pas, c’est peut-être bien ton mag, mais disons que quand je lis sur ton blog : "Icare est un magazine de jeu vidéo, original, littéraire, qui propose des inédits mondiaux presse, en partenariat avec les éditeurs de jeu. " ça me fait moyen penser à l’indépendance. Pourquoi pas, mais bon.
Tu veux défendre Marcus ? Il fait son business, il a pas l’air antipathique, mais bon je sais pas exactement ce qu’il est... Il n’est plus journaliste, si ? En tout cas vu qu’il a l’air de bosser pour Micromania (je connais des gens très bien qui l’ont fait), ça me paraît un peu embêtant pour garder son indépendance...
icare-mag # Le 29 octobre 2012 à 11:03
Le mot "partenariat" s’explique de manière très simple : la propriété intellectuelle. Ici, le partenariat est artistique puisque je propose des visuels inédits (par exemple le storyboard coupé de GoW II). Sans accord (disons "bon vouloir") sur les concepts arts, je ne peux rien.
Cela dit, il me semble que c’est dans Icare qu’un employé d’Ubisoft explique qu’il a photoshopé des screenshot pour son éditeur. Il me semble que c’est dans Icare qu’on trouve le droit de réponse du réalisateur de Deus Ex : Human Revolution après qu’il ait lu le test, particulièrement critique.
Donc oui, je suis obligé de faire ma publicité, ici. Comme chaque fois que je vois quelque chose sur la presse. Parce que le sujet rameute les foules, qu’il faut sans cesse marteler. Encore et encore !
Mais aussi parce qu’on ne peut pas compter sur les chevaliers blancs de l’éthique pour qui la curiosité et la confraternité ne rentrent pas dans sa définition. En fait, et tu t’en doutes, je ne réagis que pour faire connaître le mag. Ca ne m’amuse pas. C’est le prix de l’indépendance. Je me suis dit que puisque tu en faisais l’éloge, tu aimerais en connaître l’arrière goût.
Par ailleurs, j’ai mis des articles complets et gratuits (c’est pas fait pour être lu sur le net mais c’est déjà ça) : http://www.gamekult.com/blog/icare-... :
Quant à Marcus, je ne suis pas là pour le défendre. Je dis simplement qu’il a plus fait pour le pluralisme de la presse jv (il soutien toutes les initiatives) que des chevaliers blancs qui scandent "Julien Chieze", "Julien Chieze"comme s’il s’agissait d’exorciser le démon. Car c’est lui qui ramasse la mise.
dam # Le 29 octobre 2012 à 11:05
Finalement, la presse du jeux vidéo est juste pas très différente de la presse en générale ?
icare-mag # Le 29 octobre 2012 à 11:08
Le lien vers les extraits (articles en intégralité) a merdouillé. Voici le bon : http://www.gamekult.com/blog/icare-...
Martin Lefebvre # Le 29 octobre 2012 à 11:10
@icare-mag
Je sens bien que je vais te les effacer tes liens... Et c’est quoi cette chouinerie sur "l’arrière goût" de l’indépendance ?
@dam : oui la presse en général, la presse consumériste en particulier. Si on était un site sur la mode, on écrirait les problèmes de la presse mode.
icare-mag # Le 29 octobre 2012 à 11:42
Ok, je te laisse crier "tous pourri" quand t’es pas capable de creuser ton sujet. On parle de ce qui est sorti dernièrement en presse jv ? Où tu t’es simplement dit : "tiens, je vais écrire sur la presse alors que je la lis plus et que je me tiens pas au courant des dernières sorties !". T’en as une belle éthique, dis-moi.
Avant de faire dans la leçon de morale de supermarché, de citer Julien Chièze pour faire le buzz, de broder une énième fois pour dire la même chose que les autres (j’ai eu une révélation en te lisant), tu devrais peut-être t’interroger.
Je m’arrête là. On est plein à se battre pour proposer autre chose, pour préserver notre intégrité (même dans les rédacs pas jojos) mais vous n’avez que Julien Chieze à la bouche. C’est vrai qu’on défend mieux l’éthique, les indépendants, en se concentrant exclusivement sur ceux qui se torchent avec. C’est très logique. Puis c’est vrai que c’est encore mieux de se servir d’un exemple anglais pour ensuite taper sur la presse française, sans distinction.
En tout cas, super vos papier sur l’éthique de la presse. Ca coûte pas cher de jouer les indignés et ça peut rapporter gros. D’habitude, je squatte ce genre de fils pour obtenir des commandes mais au bout du 3ème ou 4ème, faudrait commencer à arrêter le foutage de gueule. L’indépendance, elle vous passe sous le nez, l’éthique pareil. Le mieux ? Cracher sur Julien Chieze et profiter d’affaires à deux balles pour se dire que quand même, on vaut mieux que les autres. Ben non. Y’a plein de trucs qui vont pas. Vous y compris, les zorros du net.
ps : t’es déjà allé dans une soirée de lancement ? Qu’on sache à quel point tu t’es compromis ou à quel point tu n’y connais rien.
Laurent Jardin # Le 29 octobre 2012 à 11:48
Salut icare-mag, je ne sais pas si tu te souviens de moi, j’avais le pseudo "camite’ sur Gamekult, on avait un peu discuté de ton mag (le premier numéro pour être exact).
Je te dis ça en toute amitié : arrête de jouer les Caliméro, ça ne sert absolument pas ton projet. Je veux bien croire que porter un projet comme le tien à bout de bras n’est pas facile mais ce n’est pas en dénigrant notre modeste travail que ça arrangera les choses.
Personnellement je n’avais pas vraiment accroché à Icare Mag mais j’avais trouvé que l’initiative méritait d’être soutenue et j’en avais parlé à droite à gauche. Je ne sais pas si cela fait de moi un "chevalier blanc", mais au lieu de balancer des liens, on pourrait peut-être envisager une discussion plus posée, non ? ;-)
Sinon, sur l’état de la presse en général, je suis quand même sceptique. J’ai du mal à me souvenir d’articles journalistiques marquants dans la presse JV, alors que dans d’autres domaines, même de loisirs consuméristes, non.
Martin Lefebvre # Le 29 octobre 2012 à 11:52
Non mais attends mec, tu débarques, et tu nous fait un scandale parce qu’on ne parle pas de ton mag "réalisé en partenariat avec les éditeurs" dans une tribune qui parle de la presse JV suite à une affaire qui a fait les gros titres dans les pays anglo-saxons et dont personne ou presque n’a causé en France. Ok.
Je veux dire, ton mag il est peut-être super, mais est-ce que tu es certain que là tu nous donnes envie de le lire ? Tu es certain qu’on ne peut pas écrire un papier sur la presse JV sans te mentionner ? Vraiment ?
Maintenant je pense que tu as le droit d’aller exercer ta liberté d’expression sur ton blog. :/ Estime-toi heureux que je ne te vire pas tes liens de spam.
Si tu veux nous contacter pour qu’on parle de toi, l’adresse c’est [email protected]
Skiski # Le 29 octobre 2012 à 11:54
Pour le Gerstmann-gate, c’est vrai que c’est vieux et bien connu, mais quand l’année dernière, lors du rachat par CBS, il a fait une vidéo où il a dévoilé tous les détails, personne n’en a parlé en france, en tout cas je n’en ai pas vu de traces.
Quand à la "qualité" des tests, personnellement, je préfère de loin les critiques. En fait je ne lis presque jamais ni l’un, ni l’autre. Ce qui m’intéresse, c’est est-ce que l’expérience procurée par le jeu est intéressante (fun, bouleversante, intrigante, originale...). Je regarde les notes des tests pour avoir une idée globale, mais encore une fois c’est les discussions dans les podcasts qui me permettent de me décider. Au moins, ils ont un peu de recul, des contradicteurs et le plus important, c’est qu’ils n’ont pas besoin d’en parler day 1.
Il est souvent arriver qu’un jeu semble vraiment bien à sa sortie, mais qu’on entende des critiques, par les même personnes qui disent qu’une fois le jeu fini, ils ont été déçu par la durée de vie, ou l’aspect répétitif... Et ces critiques apparaissent rarement dans les tests.
De la même manière quand un jeu est sensé être une expérience extraordinaire avec une durée de vie fantastique et que la semaine suivante plus aucun "podcasteur" n’y joue, c’est qu’il y a quelque chose qui cloche.
Et à ce niveau là, on peut vraiment savoir ce que pense les interlocuteurs. Je sais aussi ceux qui ont les même goûts que moi. Donc journalistes, ou pas, il suffit de savoir qui on écoute/lit. Par exemple, je sais que je ne peux pas trop me fier à Major Nelson pour les critiques de jeu, mais si cela fait 3 mois qu’il joue au même jeu en multijoueur, c’est qu’il ne doit pas être si mauvais que cela.
Par exemple, sur Gameblog, je sais que Rahan a les même goûts que moi, donc je tiendrai plus compte de son avis que de celui de Julien Chièze. Surtout en matière de Resident Evil...
BlackLabel # Le 29 octobre 2012 à 12:20
Martin Lefebvre :" en gros tu postes pour... faire ta pub ?"
Partout où il passe...
Dédie-lui un article et il deviendra ton meilleur ami.
BigBossFF # Le 29 octobre 2012 à 12:34
Un excellent article - c’est une habitude ici de toute façon. :)
J’apprécie tout particulièrement le fait que l’article mette (une fois n’est pas coutume !) en exergue les défaillances d’un système plutôt que les errements d’un seul homme (Julien Chièze). Les joueurs n’ont que trop souvent bien peu conscience de cela.
