J’avais écrit un très long article sur GTA V. Je devais en être à la moitié à peu près. Derrière une caravane, j’avais tué une femme, comme ça, pour voir. J’étais triste. Le charme était rompu. Et puis j’ai continué à jouer, je me suis forcé. Quinze heures plus tard, une fois le jeu plié, je me rend compte à quel point tout ce que j’avais écrit était vain. Quelques spoilers, mais rien de bien méchant...
Je roulais paisiblement dans le nord de Blaine County quand j’ai entendu un cri. La jeune femme venait de se faire voler son fric par un voyou, alors j’ai percuté le type, je lui ai roulé dessus en voiture. J’ai rendu à la victime ses 500 dollars (prenant au passage 50 billets) et puis, comme je n’avais rien de mieux à faire, je l’ai suivie alors qu’elle s’éloignait vers le rassemblement de caravanes et de jardins desséchés qui forment ici un village. Pendant trois minutes, elle déambulait, s’arrêtant ici ou là pour tousser, lancer une phrase ou simplement poser sa main sur sa hanche. C’est ce que font les femmes ici, visiblement. Et puis, entre deux camping-cars usés, je l’ai tuée avec mon Uzi, à bout portant.
Le charme de GTA V s’est arrêté là. Je suis sorti de mon hypnose et j’ai regardé ce que je venais de faire : j’avais aidé quelqu’un parce qu’on me l’avait demandé — ou plutôt elle a crié “à l’aide” et je passais là. Comme elle est devenue visible sur la carte, un petit point rouge et bleu, j’ai compris qu’elle faisait partie des “Random Events”, qui surviennent un peu tout le temps aux quatre coins de Los Santos ; j’ai donc arrêté toute affaire cessante ma virée à bord de mon cabriolet (volé sans doute ? Impossible de me souvenir, ça me rend triste de réaliser que je ne sais même plus d’où venait cette chouette caisse) et j’ai puni le voleur de la façon la plus rigolote possible.
D’ailleurs, on ne peut que le punir ou le laisser s’enfuir. J’aurais aimé appeler les flics et attendre qu’ils débarquent. Mais non, ce n’est pas prévu. Tout le jeu fonctionne ainsi : une série de scripts, bien foutus, bien mis en scène, qui viennent garnir un open world incroyable d’évènements rigolos, surprenants, décalés. Sur le forum de Merlanfrit, on se raconte nos histoires et l’un des membres considère que Michael n’est pas du genre à voler une voiture. Je pense que Trevor ne prendrait jamais un taxi. Chacun fait son petit monde, son petit jeu, dans un bac à sable épuisant et bruyant où l’on suit un point jaune, comme on suivait bêtement la flèche blanche de Skyrim.
Et au fond, pourquoi pas ?
Pourquoi pas ?
Pourquoi rédiger ces lignes alors ? D’un côté, j’ai passé près de quarante heures sur la bête, et le jeu a aligné des séquences qui, séparées les unes des autres, peuvent faire l’objet d’analyses et de critiques poussées, constructives, passionnantes. Il y a bien une séquence de torture. Il y a une tentative intéressante d’offrir avec les trois personnages, trois facettes du joueur : celui qui découvre GTA, celui qui connaît GTA et celui qui délire avec GTA. Il y a bien deux ou trois formidables idées de mise en scène, une écriture impeccable mais creuse, et puis cet open world, incroyablement riche et, en même temps, d’un bête réalisme.
Bref, il y a de quoi faire. Mais je n’en ai pas forcément envie. Le problème vient du fait que GTA concentre en lui tout un tribunal. Il est juge, juré, accusé, défenseur, avocat, famille des victimes, journalistes et policiers. Il profite de ce qu’il critique. Il se moque de ce qu’il est. Et au fond, il se fout carrément de savoir si vous êtes content ou pas. Il répète en boucle le mot "cliché" (souvent précédé d’un "fucking"). Il parodie les joueurs du Live qui s’insultent tout en offrant un Online bordélique mais réjouissant [1]. GTA V fait ce qu’il veut. Lors de la séquence de torture, il vous fait jouer le bourreau, critique ce rôle, se moque du torturé [2] avant de passer à autre chose dès la mission terminée. Ce zapping constant aurait pu être évité, il aurait pu servir à dire quelque chose d’intéressant. Mais non. Ce n’est pas le but.
Faut-il taper sur les doigts de Rockstar pour avoir été aussi peu pertinent sur un sujet aussi grave ? Est-ce que quelqu’un va nous lire ? La “mission” de Merlanfrit est simple mais elle a une limite. On trouvera sans doute plus de plaisir dans le boycott pur et dur du jeu que dans l’analyse fine de ses débordements (qui de toute façon nous vaudra un torrent de commentaires trollesques, totalement mérités). D’autant plus que cette séquence de torture… revient. À la fin du jeu, on se retrouve à "torturer" un présentateur télé qui cherche à profiter de la fille de Michael — on le tabasse puis on lui fait des piercings et des tatouages. Une belle bite sur le torse. Même gameplay, même interface, on retrouve ses marques sans problème. Drôle, hein ?
