Le jeu d’aventure est mort, tout le monde l’a dit et écrit, parfois avec nostalgie, souvent avec un petit « bien fait pour sa gueule » à peine retenu.
Trop de jeux creux ou simplement mauvais sont venus ensevelir le génie des précurseurs. Trop de jeux qui au lieu de chercher par quels moyens raconter une histoire, se sont contentés de reproduire une coquille vide en y fourrant tant bien que mal n’importe quel scénario : de maigres puzzles et de plats dialogues ponctuant poussivement d’ennuyeuses allées et venues.
Pourtant les nombreux chefs d’œuvre du jeu d’aventure reposaient sur des moyens très différents de créer une histoire, une psychologie ou un rythme ; leur seul point commun serait peut-être l’absence de réelles règles du jeu, de lois du genre : certains recourant aux énigmes logiques (ou illogiques), d’autres à l’action, d’autres encore au retour dans le temps… ainsi que le démontrait cet excellent article de Richard Cobbett (qui a le bon goût de détester Runaway).
La sédimentation du genre l’a appauvri, et a fait fuir les joueurs. Cependant c’est aussi ce qui a permis l’existence d’un outil comme Adventure Game Studio, offrant aux amateurs de créer leur propre jeu à partir d’un canevas préconçu, et parfois de le dépasser. Certains auteurs y trouvent alors un moteur de jeu désuet assorti de graphismes en pixel-art pour une expérience rétro, comme dans Gemini Rue, et l’espace d’y déployer une véritable « écriture », comme dans la série indie The Blackwell Legacy par exemple.
Mais bien d’autres choses que le squelette peuvent être sauvées en fouillant la dépouille. Que peut-on récupérer de cet organisme fossile ?
Le goût pour les puzzles métaphoriques et la chasse au pixel qui ont créé le sous-genre des jeux d’objets cachés, tels les Mystery Case Files ? La quête du bon objet et du bon assemblage d’items était emblématique de certains anciens titres, au point que certaines anecdotes à ce sujet sont restées célèbres. Il est possible de créer des jeux dont tout le gameplay se résume à cela.
L’ambition de créer un gameplay « cérébral » qui parie sur la réflexion et l’implication psychologique du joueur, tels Gray Matter ou Shattered Memories ? Après tout la série du Professeur Layton, entièrement basée sur des énigmes et des jeux de réflexion est un des plus grands succès sur DS.
La mise en scène du geste en temps réel pour incarner, presque littéralement, celui ou celle qui arpente le couloir, qui met la main sur la poignée de la porte : être celui ou celle qui « performe » les événements, comme dans les jeux du studio Cing (Another Code, Hotel Dusk, Last Window) ou dans Heavy Rain ? On parle péjorativement de film ou de roman interactifs, mais cette chorégraphie de gestes qui ne tolère aucune ellipse ni aucun montage est bien l’apanage du jeu vidéo.
Ou bien encore les structures narratives à embranchements, proposant au joueur le choix de suivre sa voie, laissant la possibilité de la surprise, de l’échec, du remords et du doute : un luxe que peu de scénarios peuvent se permettre. Du dialogue à choix multiple jusqu’aux dilemmes moraux en passant par le concept de "storylets" génialement mis en pratique par Echo Bazaar, on n’a pas fini d’explorer les possibilités de narration interactive.
Tous ces jeux sont les jeux d’aventure de notre époque, de même que L.A. Noire ou Deadly Premonition même s’ils n’en portent pas toujours l’étiquette. Le cadavre bouge encore, et il a même un joli sens du blues : Merlanfrit lui accorde une danse le temps d’une théma, pour voir s’il y a une vie après la mort.
Spoiler : il y en a sans doute plus d’une.