Incanus # Le 29 octobre 2012 à 12:59
Merci pour cette analyse, ca fait du bien à lire.
Le diagnostic rejoint celui fait par exemple par l’observatoire des médias, Acrimed.org, sur l’état de la presse en général, en France (et ailleurs), et effectivement il n’y a pas de raisons (même moins, vu les sommes désormais en jeu. "No pun intended") que le jeu vidéo soit l’exception.
Toutes les chartes du monde n’y changeront rien, c’est le système qui génère ces comportements. Système qui peut s’appuyer sur un statut plus que précaire des journalistes en question (quelques exceptions mis à part bien sur), tant sur le plan du salaire que du statut, et à qui on ne laisse guère le temps, ni les moyens pour poser un regard critique sur le milieu du jeu (ceci n’est pas une tentative d’excuse).
A nous aussi de soutenir les initiatives qui vont dans le bon sens, et il y en a quand même. C’est difficile d’ouvrir les yeux de nos collègues joueur/ses, qui souvent n’aiment pas trop qu’on mette le doigt sur un truc sale, mais je pense qu’à force d’articles et d’arguments, on peut quand même sensibiliser un peu les gens.
Ouaicestpasfaux # Le 29 octobre 2012 à 15:36
Extrait du papier de Robert Florence, il s’adresse alors à ses lecteurs en parlant de la presse qu’il dénonce : "At some point you will have to stop drinking that stuff and demand something better."
Et voilà comment on se retrouve à lire Merlan frit, parce qu’on cherche mieux.
Je crois que l’émergence et le ’succès’ d’indépendants passionnés comme vous l’êtes a été favorisé par cette presse dont beaucoup de joueurs-lecteurs ont fini par se lasser. Et c’est une évolution naturelle, celle de la discipline.
Comme tout média grand public, le jeu vidéo est devenu une jungle dans laquelle il est devenu bien difficile de se repérer car difficile de faire confiance à des "spécialistes" supposés nous guider tout en continuant à susciter notre intérêt et développer notre curiosité. Que ces spécialistes abusent de leur pouvoir pour nous mener dans des chemins de garage dont ils profitent n’a rien d’étonnant, c’est pourquoi le joueur doit se discipliner.
Cette discipline implique, entre autres, d’arrêter de vouloir tout, tout de suite. Puisque les premiers à obtenir l’information seront toujours les plus à se laisser "corrompre" par le pouvoir qu’elle leur confère, le plus sage reste d’attendre la deuxième ou troisième vague d’information. Celle qui, parce qu’écrite / relayée par des sources plus fiables car moins dépendantes de la source, est plus digne de confiance, réfléchie et construite.
La nature humaine étant ce qu’elle est, je ne vois pas comment on pourrait discipliner une presse spécialisée qui a autant de pouvoir et surtout d’interconnexions inévitables avec l’industrie du jeu elle-même. Il faut l’accepter telle qu’elle est.
C’est aux joueurs-lecteurs de se discipliner et d’envisager d’autres moyens relais d’informations s’ils le désirent.
Martin Lefebvre # Le 29 octobre 2012 à 16:40
Oui mais nous on triche aussi, on n’essaye pas d’en vivre. Et puis on utilise les sites d’infos parce qu’on a besoin de première main.
Après c’est certain que la meilleure critique qu’on puisse faire à la presse JV classique, c’est de proposer une alternative.
Titou # Le 29 octobre 2012 à 17:26
C’est totalement tabou ce genre de chose en France, pourtant c’est le coeur de ce qui discrédite largement la presse spécialisée, le nombre de jeux surnotés est de base hallucinant par exemple et de + le consensualisme et le politiquement correct (si on peux appeler ça comme ça) est partout présent, quand à Gameblog ce site est de base une caricature de toute façon, rien que l’affaire pitoyable heavy rain et le coup inoui de vouloir se racheter une virginité en se faisant passer pour des journalistes modèles contre activision sur une news de black-ops 2 qu’ils n’avaient pas voulu retirer c’était culte
powermugen # Le 29 octobre 2012 à 18:29
Excellent article qui analyse parfaitement ce qui s’est passé, j’ai complété ma lecture avec les nombreux liens de l’article et je suis bien d’accord avec vous.
Je trouve un peu facile de lire en diagonale un article puis de venir déverser sa mauvaise humeur dans les commentaires, et je trouve tout aussi facile et bête d’attaquer Julien Chièze sur son travail "de troubadour". Parfois, sur certains jeux, l’ensemble de la presse vidéoludique française est à mettre dans la même barque sans rame.
L’avantage merveilleux de cet outil qu’est Internet c’est qu’il suffit de cliquer en haut à droite sur un onglet ou une fenêtre pour tout fermer et ne pas se formaliser sur un contenu qu’on n’apprécie pas. Surtout si on est pas capable de débattre sereinement du sujet avec son auteur.
Je suis un joueur internaute et je sélectionne mes infos en fonction du site sur lesquelles elles apparaissent, il y a une sorte de "pondération" de l’info qui se fait immédiatement.
Pour finir sur le sujet de l’article, je n’ai vu / lu aucune réaction de Geoff Keighley ? A-t-il royalement esquivé les débats inutiles et continuer son travail sans essayer de se justifier à outrance ? Est-ce la méthode de l’autruche ou une méthode bien plus professionnelle et réfléchi qui serait-celle d’un certain professionnalisme : "oui je suis sponsorisé par des marques de knacks et des boissons gazeuses, mais je parles de jeux vidéo et ces sponsors ne m’empêchent pas de dire ce que j’ai à dire " ?
K2R2 # Le 29 octobre 2012 à 19:12
Pour moi le principal problème vient du public et de son manque d’exigence. Il consomme de l’info de masse et son traitement lui importe peu, il n’en voit pas la valeur ajoutée. Si l’on jette un coup d’œil sur la plupart des sites de JV, on y trouve essentiellement des news, des previews et des tests (plus proches du banc d’essai que de la critique et ne parlons pas des articles de fonds, inexistants ou presque). Résultat, la presse vidéoludique (on pourrait étendre le problème à l’ensemble de la presse) ne vit pas de son lectorat, qui ne veut plus payer pour accéder au contenu, mais de ses revenus publicitaires. Ce modèle économique est une hérésie car il fragilise les rédactions (cf. l’affaire Libération / Bernard Arnault) et réduit le rôle du journaliste à celui de passeur enthousiaste, de promoteur ou de ménestrel (bien que le terme soit vraiment très mal choisi), bref, tout sauf journaliste.
Franchement si la masse des joueurs voulait véritablement une autre presse vidéoludique, ben Merlanfrit voisinerait les trois millions de visiteurs par jour et Les Cahiers du jeu vidéo se vendraient par palettes. Il est possible de faire autrement, il est possible de proposer une alternative et de rehausser le niveau, mais pas sûr que le lectorat suive.
BlackLabel # Le 29 octobre 2012 à 19:45
K2R2 : Franchement si la masse des joueurs voulait véritablement une autre presse vidéoludique, ben Merlanfrit voisinerait les trois millions de visiteurs par jour
Ce n’est pas si simple, les joueurs veulent des infos et des tests pour savoir quoi acheter, à quoi ressemblera le jeu, et merlanfrit ce n’est pas vraiment sa vocation.
D’autre part le lectorat est très influencé par la presse, il en ressort que les critères de jugement de la presse (qui ne sont en fait pas toujours les leurs mais ceux des éditeurs) deviennent insidieusement les critères d’une majorité de joueurs.
Si la presse n’a pas d’esprit critique, les joueurs n’ont en conséquence pas les outils pour appréhender les jeux si ce n’est avec les clichés en vigueur, et ils doivent donc apprendre tout seul ; ce qui n’est pas aussi évident que ça peut le paraître.
En plus ce sont juste des lecteurs, ce n’est pas leur boulot à la base, ces gens-là veulent établir un rapport de confiance avec des "critiques" pour réfléchir à leur place, ce qui est normalement la légitimité du journaliste et, dans une moindre mesure, celle du critique ou testeur de jeu vidéo.
Harold Jouannet # Le 29 octobre 2012 à 20:27
Le titre de l’article me rappelle cet éditorial publié il y a déjà quelques années et malheureusement toujours aussi pertinent : No cheering in the press box http://www.pcworld.com/article/2578...
K2R2 # Le 29 octobre 2012 à 20:28
Oui oui, mon propos est volontairement simpliste et provocateur, mais bon, à l’heure de l’Internet il n’est pas bien difficile de se faire une idée sur un jeu en téléchargeant une démo et en trainant sur les forums spécialisés, sans compter toutes les vidéos et autres trailers dont nous sommes perpétuellement abreuvés. Personnellement je cherche autre chose dans les publications concernant le JV, je veux des articles de fond, de l’analyse comparée, de la mise en perspective. Les trucs planplan à la JV.com ou à la Gameblog, franchement c’est plus possible et je n’arrive pas à comprendre comment ça peut encore cartonner.
Martin Lefebvre # Le 29 octobre 2012 à 20:33
@Harold : je voulais le linker justement cet édito, qui est ressorti avec l’affaire Florence.
C’est clair qu’un des trucs choquants c’est de voir les journalistes pas seulement applaudir poliment mais se déchaîner, comme on a pu le voir au dernier E3.
Martin Lefebvre # Le 30 octobre 2012 à 10:10
Un post d’Odyssseus sur Grospixels, à lire : http://www.grospixels.com/phpBB/vie...