La même chose
Il y a énormément à dire sur la technique du jeu et sur l’impression que donne Los Santos. Fin de génération oblige, on se sent obligé de lancer un regard aux anciens champions et aux challengers qui ont émaillés les six ou sept dernières années. GTA IV en tête, mais aussi Mafia II, L.A. Noire, inFamous, Crackdown, les Assassin’s Creed, Red Dead Redemption, Saints Row, etc. Il ne fait aucun doute que le jeu de Rockstar avait besoin de marquer le coup, de prouver que GTA reste GTA. Les amateurs seront ravis, ils retrouveront tout ce qui manquait au quatrième épisode, des propriétés à acheter aux missions extravagantes en scooter, en moto ou en avion-cargo.
D’autres resteront sur le bord de la route et ils ne sont ni plus justes, ni moins cons. Le jeu est généreux mais “pété”, l’écart entre le jeu et la narration est terrifiant, un gouffre où est tombée toute tentative de raconter une grande histoire. GTA V est une série de sketches, de scénettes rigolotes, de roucasseries ignobles, de vannes entre potes et de hold-up qui impliqueront forcément à un moment ou à un autre tous les gameplays principaux du jeu. Pris à part, les éléments sont parfois réjouissants ; réunis, ils forment une grosse mare de nullité, donnant de nouveau l’impression que le jeu vidéo AAA est incapable de raconter une histoire censée et maîtrisée de bout en bout — ou alors au prix d’un gameplay amoindri ou de scripts à foison.
Donc, forcément, la question qui apparaît est : faut-il que le jeu vidéo le fasse ? Avec GTA V, les développeurs offrent au public un produit qui se consomme par petits bouts, de la micro-fiction. Le Candy Crush gangsta. On mange une petite mission avant d’aller se coucher, elle a un début, un milieu et une fin explosive. Elles sont rarement plus courtes et lorsqu’elles s’allongent, elles sont méthodiquement coupées en morceaux par le jeu. Énervés, agacés, bouillonnants, les personnages s’agitent, tuent et volent dans une sorte de longue et lente aventure molle. Et, naturellement, les dangers ne sont jamais réels : le joueur, comme le jeu, est éternel et le game over (parfois ridicule dès que l’on dépasse les scripts trop présents) est notre seule sanction.
GTA V ne punit jamais le joueur ; mais le joueur punit ses ennemis qui finiront tous six pieds sous terre. Il s’agit de se faire plaisir, même si à un moment, tout réalisme disparaît au profit du "fun" qu’il y a à régler ses comptes. Le jeu n’intègre aucun choix et ne change jamais selon ses actions. On empile son argent, on s’achète des bolides et des villas, on dépense des millions sans que cela change fondamentalement son expérience de jeu. L’approximatif système de stats ne semble pas changer quoi que ce soit : pilotage, tir, course, on sent à peine la différence. GTA V est figé, bloqué dans un moment, pas désagréable — mais figé tout de même.
Et au fond : who cares ? Si Bioshock Infinite était une montagne russe, GTA V est un carnaval. On se déguise, on boit, on fait la fête, le temps se détend et plus rien ne compte. Lundi matin tout sera oublié. Car voilà ce qui attend le dernier Rockstar : l’oubli. Il ne laissera pas grand chose dans nos têtes une fois la gueule de bois passée. On parlera sans doute encore des milliards de dollars et des bugs rigolos mais aucunement du jeu. Quarante heures de jeu, cinquante euros, le rapport quantité / prix est correct et c’est à peu tout ce que tous les testeurs auraient dû dire sur le jeu.
Notes
[1] Pas encore assez joué pour en parler dignement... à part sans doute que c’est un meilleur GTA que GTA V puisqu’il permet de créer son avatar et de jouer comme on le souhaite.
[2] Qui s’appelle K., ne sait pas pourquoi il est là et fait bien évidemment référence au personnage du Procès de Kafka.
Vos commentaires
Marker # Le 22 octobre 2013 à 10:14
C’est pas un peu à la mode de taper sur GTA, de faire le blasé ?
Parce qu’au final, il raconte justement une histoire, l’histoire qu’on veut bien créer en tant que joueur. Il nous met dans un contexte, dans une ville semi imaginaire, dans une époque et c’est à nous de faire le reste, de nous impliquer.
J’aime justement dans les GTA (et j’inclus GTA 5) cette possibilité de m’intéresser à une partie du jeu, celle qui me plait, tout en suivant, parallèlement, une histoire.
Est-ce que le jeu n’est pas plus critiqué qu’un autre pour son succès ? Parce qu’au final il ne fait ni mieux ni moins bien que la majorité des jeux en terme de narration.
