Je suis usurier, philanthrope et patron de bar à hôtesses, fort de la halle évadé de prison, yakuza repenti en propriétaire d’orphelinat, ou bien flic minet protecteur des sans-papiers. Sous les néons de Kaburocho, dans les égouts, sur les toits, je tatanne des voyous, je corrige les racketteurs, je latte les souteneurs. J’avale des platrées de ramens véritables d’Okinawa, j’engouffre des steaks de thon, je sirote du whisky trente ans d’âge dans un bar de travestis, et je vais jouer au Pachinko, je gagne des peluches dans la salle d’arcade, je me retiens durant un massage olé olé. Je déchire ma chemise pour exhiber mes tatouages avant de combattre mon plus vieil ami, je découvre la vertu de mon pire ennemi, je pleurniche et je ris. Au karaoké, c’est le mélodrame, et la comédie sur le ring. Je connais les rues par cœur et je m’y perds, je bouscule les écolières et je bascule les gros durs, je perfectionne mes crochets et je farme les petites frappes. Ce curry très piquant, aux ingrédients mêlés, très familiers et tout étrangers, japonais en un mot, c’est Yakuza 4.
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