Martin Lefebvre # Le 30 octobre 2012 à 12:59
Tom Bramwell donne sa version des faits ici : http://www.eurogamer.net/articles/2...
Laurent Jardin # Le 30 octobre 2012 à 15:54
Cela dit, le fait d’avoir un pied dans l’industrie et l’autre dans la presse n’implique pas forcément d’être un vendu ou un hypocrite. Dans la presse musicale par exemple, il n’est pas rare de lire des papiers signés par des acteurs du milieu, voire par des musiciens eux-mêmes, car ils ont une position de témoin privilégié, dirons-nous. Tant que le message n’est pas "mes disques sont formidables, achetez-les", pourquoi pas ? Mais peut-être le jeu vidéo n’a pas encore la (attention gros mot) maturité pour intégrer intelligemment ce genre de choses (cf. le blog VIP de David Cage sur Gameblog...)
Et inversement, ce n’est pas parce qu’on est détaché de la pub ou de l’intérêt financier qu’on est forcément indépendant. J’en vois qui citent Merlanfrit comme contre exemple de la presse consumériste, mais même un site comme celui-ci peut ne pas publier un papier à cause de conflits d’intérêt :o)
BlackLabel # Le 30 octobre 2012 à 17:45
Le post d’Odysseus sérieusement... Je ne pensais pas que c’était à ce point... Quel milieu minable...
Steph # Le 30 octobre 2012 à 19:34
@Laurent Jardin : C’est sûr, Merlanfrit comme exemple d’indépendance, ce n’est pas encore cela. De fait, il existe des liens de dépendance entre certain d’entre vous et le milieu. ;)
@Martin : pardon d’être aussi direct, mais le temps manque. Je reste un peu surpris par cet article, et que tu le signes. Pour le constat, ok. Comme tu le dis toi même il a souvent été fait, par ci, par là, il est connu. En revanche, je t’attendais sur les solutions... et je dois avouer que je tombe par terre en lisant "il faut proposer mieux". Et surtout l’éviction des alternatives d’un revers de main...
On ne joue pas les censeurs, donc pas de recours à la loi. C’est con, j’aime bien la loi moi, et promis je dirai pourquoi (rapport aux structures justement).
On ne blâme pas les individus. Et boum pour la morale, on ne peut même plus jeter l’opprobre sur ceux qui adoptent des comportements inacceptable.
Alors ? On prie ?
Parce que la solution qui consiste à proposer mieux... c’est tout de même faire ultra confiance dans la morale des individus justement. Ce qui est contradictoire, avec le postulat de départ il me semble. Ou pire, dans le cas présent, faire confiance au marché qui est plus ou moins le coupable en dernière analyse...
Du coup, je ne sais pas si tu es un optimiste indécrottable ou un grand dépressif. Encore une fois, je fais vite parce que je suis sur que tu avais anticipé ces "objections".
Deftom # Le 31 octobre 2012 à 06:37
Typiquement le genre de chronique blasé ! Ça ne rime à rien, ça ne sert à rien, et c’est tapageur pour zéro euro. Je retourne chez Gameblog, la ou on se prend moin au sérieux, et ou on a pas besoin de taper sur les autres sans raison...
Simon Génessier # Le 31 octobre 2012 à 07:26
Mais n’est-ce pas précisément par manque de prise au sérieux d’elle-même que la presse jeux vidéo en est là où elle se trouve aujourd’hui ?
Laurent Jardin # Le 31 octobre 2012 à 08:54
@Steph : oui mais ça marche dans les deux sens. Par exemple, c’est un secret de Polichinelle, je travaille sur la série Dead Space chez EA. Est-ce que pour autant l’interview que j’avais faite du scénariste était lèche-boules ou complaisante ? J’espère que non :-)
Et puis, je doute que les articles de Merlanfrit ait une quelconque influence sur les ventes d’un jeu ^^
Powermugen # Le 31 octobre 2012 à 10:13
Il y a un résumé intéressant sur le site du Guardian http://www.guardian.co.uk/technolog...
Steph # Le 31 octobre 2012 à 11:00
@Laurent Jardin : très intéressante ta réponse. Je la trouve vraiment dans cet air du temps que Martin voulait pointer dans son article. Une sorte d’incapacité a raisonner avec des principes.
Par exemple, je ne savais pas que tu travaillais sur Dead Space et donc pour EA. (Traducteur, ancien testeur professionnel, auteur (Les Cahiers du jeu vidéo, Game Culture Collection - tiens on a bossé ensemble ? - , Bikini Sandwich...). je te l’accorde, ce n’est pas gravissime. Mais il faut, je crois, savoir de quoi on parle. Et on ne peut pas, dans le même temps parler de problèmes éthiques, de faute morale et entrer dans une casuistique sans fin. Faudrait-il faire à chaque fois la démonstration de l’influence d’une critique particulière sur la sortie d’un jeu pour mettre en défaut celui qui l’a produite ? Ce serait imparable car cette démonstration ne pourrait jamais être faite.
D’où la discussion de principe, et celui de conflit d’intérêt. Dès lors que l’on est en position de conflit d’intérêt, il me semble que l’éthique professionnelle des journalistes voudrait que l’on se taise et se retire, en plus d’en faire état bien sûr. (Le cas de MF est bien différent au sens ou cela n’est pas un bussiness, et ou le profit que vous en tirez est tout sauf financier).
Et c’est précisément le genre de position que tient Odysseus sur GrosPix. Ça implique pas mal de changement en terme de comportement. Plus de voyages aux frais de la princesse pour découvrir un jeu pourris ou pas, fini les stage de quad dans le désert pour "découvrir" motrostorm, etc. (je parlerai même pas des putes et la coke ^^).
Le seul problème, c’est qu’il existe une forme de déontologie que personne n’est prêt à assumer ou faire assumer, parce que c’est un peu chiant, contraignant, etc.
En ce qui concerne Chièze, avec les ménestrels anti-blasitude, il vient simplement de brander la figurer de l’imbécile heureux... et puis quand on tape dessus, il est tellement révélateur, et incarne à se point les travers du "système" qu’il en devient lui-même un idéal type. Ce n’est plus vraiment de l’ad-hominem.
Steph # Le 31 octobre 2012 à 11:01
Powermugen : excellente cette énième déclaration d’intention !
Powermugen # Le 31 octobre 2012 à 11:38
Excellente si le journaliste s’y tient, mais visiblement le guardian (son employeur) à l’air assez droit concernant ces points là ?
Parce que là on parle précisément des jeux vidéo, mais la presse spé (et high tec beaucoup) semble assez loin des standards d’éthique qu’on attend d’elle. Cf les "articles" sur le site de france info sur Microsoft, qui pue la pub, surtout quand les posts sur facebook sont sponsorisés... Cette idée de la presse me donne envie de vomir.
Le cas Chièze est pour moi assez hors-sujet car depuis qu’il se proclame ménestrel il n’a plus droit de citer en tant que journaliste et le problème est clos.
Laurent Jardin # Le 31 octobre 2012 à 11:54
@Steph : pardon, je ne travaille pas pour EA mais avec EA, nuance ;-)
J’en avais déjà causé avec Alexis de Numericity : je travaille sur certains jeux et quand ce sont des titres qui m’excitent à la base en tant que joueur, je ne vais pas m’excuser de les aimer à l’arrivée. Et quand tu évoques le fait de savoir de quoi on parle, j’espère justement que ma "position" me permet d’avoir un avis, sinon éclairé, au moins inédit sur tel ou tel sujet. Mais je n’ai pas la prétention d’en faire un avis d’autorité, ou un conseil d’achat. J’ai un minimum de "principes", comme tu dis.
Après, Martin n’a aucun lien avec l’industrie, je le trouve donc légitime pour écrire ce genre d’article. Ce qui n’empêche pas que quelqu’un qui participe à MF pointe les contradictions, puisque le site n’est pas totalement exempt de liaisons dangereuses. Comme je disais, la liberté de ton fonctionne dans les deux sens.
Powermugen # Le 31 octobre 2012 à 12:05
Avant de me faire allumer par des gamebloggers je tiens à préciser que j’apprécie le travail de Julien C en tant que figure public d’un site de jeux vidéo, en tant que présentateur de podcast et animateur. Et que je comprends les principes de son MAB (oui un peu de bonne humeur et d’enthousiasme est assez bienvenue parfois). Juste je ne considère pas son travail comme étant du journalisme, et je pense qu’il est excellent dans ce qu’il fait.
Je trouve que le prendre comme tête de turc des problèmes de la presse vidéoludique en France c’est un peu facile et ça tourne souvent en vendetta sans intérêt. Chacun son métier. Certains sont là pour les tests et les analyses certains sont là pour communiquer sur l’image d’un site ou d’un produit. Il faut juste être clair sur les limites à respecter et surtout être clair envers les lecteurs ou les auditeurs.
Martin Lefebvre # Le 31 octobre 2012 à 17:06
Je fais vite parce que je suis sur le wifi pourri d’un centre commercial : c’est marque dans la présentation du site que certains d’entre nous bossent dans le jv mais il faudrait en effet que ce soit plus clair quand un papier peut donner lieu à un soupçon d’avis biaisé comme par exemple quand Laurent écrit sur un jeu EA. On essaiera de le faire dorénavant.
pour le reste je répondrai plus tard :)
Laurent Jardin # Le 31 octobre 2012 à 17:25
Ah mais je l’avais précisé quand j’avais fait ma papillote sur Dead Space 2 :-)
icare-mag # Le 31 octobre 2012 à 18:04
Hey, salut Laurent.
