Japon

Yakuza 6, qui met finalement à la retraite Kiryu Kazuma, n’est peut-être pas un épisode majeur. Mais il met remarquablement en valeur le charme un rien suranné de la Province japonaise.

Le jeu vidéo japonais serait-il en passe de sortir de la crise créative qui le frappait depuis la fin des années 2000 ? C’est en tout cas tout le mal qu’on lui souhaite, tant la production nipponne, qui procède d’un savoir-faire et d’une vision du monde différents, reste la seule alternative à l’hégémonie des majors occidentales.

「ただいま！」 - 芭月涼 - ２０１６年

("Je suis rentré !" - Ryo Hazuki, 2016... qui n’avait pas revu le Japon depuis ses 18 ans)

Yakuza 5 se rêve comme une expérience totale, une somme vidéoludique, et une exploration, touristique mais désenchantée, du Japon contemporain.

Alors que la littérature et le cinéma ont su prendre la mesure de la catastrophe ayant frappé le Japon le 11 mars 2011, qu’en est-il du jeu vidéo ?

Hideo Kojima livre avec son dernier "Metal Gear Solid" un jeu-monde à la proposition ludique inattendue, où l’auteur s’efface pour offrir un ultime baroud d’honneur à son plus fidèle allié : le joueur.

Okinawa, noyade de soleil, le blanc écrasant des plages, le couvercle bleu du ciel : Yakuza 3.

Une sélection subjective de 10 titres essayés au salon du jeu vidéo indépendant qui s’est tenu à Kyoto du 7 au 9 mars.

Les jours de pluie à Inaba, le restaurant Aiya propose à ses clients un plat à la taille excessive : le « mega beef bowl ». Ce bol de riz gargantuesque et réconfortant est un joli symbole de Persona 4, le jeu tout entier, qui se déguste lui aussi comme un donburi sans fond.

Tokyo Jungle peut se lire comme le théâtre d’un conflit entre l’animal et l’humain, où s’affrontent la nature instinctive du premier et la faculté de raisonnement du second.