Manu # Le 22 octobre 2013 à 10:39
J’avoue que je n’arrive pas à comprendre ce que l’auteur reproche au scénario ou à la narration de GTA5, que j’ai trouvée bien plus originale et maitrisée que dans l’immense majorité des jeux. Et quant au fond du scénario justement, j’ai trouvé que celui-ci nous parlait de cinéma et de jeux vidéo, bref, de l’industrie du rêve et du divertissement, avec un message bien plus intéressant que ce à quoi je m’attendais.
[spoiler] On voit dans la relation de Michael avec le cinéma que GTA ne se contente pas de reléguer le cinéma comme un art du passé. Il reconnait au cinéma sa capacité à être une machine à rêves que ne sera jamais, sans doute, le jeux vidéo (ou plutôt, pas de la même manière). Alors que dans le même temps, là où GTA4 avouait sans complexe ses emprunts, notamment la scène de braquage calquée sur celle de Heat, GTA5 semble prendre son envol (enfin) pour proposer ses propres histoires. Pour le dire autrement, le cinéma a eu ses grands braquages. Après GTA5, j’ai eu le sentiment que le flambeau avait changé de main, et que c’est maintenant les grands braquages du jeux vidéo qui resteront dans les mémoires. J’ai personnellement l’impression que GTA5 restera dans les mémoires pendant très longtemps comme un des exemples du glissement qui s’opère du cinéma vers le jeux vidéo dans l’art de raconter un histoire.
Voilà, ce n’est pas souvent que je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, alors je le dis ;)
Manu # Le 22 octobre 2013 à 10:45
Pour compléter ce que je viens d’écrire, GTA5 aurait pu se contenter de de se moquer du cinéma, ou de lui rendre hommage de manière un peu pataude comme dans les précédents opus, mais j’ai trouvé qu’il était beaucoup plus fin que ça dans sa relation avec le 7ème art, une relation faite de respect, de nostalgie et d’une part de critique. Mais la critique la plus intéressante, celle de celui qui aime profondément ce dont il parle...
roger # Le 22 octobre 2013 à 10:46
« GTA V est raté, figé, vain, et pourtant le joueur ne parvient pas à lâcher la manette. »
C’est ce qu’on dit des grandes équipes. Celles qui gagnent même en jouant mal ;)
sad_punk # Le 22 octobre 2013 à 11:08
"le rapport quantité / prix est correct et c’est à peu tout ce que tous les testeurs auraient dû dire sur le jeu."
OMG, on en est encore à ce discours débile du "plus c’est mieux" ? Je retourne jouer à Crazy Taxi, les piétons sont plus agiles :o
MonsieurMit # Le 22 octobre 2013 à 11:20
Je pense que Rockstar à eventuellement pêché par sur-reaction aux remarques sur le fameux décallage entre l’histoire très grave et sérieuse e Niko bellic et le chao classique d’un GTA in-game. Ils nous ont donc proposé l’inverse, un joyeux bordel de sale gosse narguant la décadence US en crise, ce qui justifie un peu plus les excés du joueur sans renier l’ADN de la série. C’est un parti prit qui se tient je trouve. D’autant plus pour ma part que je n’ai jamais apprécié GTA pour son scenario stricto-sensu. Je trouve même plutot rafraichissant qu’un blockbuster du JV aujourd’hui n’oubli pas avant tout d’etre un "vrai" jeu à l’ancienne.
Personnelement, j’ai eu trop de deceptions sur le plan narratif ces derniers temps avec les prods "AAA matures avec des émotions dedans" :bioshock infinite, last of us, tomb raider, (sans même mentionner le truc là, Beyond) donc je commence gentimment à me résigner là dessus. Je crois que c’est une grosse chimère a l’heure actuelle de faire une fixette et d’attendre trop des scenarios de JV malheureusement. A trop se chercher dans le cinéma et les séries sur la forme et le fond, les jeux de ce genre souffrent bien trop de la comparaison, même inconsciente, et n’atteignent jamais le niveau des ambitions qu’ont leur prêtent. Si on ne regarde que ça, après tout GTAV reste par exemple un Soprano/the wire-wannabe qui fait forcément un peu tache a l’heure ou breaking bad s’achève. Vaut mieux éviter de raisonner ainsi et se contenter de débrancher le cerveau et jouer je crois...Hélas.
Harold Jouannet # Le 22 octobre 2013 à 12:17
@Marker : L’histoire que l’on veut bien créer dépend beaucoup des interactions permises par le jeu. Ici, c’est se tirer dessus ou se poursuivre avec un large éventail de véhicules. Ca permet pas mal de choses (notamment avec les comportements des policiers), mais c’est loin d’être du jamais vu, même si l’environnement est effectivement très soigné. On peut plus de choses dans Just Cause 2, et il m’est arrivé plus de surprises dans Far Cry 3 pour donner des exemples.
@Manu : le fil narratif ou Michael se prend de passion pour le cinéma est pas inintéressant, c’est une facette intéressante de sa personnalité, mais ça ne va nulle part. Michael devent producteur pour trois missions et tabasse les acteurs divas, et puis c’est à peu près tout.