Pour te répondre, jouer les caliméros, c’est un peu le seul moyen que j’ai trouvé pour surnager (je dis pas non plus que je fais les bons choix). Je vois ce que ça rapporte comme visites sur le site puis comme commandes. Je suis dans la prise de risque, y compris si ça consiste à pourrir ma réput (c’est pour ça que je me balade en tant qu’icare-mag et non sous ma réelle identité, histoire d’avoir quelque chose qui fasse tampon). Je suis pas fou non plus. Un peu deg, un peu dans la dèche et un peu fatigué (je me fatigue moi-même à faire le zozo), ça c’est fort possible mais pour le reste... :D
Quant au magazine, chaque numéro est différent. J’avais d’ailleurs envoyé le second à un lecteur qui n’avait pas du tout aimé le premier. Comme je le disais, je suis dans la prise de risque en espérant que ça paye : http://memoire-d-un-joueur.over-blo...
Le troisième numéro sera encore différent. Certains ont préféré le premier pour le second degré, l’ironie, d’autres le second (vraiment différent avec ses imbrications), je sais que le troisième ne plaira pas forcément à tous. Mais l’objectif, c’est de faire un mag différent chaque fois sur une structure similaire. La couv change, une partie de la maquette également et bien sûr le fond (ce sont les fonds qui manquent en fait ;) )
Dsl d’avoir tourné le fil de cette manière. Cela dit, j’ai pas de regret non plus.
ps : au passage, si j’ai squatté factornews puis ici, c’est parce que les lecteurs ne sont pas les mêmes. Y’a plein de gens sur factor qui n’avaient jamais entendu parler du mag. C’est pas faute d’avoir fait du bruit pourtant. L’impression "caisse de résonnance" ne fonctionne que chez ceux qui stalkent les forums sur ce sujet bien précis. En fait, je fréquente très peu de sites.
K2R2 # Le 31 octobre 2012 à 18:27
Qu’un journaliste ait des liens avec l’industrie du JV à la limite le problème n’est pas là, lorsqu’il publie une interview, un dossier ou un article de fond sa proximité avec le milieu est un avantage, le souci concerne à mon sens les tests de jeux (surtout sur les sites guide d’achat), parce qu’il y a des enjeux financiers derrière, parce que le libre arbitre et le recul critique sont parasités (volontairement ou inconsciemment) par cette proximité, voire cette porosité. Sur le forum, un intervenant l’a d’ailleurs bien spécifié, il lui est arrivé d’être plus conciliant lors d’un test parce qu’il avait conscience des enjeux et ne souhaitait pas se brouiller avec certains de ses contacts professionnels. Alors il n’est pas le seul et il n’y a pas mort d’homme, nombre de testeurs ont sans doute été confrontés à ce dilemme, et puis on peut toujours relativiser les enjeux et se dire qu’une seule critique ne changera pas la face du monde et n’aura qu’une influence modeste. N’empêche que cette absence de frontière bien délimitée entre les journalistes et l’industrie a quelque chose de malsain et de profondément cynique. Cette relation dissymétrique est tout à l’avantage des acteurs puissants de l’industrie, elle entraîne le secteur dans le tout commercial et empêche dans une certaine mesure la maturation du jeu vidéo en tant qu’expression artistique.
etienne # Le 1er novembre 2012 à 04:36
@K2R2 : "Qu’un journaliste ait des liens avec l’industrie du JV à la limite le problème n’est pas là, lorsqu’il publie une interview, un dossier ou un article de fond sa proximité avec le milieu est un avantage,"
Ben voyons, c’est bien connu que les lecteurs de "Que choisir" ou de "50M de consommateurs" considéreraient comme un avantage certain que les journalistes de ces magazines aient "des liens avec l’industrie" des robots-mixeur et des lave-linge lorsqu’ils publient un "article de fond"...
Il n’y a pas besoin d’avoir un PhD pour constater que la "presse vidéoludique" dans sa quasi-totalité ainsi que la majorité des sites Internet s’apparentent à des agences de publireportage. Il suffit de les lire une fois pour se faire une idée.
Et les interventions tapageuses de quelques wannabe "indépendants" désirant vivre de l’activité critique montre que tout projet "commercial" ne peut se passer des instruments habituels du marketing et du buzz, et que ces gens sont contraints de se plonger dans le conflit d’intérêt dès lors qu’ils désirent développer une activité pérenne et financièrement rentable. Pas grand chose donc à attendre de ceux qui se présentent courageusement comme des "outsiders" : ce sont eux qui ont le plus besoin de fonds, et qui sont prêts à baisser leur culotte en moins de temps qu’il ne faut pour le dire(à ce propos pardon Icare-mag, mais l’utilisation de forums comme celui-ci à des fins promotionnelles ne fait qu’illustrer magistralement mon propos).
Il ne s’agit évidemment pas de s’en prendre à tel ou tel mais simplement de constater que l’industrie du JV a trouvé à sa disposition une armée de petits soldats complaisants, généralement peu cultivés, écrivant avec leurs pieds tout en disposant d’un tout petit bagage universitaire, et trop contents d’"en être". Cela explique aussi que la plupart n’ont même pas conscience de leur implication douteuse dans un systême qui les dépasse, et sont en général des jeunes gens très sympathiques et attachants.
D’autre part, comme toute industrie de flux, les sites de JV doivent alimenter en permanence le news et autres "trailers" visionnables sur une dizaine de sites : c’est le degré zéro de l’info et du journalisme, mais comme le dit Martin à propos de Gamekult, les mecs n’ont pas le choix, car c’est ça ou disparaître.
Martin résume très bien l’affaire dans ce passage :
"Le système que dénonce Robert Florence n’est pas une conspiration, il est une résultante logique des forces en présence dans la presse de loisir. Ce système n’a pas besoin d’être totalitaire pour fonctionner, et les RP n’ont pas besoin de contrôler directement ce que disent les journalistes : à tout prendre, un peu de mauvais esprit de la part de certains participants permet de mieux huiler la machine."
C’est là où réside toute la perversion du systême : les gars de GK, réputés pour leur intransigeance en particulier dans les notes attibuées au jeux, ne se privent pas de casser régulièrement du AAA, mais en attendant, ils sont bien obligés de titrer sur ces jeux.
Or, hormis l’épisode peu glorieux pour Sony de la note de "Heavy Rain", on voit bien que cela ne gêne pas l’industrie : GK continue à faire son job, c’est-à-dire saturer l’espace, en relayant toutes les semaines des "actus" qui ne sont pas autre chose que de la publicité commerciale. Il n’y a en réalité nul besoin de contrôler ces journalistes pour les sociétés multinationales : ils "font le job". Le site GK qui appartient au géant CBS est de fait partie prenante dans l’industrie mondiale de l’entertainement, mais il est évident qu’il n’a nul besoin de mettre son nez dans la rédaction, les gars de GK répondant spontanément à ce que l’on attend d’eux, y compris en étant grinçants et blasés.
Ce que résume très bien encore Martin dans le passage suivant :
"Le libéralisme a toujours eu la propriété d’absorber sa propre critique pourvu que la dose soit suffisamment légère. Après tout, si un tel n’aime pas tellement Halo ou Heavy Rain, il adorera GTA IV ou FIFA 13, et quelle que soit son opinion il postera dans l’heure le nouveau trailer du prochain gros jeu, puisque c’est "l’information"."
Au delà du constat et de la déploration, il n’y a pas grand-chose à faire : c’est bien entendu les habitudes et les pratiques des lecteurs qui est en cause, et en particulier leur avidité quotidienne de news et de previews qui ne sont que des infomercials à peine déguisés. Je suis le premier à concourir honteusement à cet état de fait, et la plupart des passionnés de JV font de même, donc ce n’est pas prêt de changer.
@ Steph : "Du coup, je ne sais pas si tu es un optimiste indécrottable ou un grand dépressif."
Sans vouloir parler pour Martin, je pense qu’il n’est ni l’un ni l’autre : il se contente d’un constat lucide qui revêt la forme d’une évidence. Sans vouloir faire en cela la promotion de MF tu conviendras que ce site montre qu’il est tout de même possible de faire autre chose que du publireportage en matière de JV, ce qui peut rendre optimiste : je pense en effet qu’il n’y a pas grand chose d’autre à faire que proposer mieux ou différent, et sinon s’en remettre à la morale individuelle, du moins aux désirs de certains joueurs éclairés et fatigués de lire de la pub qui ne dit pas son nom, au nom de la "passion", fûssent-ils une minorité.
icare-mag # Le 1er novembre 2012 à 09:15
Mon texte a sauté, j’avais pondu un pavé. Tant pis, je répondais à ça :
On parle de l’influence de la com et du marketing sur le rédactionnel. Ce que je fais sur les forums, c’est en aval du processus éditorial. Ca n’a rien à voir.
Enfin, vous ne changerez pas le système. On ne peut faire un site majeur sans conflit d’intérêt. C’est impossible (en tout cas sans subventions). Il faut composer avec les éditeurs et le lectorat. En revanche, tu peux pousser la presse alternative. C’est en soutenant l’offre indé que tu peux parvenir à équilibrer le système et espérer un cercle vertueux. L’un nourrissant l’autre.
Parlez d’Icare, de Sanqua, de Canardpc, de Gameweb, ça fera déjà avancer le schmilblick. Plus que de dénoncer Marcus ou le MAB.
ps : j’aimerais savoir comment je fais pour baisser mon froc en proposant un mag sans pub, sans recevoir de dossiers de presse, sans copinage, sans soirées et blablabla. Le problème, c’est que je ne suis pas suffisamment lu. Spécialement ce deuxième numéro. Ca vous donnerait une vision différente du problème. .