Le jeu d’aventure bouge encore
- Just a New York Conversation (The Blackwell Trilogy) Par Martin Lefebvre
- Rétro-futur (Gemini Rue) Par Martin Lefebvre
- AGS : les jeux dont vous êtes le créateur Par Pierre Corbinais
- Le gameplay cérébral (Gray Matter, The Path, Silent Hill Shattered Memories) Par Laurent Jardin
- Le charme mystérieux de la chambre d’hôtel (Hotel Dusk : Room 215, Last Window : The Secret of Cape West) Par Sachka Duval
- Entretien avec Joshua Nuernberger (Gemini Rue) Par Martin Lefebvre
- L’exception triviale Par Victor Moisan
- Choix intéressants et narration interactive Par Sachka Duval
Vos commentaires
Guy Vault # Le 10 janvier 2012 à 14:10
Heu... Pour une fois, pas du tout d’accord avec l’intro du sujet de l’article. Je comprends pas pourquoi certains continuent à dire que le genre est mort alors que chaque année, des tonnes de titres (et je parle pas des softs batards qui mélangent les genres) sortent. Certains sont dans la lignée de LucasArts, d’autres sont beaucoup plus classiques. Mais tout de même. C’est bizarre de vouloir enterrer le point’n click alors qu’il est en bonne santé... C’est racoleur, mais ça ne correspond pas à la réalité.
Perso, ce qui me dérange, c’est la transmutation du genre opérés par certains développeurs sur des franchises prometteuses (et qui ont financièrement très bien marchées en état d’origine) : la suite de Longest Journey qui devient un action-aventure tout pourri ; la série des Baphomet qui passe à la 3D et se plante royalement en beauté dans son troisième épisode. Ça, par contre, j’ai du mal à piger.
Martin Lefebvre # Le 10 janvier 2012 à 14:23
Pour ma part, je pense que le jeu d’aventure est mort, mais qu’il est revenu à la vie ces dernières années. Il y a tout de même eu un gouffre après la fin de la grande période Sierra / Lucas Art où l’aventure était un genre majeur, AAA, et ces dernières années. Ces années noires durant lesquelles la FMV, les énigmes tordues ont fait basculer le genre des feux de la rampe à la série B, voire Z. Certes il y a eu des exceptions, mais le genre s’est tout de même bien éteint...
La renaissance a pris du temps, elle s’est faite de plusieurs façons... Dans l’ombre de petites communautés comme l’AGS qui ont fini par se professionnaliser en partie (voir ce que fait Wadjet Eye), notamment grâce au dématérialisé, une voie qui a permis aux indies de se faire une place, mais aussi à des studios B de qualité comme Telltale (même si leur prod est très inégale, les Sam & Max sont assez excellents).
Les jeux casu ont aussi leur place, c’est un marché en développement continu, et il y a de belles choses dans le catalogue de Bigfish.
Et puis récemment, des quasi jeux d’aventure sont apparus sur le marché AAA comme L.A. Noire ou Heavy Rain... Je sais pas si ça va durer parce que je ne suis pas certain que ces titres aient été si rentables (ils ont coûté très cher), mais ils signifient tout de même un retour en grâce.
Sachka # Le 10 janvier 2012 à 14:27
Comme quoi il y a bien une vie après la mort ;)
Le genre a connu une période de creux, c’est difficile de le nier, et c’est seulement depuis peu qu’il renaît. Ou alors il faudrait considérer la masse de jeux moyens comme un "signe de bonne santé" ? Je ne pense pas. :)
Mais je pense surtout qu’il ne faut pas sacraliser les jeux à l’ancienne, comme le dit Cobbett, et ne pas chercher à les copier. Justement ces derniers temps on voit apparaître des jeux qui à nouveau cherchent leur propre voie, et c’est là que ça redevient intéressant. L’hybridation des genres me paraît être une piste valable pour ma part - même si je suis d’accord sur le fait que Dreamfall appartient à la période des jeux d’aventure ratés et plus morts que vifs.
Sachka # Le 10 janvier 2012 à 14:28
Ah, Martin m’a devancée ;)
Guy Vault # Le 10 janvier 2012 à 15:28
Ah oui, en voulant dire "bonne santé", je ne parlais pas forcément de la qualité des titres, mais de la quantité.
Ceci dit, cela dure depuis plusieurs années, il me semble. L’actu est assez riche pour un genre assez peu plébiscité par l’ensemble de la communauté, tout style confondu. Je consomme du point’n click à dose diffuse (4 ou 5 titres / an). Mais chaque année et depuis des lustres, j’ai toujours été rassasié par au moins un ou deux jeux d’aventure pur et dur (sans additif action dedans). Donc, vraiment, je ne vois pas comment on peut dire que le genre façon LucasArt est down.