@MonsieurMit : à ce sujet, je trouve GTA V décevant également au niveau du gameplay : physique des véhicules simplifiée, omniprésence de la visée automatique qui rend les gunfights peu passionnants, déplacements toujours un peu patauds, scripts incessants qui brident le joueur, etc...
On comprend qu’on se tourne alors vers l’histoire... Si on y trouve des personnages qui se perdent dans tous les sens, un humour qui a perdu de son mordant et un scénario aux enjeux absents, pas étonnant qu’on soit déçu aussi.
Et j’ai trouvé que GTA V copiait justement Heat bien plus que le IV. On a un braquage avec masques, ou un camion poubelle bloque un camion de transport de fond qui va se faire percuter par un poids lourd, avant qu’on n’explose les portes à l’explosif. On ne fait guère plus littéral comme adaptation.
Je ne suis pas sûr que les braquages resteront dans les mémoires, vu qu’ils sont très scriptés et découpés, et ne laissent guère d’initiative et de liberté au joueur. Pour caricaturer, c’est aussi scripté qu’un Uncharted, sans le talent de mise en scène (sans parler des sensations de gunfights).
MonsieurMit # Le 22 octobre 2013 à 13:15
@Harold Oui tu as plutot raison pour le feeling global manette en main. Sutourt pour les gunfights qui semblent etre là juste parce qu’elles doivent y etre et qu’elles ne présentent aucuns challenges. C’est d’autant plus frustrants vu le travail accompli sur Max Payne 3 que tout le monde,je suppose, voyait comme un laboratoire pour ce GTA....
Furysan # Le 22 octobre 2013 à 14:53
Je vais sans doute spoiler un maximum ...
Ce qui m’interpelle dans cet article et ses réactions, c’est surtout une sorte de mauvaise foi latente. Attention je me trompe peut-être, mais vous reprochez à GTA d’être un ... GTA.
De base, GTA, c’est des gunfights et des courses coursuites en bagnole tout cela dans un enrobage de mauvais goût et de délinquance assumé. Voilà le postulat de départ.
Que l’on apprécie pas les gunfights à cause de leur facilité, j’avoue ne pas comprendre. La visée automatique est désactivable. Et je peux vous assurer que c’est pas évident. Les différentes compétences de notre trio d’outlaws sont alors beaucoup plus pesantes dans le jeu pour se sortir d’une situation difficile.
La conduite n’a pas beaucoup évolué depuis GTA 3, je vous l’accorde. Il y a toujours une certaine élasticité dans les suspensions qui permet de créer des courses poursuites dynamique et spectaculaire à défaut d’être crédible. Il aurait pu être intéressant de voir ce qu’une conduite plus "sérieuse" à la Gran Turismo aurait donner. Mais cela se serait fait au détriment d’une frange de joueurs assez majoritaire dont, je l’avoue humblement, je fais partie. Gran Turismo est là pour la course léchée, répétée ad nauseam sur des circuits ... Ce genre de chose ne colle pas avec l’improvisation d’une poursuite effrénée sous les balles sifflantes des flics ou d’autres malfrats.
Vous parlez d’un scénario qui tombe à plat ... Je ne peux qu’être d’accord. Hormis un middle act assez WTF mélangeant pêle-mêle une extraction en hélico, une séance de torture, un rentre-dedans d’avion et le crash d’un avion cargo dans un lac, la montée en puissance des pieds nickelés ne laisse pas de souvenir impérissable. Trevor mis à part, nos héros semblent assez transparent. Difficile d’avoir de la sympathie pour F qui semble arrivé là ou il est par un gros coup de bol et M qui subit les évènements plus qu’il ne prend l’initiative. D’ailleurs, la fin vite expédiée (le meurtre des 3 nemesis de nos 3 avatars) m’a laissé un sale goût. Trop rapide, pas imaginative, pas subtile. Quand j’ai été informé de ce que je devais faire, je me suis monté des plans de dingues dans ma tête, avec le principe du casse adapté à un enlèvement ou à un assassinat. Mais non, juste du "je vais au point A, je plombe, je vais au point B, je plombe, je vais au point C, je plombe". Ca a été ma plus grande déception.
Par contre, le reste, la ville, les rôles secondaires, les inconnus, les détraqués, les séances de psy, les rapports difficiles entre Trevor et Michael, les activités annexes, la bourse, les sports, la personnalisation des persos, tout cela pue le travail bien fait par des gens qui aiment ce qu’ils font.
Ce qu’on reproche à GTA en définitive, c’est surtout de ne pas en avoir encore plus ! Et dieu sait pourtant que c’est déjà énorme. Si on ne se base que sur ce qu’il est et pas ce qu’il devrait être pour nous, il reste l’un des 5 meilleur jeux de cette génération.
Enfin, j’ose espérer que ce qui a déçu, c’est que ce jeu ait une fin. Personne n’a déjà eu ce sentiment à la fin d’un film d’être déçu que ce soit déjà fini ? Le film est tellement génial que le voir se finir est déjà une critique négative. GTA m’a fait cet effet. "Merde, déjà ?!?". Comme Oliver Twist, j’aurai voulu du rab, encore et encore !