Anthony Boyer # Le 1er novembre 2012 à 11:03
Ce constat sévère (ou réaliste, c’est selon), s’applique à peu près à l’ensemble de la production culturelle. Je pense notamment au domaine de la critique littéraire qui peine à se renouveler. Et face au caractère moribond de la majorité de la production littéraire, difficile d’être particulièrement enjoué lors de la sortie du d’un nothomb ou Eric-Emmanuel Schmitt. Heureusement qu’il y a un François Busnel avec son sourire de VRP et son cirage plein les poches pour tenter de nous convaincre que tout cela est absolument fabuleux. Que tous les livres sont chouettes et qu’on ne te prend pas deux secondes pour un pigeon.
Pour ce qui est des accointances avec les éditeurs, c’est la même. Et le pire, c’est que les journaleux donnent souvent leur avis sur des livres qui n’ont pas été lus. On est là dans le plus pur strict domaine promotionnel. Sur une chaîne d’information, il m’est arrivé de voir la ’journaliste’ faire office de speakerine pour le dernier Grangé en le qualifiant de très bon livre, sans autre forme d’argument. En termes de crédibilité, ça pêche. Pour ce qui est des émissions littéraires, c’est la même, on sait que les chroniqueurs littéraires ne lisent pas ou peu les livres qu’ils présentent, pour cela, ils font appel à des fichistes, qui, comme le nom l’indique, servent à rédiger des fiches de lecture pour le présentateur.
En somme tout cela est d’un cynisme à peine voilé et, puisqu’il faut être lucide, est-il utile de rappeler que c’est l’argent qui régit le monde et la publicité qui ramène l’argent. Banalité mais réalité. CQFD.
Martin Lefebvre # Le 1er novembre 2012 à 14:30
Bon je suis dans de meilleures conditions pour réagir.
En fait je ne me suis pas vraiment posé de questions en écrivant ce papier, j’ai commencé par me dire que l’affaire Florence méritait d’être discutée en France, et que pour ce faire il fallait écrire dessus, et ne pas hésiter comme lui à donner quelques noms pour étayer le propos. Après vers où aller, quelles sont les solutions, je n’en sais rien, il faut y réfléchir.
Quand je dis que ce n’est pas une question individuelle, cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas, comme ailleurs des individus à critiquer. Peut-être faudrait-il comme feux PLPL / le Plan B décerner des laisses d’or, je ne sais pas... Ce que je veux dire c’est que je ne cherche pas à blâmer les journalistes, dont certains sont par ailleurs mes amis, qui ont des amis chez les PR, etc.
Pour filer la comparaison avec le Plan B, il me semble que ce genre de démarche critique ne vaut que si elle est couplée à une information alternative, que nous essayons comme nous pouvons de proposer... Sinon on risque tout de même de fatiguer le lecteur avec la quinzième blague du mois sur la barbiche de Laurent Joffrin / la coiffure de Julien C.
Ce n’est d’ailleurs pas évident : si ça ne me gêne pas que Merlanfrit soit à but non lucratif vu que j’ai un travail à côté, et que je n’ai pas spécialement envie de vivre du journalisme, il faut bien reconnaître que ça demande du boulot, et que parfois on aimerait bien pouvoir suivre l’actu des sorties de manière plus régulière (d’autant que j’aimerais pouvoir affirmer que l’actu de ce mois c’est Hotline Miami et la ressortie de Nethergate sur Steam, mais je vais avoir du mal à convaincre même nos lecteurs). Mais bon j’ai beau avoir un budget JV conséquent, je ne peux pas acheter toutes les nouveautés.
On a même essayé de contacter quelques éditeurs / et ou des indépendants pour avoir des jeux qu’on avait pas forcément les moyens de se payer. Les mecs d’Illwinter nous ont filé une copie CoE3 (c’est très bien, il vient de baisser de prix sur Steam, achetez-le ;) ), mais pour le reste on a fait chou blanc, peut-être parce qu’on n’a pas insisté, je sais pas. Moi, à tout prendre je préférerais taper les lecteurs que les éditeurs, mais il paraît que "ça se fait pas". Je suis pas formellement contre le principe de tout contact avec les éditeurs / développeurs y compris juste pour leur demander les jeux. Je sais pas trop. On fait sans, c’est ptête pas plus mal.
On essaye d’avancer sur le DIY. :)
Martin Lefebvre # Le 1er novembre 2012 à 15:33
Ah sinon Icare, moi je sais pas si t’es pas suffisamment lu, mais euh... j’ai l’impression de t’avoir déjà trop lu si tu vois ce que je veux dire... :/
icare-mag # Le 1er novembre 2012 à 18:35
Rassure-toi, j’ai aucune intention de m’éterniser. J’étais pas là avant, je ne serai pas là après.
Bonne continuation.
K2R2 # Le 1er novembre 2012 à 18:57
"Ben voyons, c’est bien connu que les lecteurs de "Que choisir" ou de "50M de consommateurs" considéreraient comme un avantage certain que les journalistes de ces magazines aient "des liens avec l’industrie" des robots-mixeur et des lave-linge lorsqu’ils publient un "article de fond"..."
Etienne, tu simplifies outrageusement mes propos, que tu as ensuite décontextualisés du reste de mon argumentation, mais peut-être n’étais-je pas assez clair. Ce que je disais c’est que tout papier conditionnant un achat pose un problème déontologique lorsqu’il y a une trop grande proximité, mais que pour certains types de papiers ça n’est pas problème, par exemple dans le cas d’une interview c’est même un avantage. Pour avoir un peu bossé dans un secteur qui n’est pas très éloigné de la presse JV (dans sa manière de fonctionner tout du moins), j’ai pu constater que la plupart des grandes interviews d’écrivains (des auteurs de SF en l’occurrence) étaient le fait de journalistes ou de critiques proches voire très proches des auteurs en question, qui connaissaient leur œuvre sur le bout des doigts, l’avaient lue et appréciée (ce qui ne veut pas dire qu’ils avaient tout aimé), connaissaient bien leur vie et pouvaient donc mettre en relation certains éléments. Nombre de reportages, notamment à l’occasion de festivals, gagnaient également en authenticité, en fidélité et en bonus divers et variés du fait de cette proximité.
Il me parait important de distinguer ces différents cas de figure et de ne pas mettre tout dans le même panier, de secouer bien fort en hurlant à mort. Des cas de conscience j’en ai eu à plusieurs reprises lorsque j’écrivais des chroniques littéraires et j’ai fini par m’éloigner du fandom pour ne plus être tenté et pour ne plus subir cette influence parfois totalement inconsciente. J’ai coupé les pont avec les éditeurs et avec les auteurs, mais en contrepartie mon réseau relationnel s’est affaibli, les infos m’arrivent avec du retard, je suis moins en phase avec l’actualité du moment, je rate quelques bouquins intéressants. Bref, je suis un peu largué.
Sur le reste, je partage totalement ton analyse.
Tonton # Le 2 novembre 2012 à 15:59
@ Martin : la déclaration que vous répétez jusqu’à la nausée, sans jamais trop la justifier d’ailleurs, et selon laquelle la meilleure réponse que l’on puisse apporter aux défaillances d’un certain journalisme consiste sans doute à proposer ou autre chose, ou une alternative pertinente (ce qui est déjà considérablement différent, mais je ne vais pas faire preuve de subtilité d’aucune sorte, car c’est une chose qui vous irrite rapidement et qui vous sert par ailleurs à me discréditer indûment) me semble doublement limitée (ce qui revient à remettre en cause, non pas la démarche en tant que telle, mais l’idée qu’il s’agit là de la meilleure réponse à apporter au journalisme d’une certaine espèce) :
1) Comme on dit, « au royaume des aveugles, tout borgne peut être roi ». Il est possible que vos articles ne soient pas d’une nature bien différente de ceux qui peuvent être fabriqués par le genre de presse que vous critiquez : eux et vous placez le plus souvent dans l’espace public des propos arbitraires et cloisonnés sur eux-mêmes, c’est-à-dire des « articles » où sont très souvent confondues « liberté d’expression » avec « liberté de dire tout ce qui nous passe par la tête, selon l’humeur de l’instant ».
Sur le débat concernant les insuffisances et éventuels dangers d’un certain journalisme, il existe des références plus pertinentes et utiles que votre contribution propre, de sorte qu’il est au final préférable de transmettre ce que ces autres plus compétents ont déjà pu dire ; au mieux, vous ne faites que répéter, par ignorance ou par opportunisme et en en tirant quelque gloriole, ces références de première main et le vrai débat n’avance pas.
C’est ici que peut résider l’intérêt de la vulgarisation journalistique : mettre à la disposition du grand public, qui peut ne pas avoir le temps, les moyens ni même l’envie de découvrir ce genre de choses par lui-même, des références de qualités qui lui permettront de progresser réellement dans la compréhension des problèmes dont il s’agit.
Bref, du point de vue éthique, pour un certain nombre de raisons sur lequel je ne vais pas m’attarder ici, une prise de parole publique doit être informée, et dans cette perspective il est le plus souvent préférable de rappeler les choses de qualité que d’autres ont déjà énoncées, afin d’éventuellement apprendre quelque chose à son lectorat et de lui offrir quoi qu’il en soit la possibilité effective de se renseigner auprès de réflexions de qualités, plutôt que de l’enfermer en son « moi », aussi génial puisse-t-il être, et de prétendre de surcroît élaborer un discours original.