Je sais que les puristes vont gueuler, mais j’aime d’ailleurs l’idée d’avoir remasterisé les Monkey’s Island (par exemple). Le fait que ces titres remis au goût du jour se soient en plus bien vendus fait chaud au coeur et indique qu’il y a un vrai public pour ce type de jeux à l’ancienne. C’est certes pas le public le plus capital pour l’industrie du JV. Mais tout de même, le point’n click est loin d’être une niche. Enfin, j’ai l’impression. Je suis pas spécialiste.
Après, les expérimentations, j’ai rien contre. Loin de là. LA Noire, c’est assez sympa mais ça a le cul entre deux chaises (pas très séduisant pour les fans de point’n click qui recherchent un gameplay pépère ; pas top attractif pour ceux qui veulent du open world avec de la baston dedans). Farenheit, pour peu que l’on ne soit pas allergique aux QTE, ça se laisse regarder comme un bon nanard interactif, mais niveau neurones en fusion, ça chauffe que dalle. Bref. Deux productions haut de gamme qui expérimentent mais qui ne sont pas pensés pour des joueurs de point’n click, mais plutôt pour ceux qui recherchent autre chose que des énigmes à résoudre, du casse-têtes à la chaîne et des combinaisons d’objets improbables.
Les point’n click séduisent pas mal de joueurs parce que justement se sont des point’n click (Captain Obvious !!!). Je saurai pas trop comment l’expliquer. Mais lorsqu’on aime un truc (au pif : une tarte à la fraise maison avec de la chapelure gratiné par dessus et des anchois vivants dedans), ça paraît aberrant de vouloir le muter en quelques choses d’autres. Ça ne fait pas de mal de se renouveler. Mais uniquement s’il y a un soufflet qui retombe. Or, sincèrement, au jour d’aujourd’hui, je vois pas pourquoi on chercherai à détruire de bonnes recettes qui marchent encore. Tant qu’une poignée de développeurs s’en tiendront à faire du point’n click, ça me va. Je risque pas de crever de faim lorsque j’aurai une petite fringale du genre !
ps : désolé pour les fautes, j’ai pas le temps de me relire bouhouhou.
Martin Lefebvre # Le 10 janvier 2012 à 15:37
Je pense que les point’n’click classiques séduisaient les joueurs pour de nombreuses raisons... Par exemple j’adorais le genre dans les années 90, mais pas pour les énigmes : pour l’humour, les prod values, l’histoire...
Cet aspect a pas mal été frappé par la crise du genre. Un jeu comme Myst marque un tournant par exemple, faisant naître un sous-genre plus spécialisé dans les énigmes, qui a pour descendant les Layton... Bref, je pense que c’est surtout le grand jeu d’aventure AAA qui a connu une large crise. Il me semble qu’en ce sens LA Noire constitue un assez joli retour du grand spectacle narratif, avec certes un peu d’action, mais qui est loin d’être prépondérante.
Sinon j’ai absolument détesté la réédition de Monkey. les nouveaux graphismes ne fonctionnent pas, et si les voix sont pas mal, et la version originale tourne moins bien que sous Scumm...
Guy Vault # Le 10 janvier 2012 à 16:37
LA Noire est vraiment particulier pour un jeu d’aventure (à mettre entre plein de guillemets). Je me répète, mais il n’est pas du tout fait pour séduire les joueurs de point’n click 2D. Mon amie est une fan des LucasArts et suiveurs. Devant LA Noire, elle a trouvé le principe très accrocheur (les séances d’enquête, les interrogatoires). Par contre, tout l’emballage lui était insupportable (la motion cap hyper réaliste, les courses poursuites, l’open world insipide). Habituée des point’n click classique, ces mécanismes de gameplay ne lui sont pas du tout familiers, et elle ne voit pas l’intérêt ludique de la chose. Ce que je peux comprendre aisément. Elle aurait pu dire la même chose de Farenheit : un scénario avec de multiples branches scénaristiques qui donne envie de se lancer dans l’aventure... laquelle est plombée par un gameplay à base de QTE et d’actions insipides qui la révulsent (moi aussi, en l’occurrence ^^).
Du grand spectacle narratif, on en trouve dans n’importe quel genre. Chez Obsidian et ses rpg, par exemple. Dans le domaine du point’n click, les budgets alloués étant bien moindre que le fric cramé dans un LA Noire (merci à la motion cap et au cast en passant), les éditeurs ont tout de même leur poulain d’or. Pendulo et ses Runaway - on aime on aime pas, c’est peut-être de la production moyen de gamme (en terme de fric investi dedans, et encore je suis pas sûr), mais à l’arrivée, ça rapporte des pépètes. Et ça date pas d’hier.