Le Online essaie de faire continuer cette folie mais ce n’est pas la même chose. Pas de scénario, des missions sans vraiment de rapport les unes avec les autres, pas de cut scenes ... Même si il est vraiment sympa, il n’a pas la saveur d’un mode offline bien peaufiné comme l’est celui de GTA V.
Harold Jouannet # Le 22 octobre 2013 à 15:09
@Furysan : la physique des véhicules de GTA V est pas scandaleuse, mais je regrette surtout celle plus exigeante du IV. Celle de Gran Turismo n’aurait en effet pas été adaptée.
Pour moi, c’est pas une déception parce que ça a une fin, mais parce que je trouve ça moins réussi et même moins ambitieux que leurs précédents jeux. J’attendais le côté dramatique des meilleurs moments du IV et de RDR, les gunfights de Max Payne 3, le côté épisodique de LA Noire et son cast immense, la conduite de GTA IV et la liberté d’improvisation de GTA III, avec les à côtés de San Andreas (cambriolages, casinos, entreprises).
Ouais bon ok, je ne peux m’en prendre qu’à moi-même d’avoir été déçu :p
Cold Hand # Le 22 octobre 2013 à 15:17
By Jove, voilà qui est intéressant ! Cet article est, pour l’instant, ce qui se rapproche le plus de mon sentiment général sur ce GTA V, loin des colonnes aux parfums d’encens qu’on peut lire sur certains sites ou des brûlots cyniques et blasés qu’on trouve sur d’autres. Je précise que je n’ai pas terminé le jeu (loin de là, je dois en être à environ une dizaine d’heures)... Ceci dit, quand bien même je prends un certain plaisir à retrouver ponctuellement les trois héros, je ne peux pas m’empêcher de ressentir comme un petit goût amer en bouche, une vague sensation de gêne : Ce jeu est très sympa, certes, mais... je sais pas... y a un truc qui cloche... Et mon problème, c’est que je suis proprement incapable de dire quoi. Plus encore, en supposant que cette gêne soit issue d’un sentiment de "trahison" de mes attentes par Rockstar, je n’arriverais pas à formuler 1. en quoi c’est le cas et 2. ce que j’aurais aimé y trouver. Bref, perturbé je suis...
Marker # Le 22 octobre 2013 à 15:28
On peut plus de choses dans Just Cause 2, et il m’est arrivé plus de surprises dans Far Cry 3 pour donner des exemples.
Certes mais ... l’histoire est complètement occultée dans Just Cause 2 et Far Cry 3 : pour moi ce sont des exemples de ce qu’il ne faut pas faire en matière de narration.
On répète, ad nauséam, les mêmes actions. On a une fausse impression de liberté.
Bref, je pense que nous ne sommes pas d’accord et ... c’est aussi très bien comme ça ;)
Merci pour l’article : même d’un autre avis, j’aime les réactions qu’il suscite.
ObjetB # Le 22 octobre 2013 à 15:54
Vous avez parlé de sujet ?
Le sujet ?
Quel sujet ?
Anthony Jauneaud # Le 22 octobre 2013 à 16:11
De manière générale, je trouve qu’en 2013 on est en droit d’attendre un peu plus qu’un simple GTA tout comme le Pokémon XY est d’une paresse olympique. Le jeu vidéo avance, à sa manière, à son rythme et je trouve triste que GTA ne soit pas un poil plus osé, couillu ou fou sur le gameplay, le LD ou tout bêtement la narration.
Et surtout c’est fou que l’un des jeux les plus vendus de l’année soit aussi peu mémorable. 300 millions (ou 600 ou 150 je sais pas) de dollars pour ça, c’est vraiment con.
Furysan # Le 22 octobre 2013 à 16:29
Euuuh, ça dépend pour qui le mémorable ... Et il reste des moments de bravoure quand même assez intense (la poursuite du bateau de Michael, l’abordage de l’avion ...)
Ca devient une sorte de nouvelle marotte ça, la "narration". Un peu comme "le fond de jeu" le fut pour le foot.
Narration, c’est conter une histoire, non ? Eh bien quand on me conte des histoire alors que je fais péter la moitié d’un port pour récupérer un sous-marin, je trouve ça plutôt couillu pour le coup.
D’ailleurs qu’est ce qu’un gameplay osé ? Un espèce de truc à la Dark Castle sur Megadrive (oui, j’ai revu l’épisode du JdG récemment) ?!? Ne doit-il surtout pas être efficace ? le Gameplay de GTA V est hypra classique, on est d’accord. Mais les touches sont bien mappées, le perso répond pas trop mal ... Il y a que le cover qui m’a paru un peu touchy ... Pardon, il n’y a que le système de couverture qui m’a semblé un peu bancal.