Comme d’autres l’on dit lors de cette discussion, il s’agit là d’une « discipline » à laquelle il faut se plier dès lors que l’on prend la parole en public ; et l’on ne peut pas s’en tirer en arguant, comme vous le faites parfois, que "si vous n’êtes pas content, merci d’exprimer votre liberté d’expression ailleurs" : les règles éthiques de la prise de parole publique sont les mêmes ici comme ailleurs.
L’un des grands maux du journalisme d’un certain genre, est à mon avis de contribuer à détruire ou à rendre inintelligible ce que c’est qu’une prise de parole publique au profit de l’arbitraire le plus cru ; détruire en somme cette belle idée à laquelle vous faites vous-même souvent référence (non sans ironie parfois) et que l’on appelle « la liberté d’expression ». La prise de parole publique est soumise à des règles que l’on se doit de respecter, et l’on commet une faute morale, de la même façon que les journalistes que vous critiquez semblent commettre certaines fautes ou erreurs, à chaque fois qu’on ne respecte pas ces règles. Sans cela, tel article ne vaut guère mieux que la moindre prise de parole arbitraire du pire des journalistes d’une certaine espèce ...
2) La déclaration qui consiste à dire qu’il faut proposer « autre chose » est discutable aussi parce que, dans ce genre de domaine, montrer le faux et le mauvais est parfois le plus grand gain de l’on puisse espérer obtenir, ou le plus grand gain que l’on puisse espérer réaliser effectivement, sans duperie d’aucune sorte.
Ceci étant dit, il y a un point qui, me semble-t-il, vous rapproche vraiment du journalisme que vous critiquez : l’actualité. Autrement dit, vous engagez par exemple ici une polémique où naissent des discussions ponctuelles si éphémères qu’elles ne jettent à peu près aucune lumière sur le vrai débat. Si l’on pense que tel comportement représente quelque chose de mauvais, et que l’on avance des raisons en faveur de ce jugement, alors il faut s’en inquiéter durablement, et non pas seulement le faire à la façon de ces gens qui, devant le 20h, s’apitoient de la misère du monde à l’occasion de tel reportage grandiloquent pour à peu près tout oublier l’instant d’après ; si la critique d’un certain journalisme est importante, alors il faut que la discussion et l’investissement suivent en proportion. C’est là une attitude purement journalistique (dans une certaine mesure) que de passer du coq à l’âne d’un jour sur l’autre, de ne rien approfondir dans la durée et de ne jamais exiger des lecteurs un investissement qui soit à la mesure de l’importance présumée ou de la difficulté du sujet abordé.
(Bien sûr il est fort probable que, comme à votre habitude, vous ne discutiez pas du tout ce commentaire (ce qui reste bien entendu votre droit le plus légitime) ou discutiez de tout autre chose que de son contenu ; allant peut-être jusqu’à crier, comme vous l’avez déjà fait souvent, au réactionnaire et à la censure (vous plaçant bien entendu toujours du bon côté des choses). Comme dirait l’autre : « Il y a des gens qui peuvent croire ce qu’ils veulent, ce sont d’heureuses créatures ». Cependant, il serait trop facile de vous rétorquer que la forme la plus répandue de la censure moderne consiste à noyer un discours sous le flux de l’actualité).
Cordialement,
Etc.
Jsp # Le 2 novembre 2012 à 23:49
Franchement, qui a encore besoin de la presse vidéo ludique aujourd’hui ? Surtout quand on voit ce qu’on nous sert dans les éditions papier ou web...désolé, mais les publi-reportages payants en version papier ou financés par la pub sur le net, on a fini d’y croire. Il ne faut plus prendre les consommateurs pour des crétins, surtout au prix où sont les jeux.
Il est bien plus efficace de tester par soi-même les jeux et d’utiliser le bouche-à-oreille via ses relations dont on connait parfaitement les goûts et à auxquelles on peut poser toutes les questions. Vive le web et les réseaux sociaux.
Alors oui, on regrette l’époque de Tilt et les enquêtes/sujets très intéressants parfois. Mais, les ambianceurs nous ne vous croyons plus. Travaillez dans la pub plutôt. :)
Sitoiy’in # Le 3 novembre 2012 à 00:43
Pareil...je vois plus trop l’utilité des gros sites / et leurs tests...
Je veux un avis sur un jeu ? vidéo test sur youtube (style totalbiscuit, qui a d’ailleurs fait une vidéo sur le sujet) ou sites consacrés aux vidéos (comme l’excellent Gamersyde)
Martin Lefebvre # Le 4 novembre 2012 à 17:20
@Tonton : je n’ai pas lu ton commentaire, le ton des premières lignes me suffit pour te rappeler que tu n’es pas le bienvenu ici.
Si tu as un problème avec ça, contacte moi par mail, mais jusqu’à nouvel ordre tous tes messages sur le site seront effacés. Je veux dire je peux tout à fait comprendre que tu ne sois pas content du contenu du site, c’est tout à fait naturel, mais tu n’as rien de mieux à faire ? Parce que comme je te l’ai déjà dit, tu n’essayes pas le moins du monde d’entrer dans un échange ou dans une discussion, et je pense franchement que tu te fais du mal et que tu devrais passer à autre chose. :/
etienne # Le 4 novembre 2012 à 19:16
@K2R2
Merci de ta réponse. L’analogie avec Que Choisir était évidemment outrée, mais je maintiens que la "proximité" avec le milieu n’est absolument pas un gage de qualité critique : c’est au contraire la voie directe pour tomber dans le journalisme de complaisance qui domine actuellement l’ensemble de la presse culturelle, magazines, radio, sans parler de la télévision.
Je reconnais que c’est un point de vue très personnel : je suis peu friand des interviews d’artistes quels qu’ils soient, je me contrefous de "bonus" et autres anecdotes de petit bout de lorgnette qui généralement n’apportent rien : je pense que la confrontation directe avec les oeuvres est une expérience au moins autant sinon plus authentique que le copinage et la fréquentation des salons ou autres conventions. C’est encore une fois un point de vue très personnel.
Ce qui est intéressant est que tu semble avoir toi même expérimenté ces même limites lorsque tu écris : "j’ai fini par m’éloigner du fandom pour ne plus être tenté et pour ne plus subir cette influence parfois totalement inconsciente." Si tu as ressenti cela, c’est bien que tu avais de bonnes raisons de le faire. Lorsque tu déplores avoir "affaibli" ton réseau de relation ou avoir perdu des sources de "première main", il serait intéressant de voir ce que tu as gagné en termes d’indépendance d’esprit et de pertinence en prenant cette distance qu’impose le travail critique. Je ne vois pas en quoi cela ferait de toi quelqu’un de largué.
Que cela soit en matière de JV ou de littérature, c’est avant tout la sensibilité, les qualités d’écriture, les connaissances et la capacité à déceler des passerelles entre les oeuvres et les arts (l’intertextualité) qui fait un bon critique, pas le copinage avec les artistes ni les petites infos de première main. J’ai remarqué, y compris sur MF, que certains "journalistes" ou "passionnés" sont tellement désireux de fréquenter leurs "idoles" qu’ils en perdent tout capacité de distance critique pour ne pas fâcher les stars qui leur auraient accordé l’insigne honneur d’une interview.
Cette attitude consistant avant tout à désirer s’intégrer dans un "milieu" ne conduit généralement qu’à la servilité, et donne de très mauvais papiers. En tout cas pas ceux que j’ai envie de lire.
mlkd # Le 6 novembre 2012 à 12:20
Bonjour à tous.
Tout ça m’a rappelé une discussion (au cours de laquelle j’en avait pris plein la tronche*), sur l’émerveillement des blogueurs, journalistes et pseudo journalistes concernant les soirées promo. C’était à la suite (dans les commentaires) de cet article : http://gamingsince198x.fr/entre-nou...
Je me demande si l’auteur de cet article y a repensé, en entendant parler de cette "affaire Doritos".
* : peut être que c’était un peu mérité, mais je ne pense tout de même pas que ça valait ce genre de déchaînement collectif. En tout cas ça m’a permis de m’en souvenir.
PS : c’est effectivement fatigant de voir son responsable venir spammer tous les sites de JV au sujet d’Icare mag. J’ai l’impression de le voir partout, tout le temps.
powermugen # Le 6 novembre 2012 à 15:45
@mlkd en même temps tu es un troll d’un excellent niveau, j’avoue, bravo ! :pouceverslehaut :
BlackLabel # Le 6 novembre 2012 à 16:37
mlkd : j’ai rapidement été faire un tour sur ton lien, et je comprends ta réaction pas du tout trollesque pour ma part. Personnellement je suis du genre à trouver que la sympathie n’est généralement qu’une qualité superficielle voire artificielle, et possiblement très agaçante. Ce que j’entends par là, c’est que la soirée décrite fait tout pour être sympathique, donc superficiellement il n’y a pas de raison de s’en plaindre.
Sauf qu’on sait pourquoi les invités sont gavés de bonne bouffe et de goodies, et que cette raison sous-jacente elle n’a absolument rien de sympathique, peu importe les sourires des organisateurs et des convives. Que ce brave garçon en croque pourquoi pas ? Il aurait tort de s’en priver. Mais venir décrire cela sans une once d’esprit critique tel un Toto naïf qui ne voit pas où est le mal car on lui fait du bien... In.Su.Ppor.Table.
Rémy # Le 7 novembre 2012 à 14:18
Étant un blogueur donc un créateur de contenu et de sens j’ai envie de réagir à cet article, en même temps je suis perplexe. Le constat fait sur la presse vidéo ludique me semble juste mais je serai bien embêté si je devais en désigner les causes ou y trouver des solutions.