Martin Lefebvre # Le 10 janvier 2012 à 17:43
Oui enfin si ce qu’un genre fait de meilleur c’est chier du Pendulo (pas pu m’en empêcher), le genre est mort, enterré, et sa tombe a été profanée. Pendulo, oh mon dieu. Heureusement, il y a des choses plus intéressantes qui se passent dans le point & click classique.
Certain que les nouveaux jeux narratifs comme LA Noire ou Heavy Rain ne vont pas plaire à tous les fans de point & clicks. Ils n’en sont pas moins des héritiers directs, ce qui n’est pas le cas des RPGs qui ont leur tradition propre...
Guy Vault # Le 10 janvier 2012 à 19:13
Malheureusement - car je suis tenté de te rejoindre à propos de Pendulo, le marché ne donne pas raison à ton indignation de fin gourmet. Quoiqu’on en dise, ça reste du point’n click bel et bien vivant, qui remporte un énorme succès auprès "des" consommateurs. C’est chose rare, pour le genre. Que les joueurs aiment le caca, c’est un autre débat. Les faits sont là. Poils aux bras.
# Mode ringard : OFF
Après, sur la "nouveauté bouleversifiante" de LA Noire ou Heavy Rain, c’est clair qu’il y a des héritages. Mais bof bof. Ca se contente juste de bricoler un gameplay hybride (pas des plus joyeux) à partir de trucs qu’on connaissait déjà :
le pnj qui adopte un faciès différent en fonction de ta réponse > c’était dans Fallout et de manière plus subtile dans les tests d’empathie de Blade Runner - le jeu (entre autres) ;
les actions contextuelles et autres termes pédants de Motion Physical Action Reaction ou Tract & Field, ça sort pas tout chaud de la tête de David Cage, c’est du recyclage camouflé > Dragon’s Lair (entre autres) !
les alternatives de l’histoire, ça se retrouve dans des milliers d’autres jeux (beaucoup moins dans les point’n click classiques, presque toujours linéaires) ;
Pis bon, mettre sur un piédestal la structure narrative de La Noire ou Heavy Rain et revendiquer la nullité d’un Runaway, c’est light. Niveau scénario, LA Noire ou Heavy Rain, c’est pas non plus les thrillers du siècle, hein. Ca recycle à tour de bras, sans vraiment atteindre des sommets^^
# Mode subjectivité à la noix : OFF
Martin Lefebvre # Le 10 janvier 2012 à 19:27
Je dis pas que LA Noire et Heavy Rain sont des jeux révolutionnaires, même s’ils ne sont pas dépourvus d’innovations (l’utilisation narrative de l’open space dans le premier par exemple).
Après quoi qu’on pense des mérites respectifs de ces jeux (j’adore LA Noire, je pense que je vais pas vous infliger un nouvel exposé du pourquoi, je déteste HR), ils se situent tout de même à un niveau de production et de succès qui n’a vraiment rien à voir avec les Pendulo... Où alors les Pendulo auraient coûté des dizaines de millions à faire et seraient million sellers ? Pendulo ça reste assez niche, ça fait pas les couvs des magazines (pour ce qu’il reste de magazines...). Je peux me tromper note.
Guy Vault # Le 10 janvier 2012 à 19:45
Je serais curieux d’avoir des chiffres pour comparer. Les jeux Pendulo sont parfois multisupports (version ds et wii pour certains), mais ça doit effectivement faire difficilement le poids face à LA Noire qui s’est payé une campagne de pub de AAA et qui prend des allures d’un GTA - sans en être un. Pour Heavy Rain, franchement, j’en ai aucune idée. Je suis pas certain de son succès commercial.
Par contre, tu fais un sondage sur l’ensemble de la communauté actuelle des joueurs (tout genre confondu) pour savoir quel est le point’n click de ces dernières années qui a marqué, la main à couper du lecteur qui est en train de lire cette ligne (coucou !) que Runaway sort en première place. Je joues le Paco Rabanne sans intérêt, car je n’aime pas trop le style Pendulo. Mais j’ai remarqué que ce studio était devenu le nouveau LucasArts dans la tête de beaucoup (trop) de monde.