Après, LD, je vois pas trop ce que tu veux dire. Lead Design ? Là tout est affaire de goût, mais perso, c’est la première fois que je prends un certain plaisir à faire des photos dans un jeu. Et pas que pour faire avancer l’histoire. Pour la beauté des paysages et de la lumière.
ObjetB # Le 22 octobre 2013 à 16:34
"Faut-il taper sur les doigts de Rockstar pour avoir été aussi peu pertinent sur un sujet
?"
Anthony Jauneaud # Le 22 octobre 2013 à 16:44
LD = level design. J’ai trouvé ça très classique. C’était l’effet voulu et c’est incroyablement bien fait. Mais j’ai même préféré la surprise de RDR — les grands espaces, l’Ouest — qu’une énième ville américaine.
Après, GTA V est bien fait. Techniquement. Malgré deux trois trucs un peu rageants (le online pas vraiment stable, l’interface un poil bordélique parfois et quelques misérables bugs), ça reste propre et fini. De là à mettre 9, je sais pas trop, surtout quand le jeu insiste sur l’ironie et le second degré constant.
Quelques commentaires font référence à la carrière de producteur de Michael : elle sort de nulle part, se moque aussi des films actuels et anciens (rappelez-vous les citations un peu nazes que Michael et Sal se balancent), est juste une manière de déguiser des missions... Et puis surtout elle ne se finit jamais vraiment. On ne va pas à l’avant-première, la suite est floue... Bref, j’aime bien l’idée comme tout le reste du jeu : ça commence mais ça ne se finit pas vraiment.
Simon JB # Le 22 octobre 2013 à 18:55
"Quarante heures de jeu, cinquante euros, le rapport quantité / prix est correct et c’est à peu tout ce que tous les testeurs auraient dû dire sur le jeu."
Tout un article pour en arriver là, ça ressemble quand même un peu à une démission critique ;)
Je n’ai pas joué au jeu, je n’ai donc pas grand chose à apporter au débat mais il me semble qu’il y a un élément esquissé dans l’article et qui mériterait d’être développé car c’est une limite des GTA depuis le début : le caractère hyper morcelé, quasi "film à sketche" de la narration.
Autrement dit, Rockstar est doué dans la punchline, la scène rigolote ou la mission bien fichue. Pour donner du souffle à leur intrigue, c’est déjà plus compliqué. Le 5, je ne sais pas, mais GTA 4 était déjà symptomatique de ça : un rythme global hyper bancal, des personnages qui sortent de nulle part, des arcs narratifs bidons ou abandonnés en route. C’est drôle et bien écrit, mais c’est structuré n’importe comment.
Comme l’histoire semble importante pour eux, que LA Noire et dans une moindre mesure Max Payne 3 et RDR avaient plutôt fait un pas dans la bonne direction, c’est curieux de les voir retomber là dedans avec le 5 (visiblement). Oui, on ne joue pas à GTA que pour la narration, mais pour un jeu aussi bavard et scripté dans son intrigue ils pourraient faire un PETIT effort.
Manu # Le 22 octobre 2013 à 20:42
Je reviens un peu sur cette histoire de Michael producteur... (pardon d’être un peu monomaniaque).
En fait, ce que j’ai apprécié, ce ne sont pas les missions liées à la carrière de producteur, qui ne sont pas différentes des autres missions, mais toutes les petites phases de dialogue qu’on trouve dans tout le jeu et qui parlent du rapport de Michael au cinéma, un rapport que j’ai trouvé très intelligent. Par exemple, Michael parle à un moment avec Lester de son goût pour le cinéma, et Lester lui dit que c’est un truc du passé, que maintenant, c’est le jeu vidéo le truc cool. Mais on comprend petit à petit, je trouve, ce que le cinéma a de plus que le jeu vidéo, et qu’il ne lui enlèvera jamais, cette capacité à faire rêver autour du métier en lui-même, le pouvoir attractif Hollywood. En gros, le jeu nous dit que la capacité d’écrire des belles histoires appartient désormais (ou appartiendra bientôt) au jeu vidéo, mais pas celle de faire rêver sur le métier en lui-même.
J’ai été très surpris que le film de Michael finisse par se faire, j’avais l’impression que dans la logique des autres missions, Michael allait se faire entuber et tuer Salomon pour l’avoir fait rêver. ça aurait d’ailleurs été un cliché répandu, celui de l’individu naïf à qui ont fait miroiter une carrière dans le cinéma pour l’utiliser. Et on comprend au visage de Michael quand il voit son nom au générique le pouvoir que possède réellement le cinéma. Le fait qu’on ne voit pas le film après, dans le scénario principal, montre justement ce point précis du discours des scénaristes, qui est de dire que la véritable magie du cinéma ne se situe pas dans le résultat mais dans la fabrication du résultat. Mais peut-être que je surinterprète un peu. Le jeu a en tout cas eu le mérite de me faire réfléchir sur le sujet.