Même si je considère que la déontologie, l’éthique et le sens morale sont des qualités nécessaires au journalisme - quelque soit son sujet - je n’ai jamais pu non plus me résoudre à l’idée d’un journalisme neutre et objectif parce qu’il me semble qu’un homme ne peut pas l’être. Même s’il possède déontologie, éthique et morale le journaliste ne peut qu’envisager le réel par le prisme de sa subjectivité ; et s’il peut éduquer et forger sa subjectivité le journaliste pourra prétendre à une subjectivité objective c’est à dire argumentée, construite et cohérente. C’est pourquoi en matière d’information je suis pour la pluralité des voix surtout si quand elles assument clairement la teneur de leur subjectivité. La façon plus où moins décomplexée qu’a la presse politique de faire entendre des voix dont on identifie l’appartenance politique assez facilement a renouvelé mon intérêt pour cette presse là. Multiplier les voix, les sources, les différentes approches et les angles de vues et laisser ensuite l’individu exercer son esprit critique c’est comme ça que je vois les choses.
Alors qu’il y ai des journalistes vendus ou achetés selon le point de vu aux grosses machines marketing des éditeurs est bien sûr regrettable - surtout pour eux s’ils ambitionnent vraiment d’être journaliste - mais ce n’est pas si grave que cela. Enfin ce ne serait pas si grave que cela s’il y avait d’autres voix pour composer le paysage journalistico-critique français. Est-ce que le problème n’est pas là, je veux dire est-ce que le problème c’est l’existence de journaliste de jeux vidéo compris dans un système où est-ce la trop faible portée d’une presse vidéo ludique non compromise ?
Surtout que la question de collusion entre les journalistes et les éditeurs est presque secondaire. Dans une presse de niche comme celle-ci où la cohabitation et le flirt entre les acteurs est presque inévitable est-ce que le problème n’est pas le manque de formation des dits journalistes et la faible indépendance financière de ceux qui les édite ?
Je sais bien que mon commentaire n’apporte pas grand chose au débat, il exprime simplement la teneur un peu confuse qui peut régner dans l’esprit d’un blogueur de jeu vidéo. Soyons bien d’accord je fais la distinction entre les blogueurs qui écrivent sur le jeu vidéo par passion et les "journalistes" qui sont ceux qui parviennent à être rémunérer pour cela. D’ailleurs je trouve qu’il y a du coté des blogueurs un autre "soucis" en lien avec la médiocrité de la presse vidéo ludique ; c’est que les travers de la presse vidéo ludique semblent déteindre sur les blogueurs à moins que les blogueurs s’inspirent de leurs "modèles"journalistique du jeu vidéo. Alors que les blogs devraient être des lieux d’expérimentations critique, littéraire, culturelle, éditoriale bouillonnants autour des jeux vidéo on se retrouve avec une blogosphère qui dans sa majorité singe les sites "leader" et je trouve ça dépriment.
Encore pardon si ma pierre à l’édifice de ces commentaires n’est pas franchement constructive mais ça m’a fait du bien de pouvoir dire tout cela
kwyxz # Le 7 novembre 2012 à 21:45
@mlkd @BlackLabel c’est moi le "brave garçon", je voudrais juste revenir sur quelques points :
kwyxz # Le 7 novembre 2012 à 21:50
Allez pour la route, j’ajoute que nous sommes un des rares sites à indiquer lors d’un test si le jeu a été fourni gratuitement par l’éditeur ou si on l’a payé avec nos sous. C’est peut-être une info superflue, mais elle nous semblait importante, et je ne la vois vraiment pas souvent ailleurs.
J’en resterai là, je ne veux donner le sentiment de faire ma pub partout comme Icare-Mag :3
Cyril L. # Le 8 novembre 2012 à 11:56
Très bon papier Martin ! Je crois qu’il y a une dimension qui cristallise ces conflits d’intérêts évidents entre éditeurs et writers... La majorité des gens qui écrivent sur le JV sont des crevards pris dans un pacte faustien avec des boîtes qui ont les moyens de leur faire oublier le temps d’un press tour, d’une soirée OB dans une boîte branché ou d’un envoi de carton de goodies leurs conditions précaires. Ouais, se retrouver dans un 4 étoiles pour 3-4 jours à l’autre bout du monde quand le quotidien c’est de faire la mendicité de piges impayées auprès de son rédac chef est en soi un décalage qui donne des élans de culpabilité quand l’objet du voyage c’était de voir des jeux moyens. Situation tragicomique : quand tu vois une bande de clodos déambulant dans un palace anglais, c’est sans doute un groupe de "journalistes" français balladé par un rp. Le choix d’un discours véritablement libre aurait des conséquences radicales : trouver un "vrai travail" non lié au JV, être plus sélectif sur l’info, ne plus répondre au RP, à la rigueur n’accepter que les exemplaires de jeu destinés aux tests et sans conditions suspensives (pas de NDA, ni embargo, ni accord d’exclu etc...). Comme le dit Robert Florence : Please write about games. Don’t go to any parties. Don’t go on the trips. Don’t care about exclusives. Just write passionately about games. You can contribute hugely to the scene without ever once speaking to a PR person. Cut them out of the equation.
Mais il faut faire le deuil des sites (les mags papier c’est déjà fait... ils sont tous plus ou moins crevés ou sous respiration artificielle) tenus par les professionnels de la profession.
K2R2 # Le 13 novembre 2012 à 14:50
@Etienne
J’aurais préféré pouvoir échanger par MP plutôt que de polluer les commentaires avec mon expérience personnelle, mais bon. Pour en revenir à ce que tu disais, j’ai surtout totalement changé d’objectif et d’ambition, aujourd’hui je ne fais plus partie d’une structure pro, je ne touche plus de piges quand j’écris un papier, je ne m’astrains plus à suivre assidument l’actualité éditoriale, je n’ai aucune deadline et aucun impératif économique lié à mon activité de critique. Je tiens un modeste blog, que j’alimente au gré de mes coups de coeur, dans ces conditions, il est évidemment plus facile d’être indépendant et d’avoir une parole libre. Cela dit, comme je ne reçois plus de livre en SP, je ne lis plus que des livres qui m’intéressent, soigneusement choisis et dûment achetés, du coup il m’arrive bien plus rarement de tomber sur de la merde et la plupart du temps, quand je lis un livre moyen je ne me fatigue même pas à écrire un papier dessus. Donc le problème est réglé, je n’ai jamais fait partie des critiques ou des chroniqueurs qui prennent un malin plaisir à casser un livre, certains font ça très bien et je lis avec bonheur leurs papiers, mais il ne s’agit pas du tout d’un exercice dans lequel j’excelle, même s’il m’est arrivé à plusieurs reprises de le pratiquer. Quelque part c’est une forme de ligne éditoriale de ne parler que des bons livres et de ne pas pratiquer l’exhaustivité (et donc forcément d’être obligé, en schématisant à l’extrême, d’attribuer de bonnes et de mauvaises notes). Je pars du principe que l’internaute qui vient sur mon blog ne cherche pas un guide d’achat (d’autres font ça très bien), mais un point de vue sur la littérature (tout du moins sur une certaine forme de littérature).
J’ai fait partie d’une structure pro et les contraintes économiques pèsent lourdement sur la ligne éditoriale. Pas parce que les pigistes, les chroniqueurs ou les critiques sont des pourris, pas parce qu’ils n’ont aucune déontologie, pas parce qu’ils sont complaisants (certains peuvent l’être), mais parce que les modèles économiques qui règnent dans la presse écrite ou sur le web ne le permettent pas. Essentiellement parce que la plupart des structures pros ne vivent pas de leur lectorat, mais des revenus publicitaires et il est plutôt difficile de mordre la main qui vous nourrit, sauf à avoir atteint une influence si considérable qu’elle vous mette hors de portée de toute mesure de rétorsion (mais on voit bien que même Libération n’est pas à l’abri de ce genre de problème). On pourrait se passer de la pub, fort bien, j’en serais le premier ravi, mais le problème c’est que les lecteurs ne veulent plus payer pour accéder à un traitement de l’information de qualtié. Peut-être que les mentalités évolueront à l’avenir et que les modèles économiques s’ajusteront, mais pour le moment on est dans le mirage du tout gratuit et les gens prefèrent vendre du temps de cerveau disponible plutôt que mettre la main au portefeuille. J’ai fait partie d’une équipe qui a eu le tort de croire qu’elle pouvait à la fois taper sur les éditeurs quand ils faisaient mal leur boulot tout en espérant de leur part qu’ils achètent des espaces publicitaires, ben ça marche pas, en face le principal concurrent raflait tous les budgets pub des éditeurs, en étant effectivement bien souvent plus complaisant (pas toujours cela dit, rien n’est simple). Et encore, je reste relativement binaire dans ma démonstration, il y a des éléments bien plus insidieux, des influences bien plus subtiles qui se manifestent. Je donne un exemple simple, lorsque j’écrivais un papier sur un livre écrit par un auteur français, j’avais tendance (inconsciemment la plupart du temps) à choisir des termes plus diplomatiques, à trouver des tournures de phrase moins cassantes, parce que je savais que je serai lu par l’auteur, parce que je savais que toute maladresse dans la manière de dire les choses pourrait entraîner des conséquences importantes. C’est un microcosme et à moins de vouloir se mettre tout le monde à dos, ben il faut faire preuve d’un minimum de diplomatie ; ça ne change rien au fait qu’un livre mauvais héritait d’une mauvaise critique, il ne s’agissait pas de complaisance, mais ce que je cherche à démontrer c’est que s’extraire de toute influence est de toute façon très difficile, sauf en se coupant totalement du monde. Mais dès l’instant où on évolue dans un milieu relativement restreint, dès l’instant où on fréquente des éditeurs, des auteurs, des traducteurs, d’autres critiques, il se crée forcément des relations contre lesquelles il faut parfois lutter, se faire violence, pour ne pas qu’elles entravent le travail de critique. Honnêtement, cette influence/proximité est dans la plupart des cas gérable et les cas de conscience sont bien moins nombreux qu’on pourrait le croire, mais au final c’est pesant.