Martin Lefebvre # Le 10 janvier 2012 à 20:21
En regardant un peu Heavy Rain était à 1.7 millions shipped en 2010, je pense qu’en passant Platinum le jeu a dû passer les deux millions...
En regardant vite fait, Runaway est apparemment million seller.
Pour moi le nouveau Lucas c’est tout de même plus Telltale, qui dans ses meilleurs moments est vraiment pas loin des sommets de la période classique.
Guy Vault # Le 10 janvier 2012 à 20:51
Ah ouais, quand même, pour Runaway. C’est énorme.
Les rééditions et packs à la sortie de The Next BIG Thing ont dû jouer un rôle. Puis il est présent sur le marché depuis plus longtemps, aussi.
Avec le portage PC et les promos Steam, LA Noire doit avoir dépassé les 4 millions, à tous les coups.
Telltale, le nouveau LucasArts ?
Arrrrgh. Je viens de perdre un oeil.
Je suis pas du tout objectif, ceci dit.
J’aime pas les point’n click en 3D et sans énigmes pour grand garçon dedans.
Niark.
Sachka # Le 10 janvier 2012 à 20:55
Gné ? Tu confonds pas Telltale et Tale of Tales ?
Guy Vault - Dark side # Le 10 janvier 2012 à 21:02
Bé non. Wallace et Gromit, Retour vers le Futur = même combat. Aucun challenge pour les neurones, linéarité extrême, très peu d’énigmes, maniabilité exécrable, durée de vie ridicule. Ils sont des point’n click pour bambins.
Sam et Max, j’ai pas eu le courage de jouer.
Leur Monkey’s Island, graphiquement j’ai pas supporté (je préfère de loin le remastering de LucasArts sur leur deux premiers opus).
Martin Lefebvre # Le 10 janvier 2012 à 22:05
En fait je n’ai vraiment aimé que les Sam & Max. La troisième saison notamment, qui a des épisodes absolument fabuleux d’inventivité et d’humour. J’avais écrit dessus sur mon ancien blog : http://merlanfrit.wordpress.com/201...
Guy Vault # Le 10 janvier 2012 à 22:42
Tu me tentes. Si j’étais pas aussi réfractaire au style graphique 3D, je sauterai le pas...
Peut-être plus tard (paraît que leur Monkey Island est pas mal également).
Laurent Jardin # Le 11 janvier 2012 à 10:07
Monkey Island par Telltale, ça se laisse jouer, c’est même assez drôle par moment mais que c’est MOU. Vaut mieux pas y jouer après une mauvaise nuit... Et puis bon, quand tu refais Monkey 2 (même en remake) derrière, tu ne peux pas croire que Ron Gilbert a participé au jeu de Telltale ^^
Martin Lefebvre # Le 11 janvier 2012 à 10:14
J’ai pas trop aimé le Monkey de Telltale, faut avouer. Mais je suis un gros fan des trois premiers (même si certaines énigmes ont mal vieilli), ça n’aide pas.
Poisan # Le 11 janvier 2012 à 10:50
En grand fan de "Monkey Island", j’avais été plutôt séduit par celui de Telltale. Le gameplay n’a plus rien à voir avec celui des origines (énigmes peu palpitantes, très assistées), la patte graphique manque de charme (la 3D, est-ce vraiment nécessaire ?)...
Mais du point de vue des personnages, de l’humour, des dialogues, le jeu parvient à se hisser, dans ses meilleurs moments, à la hauteur de l’esprit "Monkey Island". Surtout, il fait oublier le désastreux MI4.
C’est vrai que le découpages en mini-épisodes donne quelque chose de mou. Le jeu est très inégal (l’épisode 5 est raté, les 2 et 3 sont très bons d’après mes souvenirs), mais si tu aimes la série, je te conseille d’y aller les yeux fermés.
Grand Master Boloss # Le 12 janvier 2012 à 00:24
Salut,
votre dossier m’a fait penser à un jeu (2009 2010) indépendant gratuit dont je cherche le nom.
ça s’appelait un truc du genre interaction. Ce qui était fou c’était le nombre d’embranchements et de fins possibles. C’était en noir et blanc, ambiance pulp, un browser game, c’était plutôt adulte, un jeu d’aventure sympa, mais pas un point and click. Si vous arrivez à retrouver le nom ?