En tout cas, il me semble qu’avec ce système de narration à trois têtes, le jeu offre une expérience très originale et très pertinente avec le média jeu vidéo. Alors oui, cette narration n’est peut-être pas aussi bien utilisée qu’elle pourrait l’être, tout n’est pas parfait, mais il me semble quand même qu’elle a le mérite d’essayer quelque chose de différent.
Manu # Le 22 octobre 2013 à 20:47
@simon JB : Pur que tu entendes un autre son de cloche, j’ai trouvé aussi que la narration du 4 était très lourde, avec des personnages qui sortaient de nul part. a n’a pas du tout été le cas dans le 5, où j’ai trouvé le tout bien plus pertinent et bien mieux rythmé. C’est apparemment une histoire de ressenti, puisque tout le monde ne voit pas les choses de cette manière, mais j’ai trouvé que tout le scénario s’enchainait de manière beaucoup plus cohérente que dans le 4.
Pour ce qui est de la narration, je trouve qu’il y a justement de gros efforts qui ont été fait, rien que dans cette idée de jouer trois personnages principaux. Dire que l’effort n’est pas suffisant, je veux bien l’entendre, mais de là à dire qu’ils n’ont fait aucun effort...
Zure # Le 23 octobre 2013 à 00:43
122h de jeu perso pour 97% et je prévois encore 10 bonnes heures pour le 100%. Donc 132h au final, et sur le solo only (le multi ne m’intéresse pas) et si ça paraît beaucoup comme ça, en réalité je considère que je n’ai vu que 60 ou 70% max de ce que le jeu avait à offrir.
Je ne parle pas des missions, des trucs à faire, parce que ce n’est pas le plus long, mais juste d’évoluer dans le monde en d’en voir le moindre recoin. De la pure contemplation + quelques bonnes poursuites épiques.
Parce que GTAV (et pas que le V, GTA depuis le III) ce n’est pas juste un sandbox pour faire n’importe quoi (enfin ce n’est pas QUE ça). C’est un trip et un trip ça veut dire voir les milliards de petites choses qui dans les GTA (et les autres open world Rockstar comme RDR ou Bully ou même LA Noire vu que Rockstar North a considérablement bossé sur la ville) refont le trou à n’importe quel autre jeu du genre.
J’ai torché le jeu et au-delà de mes 3% restant pour décrocher mon trophée des 100%, je n’ai pas envie de quitter ce putain de monde, donc j’y traîne et peut-être qu’au final j’y resterais encore 20 ou 30H. Exactement comme il y a presque 10 ans je n’avais pas eu envie de quitter San Andreas et que j’ai fini par passer +250h dessus.
Quand je lis cette critique, je me dis que l’auteur est passé totalement à côté de GTA.
KotL # Le 23 octobre 2013 à 04:59
Zure, ce sentiment de juste trainer dans la ville en balade contemplative, je le vis sur le mode online.
Les connexions sont un peu plus stables maintenant, il y a des missions/courses/deathmatchs pour se faire du blé, mais ce que j’aime c’est juste balader dans la ville.
Les rixes avec les autres joueurs qui traînent au centre ville m’ont fait découvrir que facilement 2 immeubles sur 3 ont une échelle pour y monter et sniper les emmerdeurs.
J’ai appris qu’il y avait un métro grâce aux courses à moto et au deathmatch, et j’y suis retourné pour y faire des figures en BMX en détente.
Le online, c’est le côté bac à sable et fun du jeu je trouve, presque aussi décadent que ce que raconte le solo.
Giovanni 38 # Le 26 octobre 2013 à 06:55
Assez d’accord avec cet article. Ce jeu c’est "l’impression blockbuster" à son apogée : un plaisir réel bien qu’un peu coupable car il faut être objectif, il n’y a pas vraiment d’originalité dans les mécaniques de gameplay, et la sensation qu’on aura tout oublié d’ici un an.
Perso, ce qui m’a laissé un goût amer, c’est la conviction désormais que le open-world vidéo ludique a presque déjà atteint les limites de son intérêt. J’ai du mal à comprendre qu’on passe des heures à contempler le monde de Los Santos sans rien y faire de vraiment ludique. Les interactions sont trop restreintes (c’en est même ridicule) pour se "créer" une histoire et si c’est vrai qu’il est grisant au début d’aller se perdre dans des décors sublimes on en revient vite je trouve... Je n’ai découvert que vers la toute fin qu’on pouvait rentrer dans l’aéroport, en explorer les toits et la station de métro : j’ai été surpris de la quantité de détails qu’on pouvait y observer et je me suis dit : tout ça pour quoi ? Que peut-on faire d’un tel lieu si ce n’est le traverser avec l’impression d’être un fantôme qui ne sort de sa condition que pour se faire courser par des flics robotisés ?
La next gen sera l’ère de l’open world ? Soit. Mais sincèrement pour en faire quoi ? Il n’y a rien de plus ambigu selon moi que de parler de "sensation de liberté" pour un jeu video...
Danny # Le 27 octobre 2013 à 15:59
"D’ailleurs, on ne peut que le punir ou le laisser s’enfuir. J’aurais aimé appeler les flics et attendre qu’ils débarquent. Mais non, ce n’est pas prévu."