Alors ce que je vais dire va paraître contradictoire, mais pour ma part je ne regrette pas d’avoir vécu cette expérience, qui m’a permis de rencontrer beaucoup de gens de qualité (des cons aussi, mais c’est partout pareil), d’avoir une connaissance plus fine du milieu dans lequel j’évoluais. Aujourd’hui j’ai acquis quelques clés qui me servent dans mon activité de blogueur dilettante (qui est tout autant militante que critique, pour moi les deux sont désormais indissociables, je ne parle presque que des livres auxquels je crois), c’est aussi une expérience qui a poussé ma réflexion et mon esprit critique donc je me vois mal la renier.
BlackLabel # Le 13 novembre 2012 à 19:06
K2R2 ; ce que tu dis est très intéressant, et il ne fait aucun doute que, dans ce métier ou un autre, il y a toujours des compromis à faire, que ce soit avec tes collègues, tes patrons, tes clients, etc. Quand tu parles des auteurs français où tu fais plus attention, je comprends très bien tes raisons.
Seulement dans le sujet qui nous occupe ici, à savoir le jeu vidéo, on en arrive à un degré où certains semblent ne plus faire de compromis, ils en profitent gaiement avec une hypocrisie puante. J’ai plus ou moins le sentiment que Gamekult par exemple (dont je ne suis pas fan) essaye de faire son job le mieux possible en gérant comme il peut les différentes pressions et contraintes. Évidemment je peux me tromper.
Gameblog par contre on est sur un site qui joue la vertu, le jeu vidéo autrement, et qui est en même temps ce qu’on peut voir de pire dans le genre du racolage et des genoux à terre avec les éditeurs (du moins dans les sites français). Mieux encore, certains inventent des mouvements pour faire la leçon aux "blasés". Facile de voir les choses positivement quand on se fait offrir des jeux en buvant du champagne...
Il y a une différence entre faire des compromis tout en aimant évoluer dans un milieu (ce dont tu parles), et se complaire dans une attitude d’hypocrisie complète à faire la louange d’une chose tout en participant activement à son nivelage par le bas. On est tombé aussi bas que certaines émissions télé avec zéro esprit critique, 100% promo et une actrice porno pour assurer l’audimat ; des émissions (et des sites) qui ne s’adressent plus à un public, qui ne sont plus aux mains de connaisseurs mais d’ambianceurs comme dit joliment l’article, et dont le seul souci est de continuer à conserver leur mode de vie décadent sur le plan professionnel et moral, quitte employer les moyens les plus racoleurs et les compromissions les plus basses, sans pour autant accepter les conséquences qui viennent avec (sur GB ça bannit très facilement quand les membres en ont marre).
kwyxz : oui je peux comprendre. Disons que c’est tombé au mauvais moment (je ne l’ai lu que récemment ton article). Malgré ma très faible estime pour le milieu du jeu vidéo en général, et les sites pro en particulier, j’avais encore des illusions que cet article, et les liens dans les commentaires, ont définitivement détruites. Lire au milieu ton texte naïf, même en sachant qu’il datait de 2010, ça m’a passablement agacé sur le coup ^^
mlkd # Le 17 novembre 2012 à 02:08
@kwyxz : tu parles de "remarques disproportionnées"... j’avoue que j’avais voulu faire court et "piquer au vif". Commencer par une remarque ironique et limite fielleuse n’était sans doute pas la meilleure chose à faire.. ça traduisait simplement mon énervement, à chaud, après avoir lu l’article. Ca m’a sans doute beaucoup desservi dans le débat qui a eu lieu, ou pour le dire autrement ça a permis à tous les habitués du site de rejeter ce que j’avais à dire sans parler une seule seconde du fond. Néanmoins je ne pense pas avoir eu tort, puisque tu as pris conscience par la suite qu’il y avait bien un problème derrière tout ça.
A part ça, avoir été "un troll" pour la seule fois de ma vie (je persiste dire que ce n’était pas volontaire, mais si tout le monde - ou presque - le dit... alors admettons que j’aie été un troll) a été une expérience très intéressante. Voir un groupe de gens, qui sont a priori tous intelligents et honnêtes (je le pense franchement. * Sauf peut être pour un seul, un peu le "balourd" du groupe.) s’autoprotéger de cette façon (plus ou moins mécanique, en évitant par tous les moyens d’aborder le fond) a été passionnant, d’un point de vue sociologique.
Ce qui m’intéresse là-dedans c’est la question de la représentation du réel qu’on construit, pour en être le héros. Personne n’est "méchant", sauf cas pathologique, et on "tord" la réalité pour justifier nos actions, qu’elles restent du côté du bien, etc.
Bourdieu d’ailleurs disait, si je me souviens bien (désolé mais c’est une vague citation de mémoire, et désolé aussi si parler encore de lui me fait passer de nouveau pour un péteux) que la plupart des conversations qu’ont les gens servent à "justifier leurs actions". Je suis bien conscient que dit comme ça, ça semble être une bonne grosse banalité. Mais je trouve ça intéressant.
Bonne continuation kwyxz, et, j’espère, sans rancune.
* je précise cela car il s’agissait de voir un fait social à l’oeuvre, et non pas de la malice ou je ne sais quoi d’autre. J’aurais sans doute fait pareil, dans des circonstances comparables, sur un autre sujet.
Lazarre # Le 21 novembre 2012 à 20:05
Bonjour,
Je débarque un peu après la bataille, en tout cas alors que la poussière retombe.
Ceci dit j’ai commencé à rédiger une analyse de cette affaire sur fond de "investigate the system".
Si cela vous intéresse, la première partie est ici : http://gamingisourbusiness.blogspot...
Narnal # Le 10 décembre 2012 à 20:56
Moi même gamer invétéré, je nourris toujours une forme honteuse et secrète de culpabilité : les jeux vidéo ne sont pas très importants. Ils ne constituent en rien une forme artistique ou de création pour l’utilisateur. L’expérience du jeu vidéo est une forme de divertissement sans réel enjeux pour le joueur.
Martin Lefebvre # Le 11 décembre 2012 à 14:25
Tu devrais lire Rise of the Zinester d’Anna Anthropy Narnal. :)
zenigata # Le 29 janvier 2013 à 16:13
Un petit message pour élargir le débat puisqu’on a aujourd’hui un écho dans l’univers plus posé des jeux de société : http://www.trictrac.fr/jeux/forum/v...
Martin Lefebvre # Le 29 janvier 2013 à 19:15
Eh ben ça rigole pas... Ils ont pas l’air super sympa Witty Edition avec leur site tristement corporate et leur fondateur sorti d’une école de commerce... :/
De tout coeur avec Trictrac, et de plus en plus soupçonneux concernant les lois sur la diffamation...
franck_le_cantalou # Le 1er mars 2013 à 17:44
bonjour,
je sort un peut fatiguer de la criée et des commentaire
le jeux vidéo n’est pas nouveau , mais sont analyse sociétale ?
jais regarder une imitions " arrêt sur image "qui parle du même sujet " le doritos gate"
j aime bien l’idée de la critique ,l’ intelligence c’est merveilleux , mais la franchement je sait pas trop comment pouvoir écrire ma stupéfaction .
le doritos gate MDR
le garçon au milieu de ses patate frite , pauvre de moi , misère, tristesse, moi qui et découvert le jeux en ligne sur pc , je ne joue est ne connais q’ un seul jeux " dod.source "
mais voila quand je joue c con a dire mais jais l’impression de nuire a personne, et si je doit parler du jeux la je commence a dire des connerie .
jais cru comprendre qu’on retrouve des pierre avec des inscription dessus et ont les traduis , un jour ont retrouvera dans le fin font d’un truc énorme,des reste , de topique , forum,etc et on les traduira mais comme ses pierre qu’on croie avoir comprise et bien non faux pas possible ces pas la même vie que vivrons les découvreur
jais vue un film une foi sur un mec, pierre Bourdieu, " la philosophie et un sport de combat"
ce mec parler dans une salle et des jeunes mec qui luis répondez qu’il ne savais pas de quoi il parler sous prétexte qu’il ne sortais pas du même sexe ( en gros je résume ) il avait répondue pour ce justifier d’un truc que beaucoup de monde ne savais pas de son passer .
il leur avait infliger une claque monumentale pour cela il avait du parlais de lui ce qui dans un discourt explicatif avait pas lieu d’être préciser , puisque que l’ont viens écouter en toute confiance
plus personne ne sais lire, tout le monde a un avis sur tout
prendre son temps est la rigueur d’une bonne critique
ce que je veux écrire sait que le monde moderne na pas changer il est le même depuis que le jeux vidéo existe
ps : j aime lire ce blog mais bon , j’espère que le découvreur de ce message arrivera a me déchiffré ^^
Laisser un commentaire :
Suivre les commentaires :
| 