Je trouve que c’était un prototype sacrément réussi, et un vrai jeu à trame élastique pour le coup.
rabesandratan # Le 14 janvier 2012 à 12:46
Bonjour et bonnes fêtes à tous,
La présence de ce genre même de nos jours n’est plus à prouver (Gemini Rue, Phoenix Wright, Hotel Dusk, Overclocked : a history of violence, Downfall, etc.) pourtant, il lui manque certainement des titres fédérateurs.
Aujourd’hui, deux innovations majeures sur le marché du high-tech grand public s’invitent rapidement au sein des foyers :
1 ) Microsoft Kinect qui grâce à la gestuelle ou la reconnaissance vocale, gagnerait une importante crédibilité en tant qu’accessoire vidéoludique auprès d’un public averti en ayant recours aux licences de type Myst-like ou autres jeux d’aventure/réflexion au rythme très lent,
2 ) La grande résolution et la qualité des écrans des tablettes ou téléviseurs HD, utilisables dans des lieux de meilleur confort (canapés, lits) et qui permettrait le retour de ces jeux qui sont aussi des jeux de détails, de pixels.
FibreTigre # Le 22 janvier 2012 à 11:53
Le jeu d’aventure n’est pas mort, il est plus vivant que jamais.
C’est juste que lorsque Les Chevaliers de Baphomet 3 s’est mal vendu, Charles Cécil, le créateur de la série, qui ne se prenait pas pour une merde, s’est fendu d’un "Le point’n’click est mort". Alors que non, son jeu était mauvais, plus mauvais qu’un Gabriel Knight 2 de six ans son aîné, et d’une certaine façon les Chevaliers de Baphomet est une série ultra-over-hypée qui n’a pour elle que ses graphismes léchés pour l’époque.
A chaque époque il existe des créateurs de jeu de talent. Il se trouve qu’ils ont été chez Sierra, au Ranch Skywalker dans la période dite de l’âge d’or, et qu’aujourd’hui, et bien, ils en sont partis, comme l’a fait Tim Shafer. C’était une émulation globale, et c’est pour cela que Ron Gilbert ou Chip Morningstar (ou Bryan Moryarty) vivent sur ce passé glorieux sans pouvoir faire à nouveau leurs preuves.
Alors, on a plus de Monkey Island 1, mais on a des Red Dead Redemption, on y perd pas au change.
Le jeu d’aventure n’est pas mort. LA Noire est un point’n’click.
Le jeu d’aventure n’est pas mort : le rayon PC de la FNAC regorge de jeux au gameplay simpliste intitulés "Enigmes et Objets Cachés" qui sont des 7th Guests et des 11th hours pauvrissimes mais des très bonnes premières expériences de jeu. Et le troisième âge y joue bien plus souvent que la Wii...
Sachka Duval # Le 22 janvier 2012 à 14:41
J’ai écrit que le jeu d’aventure est mort, mais j’ai aussi écrit qu’il avait de nombreuses autres vies après cette mort, et je pense que tous les articles du dossier l’ont bien démontré. :)
Par contre heureusement que cette vivacité ne compte pas sur RDR, un bien bon exemple de mauvais scénario et de design narratif inconsistant.
En tout cas je partage ton avis sur la série Baphomet, et sur l’importance du contexte créatif qui a permis l’existence d’oeuvres importantes.
@ Grand Master Boloss : désolée, ça ne me dit rien... Peut-être Pierrec (oujevpo.fr) saura répondre ?
@ rabesandratan : deux points très pertinents que tu soulèves là. J’avoue que Kinect ne me tentait pas mais je serais vraiment curieuse de voir un Myst-Kinect.
Valoulef # Le 1er septembre 2012 à 00:59
C’est quoi cette secte dans laquelle je suis tombé ? Vous avez une raison commune pour démonter gratuitement et arbitrairement les jeux Pendulo ? Soit quelque chose m’a échappé, soit vous vous plantez de combat. Quoi qu’il en soit, c’est bien d’avoir de vrais arguments en plus de l’éloquence, ainsi que de relativiser ses propos, de temps en temps.
Sachka # Le 1er septembre 2012 à 01:57
Oui, la raison est que je trouve personnellement Runaway assez mauvais (celui sur DS était un peu meilleur). Le succès qu’il a eu témoigne surtout du vide qui régnait à l’époque au rayon aventure. Je pourrais argumenter, mais ce n’était pas le sujet.
Inutile de s’énerver.
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