C’est vraiment facile de dire ça. Dans PLEIN de missions tu peux apporter des choses qui n’étaient pas prévues, dont les flics. J’ai fait toutes les missions d’assassinat de Lester en appelant les flics (sauf une ou deux dans lesquelles il n’y a qu’une seule cible), juste en les regardant faire mon boulot. Et ça marche depuis GTA IV.
Donc c’est cool de parler de script en omettant que le jeu peut faire autre chose.
Pourquoi ne pas prendre comme exemple les moments où on t’oblige ou on t’interdit de prendre un personnage ? Ca c’est du script.
BlackLabel # Le 29 octobre 2013 à 01:17
"Pris à part, les éléments sont parfois réjouissants ; réunis, ils forment une grosse mare de nullité"
C’est ce que je ressens sur chaque jeu Rockstar. Un talent fou, au service de rien.
Elincia # Le 31 octobre 2013 à 21:34
D’accord de A à Z avec cette critique. C’est fou de voir l’orientation que GTA V a pris, surtout après GTA IV ou Red Dead Redemption. Rockstar sait faire des Open World amusants, funs, tout en les dotant d’une certaine dynamique de jeu ou de narration intéressante. Je me demande où sont passés la puissance émotionnelle de Red Dead Redemption (le passage au Mexique est pur chef d’œuvre) où la consistance et le fond du scénario d’un GTA IV. GTA V est un énorme foutoir, très incohérent, avec du bon et du moins bon. Seulement quand on considère l’expérience comme un tout, on ne sait pas quoi en tirer, de quoi se rappeler.
MIA # Le 1er novembre 2013 à 23:23
Et le hipster d’or est décerné à...
Ce billet totalement teubé...
C’est assez tragique cette nouvelle génération de commentateur hipster de jv qui à tout prix essayent de dire quelque chose "intelligent" sur un JV qui les dépassent d’un point de vu (cruellement) intellectuel.
Steph # Le 2 novembre 2013 à 14:38
MIA : faites nous plaisir (et à vous aussi par la même occasion) en apportant un peu de substance à vos propos qui ont l’airs tout à fait raisonnables, mais qui, en l’absence de début de preuve, resteront aussi "teubés" que l’article.
Rafik # Le 5 novembre 2013 à 23:28
Etrange ce site et ce billet. On sent que l’auteur a aimé le jeu, mais que la pression social au sein de Merlan Frit et le côté hipster du site l’empêche de l’avouer. Du coup, il cherche des bêtes trop petites au sein d’un jeu démesurément grand. Certes GTA V n’est pas le jeu du siècle, mais il a le mérite, sur des dizaines d’heures, de tenir le joueur en haleine, de parler de pleins de choses, de tenir un discours et de proposer un gameplay solide, à défaut d’être bon.
Pour le reste, c’est comme d’habitude. Un article merveilleusement bien écrit mais qui a du mal à s’affranchir d’une volonté artificielle de critiquer un produit populaire. Un élitisme puant et une mauvaise foi dérangeante. Merlan Frit quoi.
Anthony Jauneaud # Le 6 novembre 2013 à 00:18
By Jove, je suis découvert !
Thexx # Le 27 novembre 2013 à 16:17
Pour ma part, j’ai arrêté de jouer à GTA après avoir terminé "Vice City"... cette série possède un pouvoir trop puissant à mon goût : l’addiction est telle qu’il me faut pouvoir jouer plusieurs heures pour pouvoir avoir ma dose avant d’envisager lâcher ma manette... et évidemment, difficile de trouver le sommeil après ça, des sirènes de police plein la tête !
Du coup, à moins d’avoir deux semaines de vacances seul chez moi (ce qui n’est plus guère possible), ou d’être un jour coincé sur un lit d’hopital (par chance ?), je n’ai pas d’autre choix que d’y renoncer. Quand j’y jouait, disons que j’avais l’impression d’avoir abdiqué mon libre-arbitre pour retourner dans "La Matrice", pour vous donner une idée.
J’ai quand même essayé "San Andréas" puis GTAIV et récemment GTAV chez des amis, et plus le jeu gagne en richesse graphique et en superficie, plus il me devient impossible d’y jouer ! Il y a tellement de petits détails à découvrir et de conneries à essayer que l’épreuve me semble au-delà de mes forces !
Bon, il est possible que ce qui m’époustouflait dans les deux premiers GTAIII soit désormais un peu plus banal (certain des jeux que j’ai terminé depuis avaient de grandes maps, et plein de sous-missions, comme Batman Arkham City, par exemple) et je ne suis pas sûr d’apprécier tant que ça l’humour ultra-cynique du jeu, mais il m’est impossbile de le critiquer, tant il me semble fascinant.
Et puis même si la série devenait mauvaise (à devenir trop gros on finit toujours par exploser, dit la fable), je n’oublierai pas la claque énorme lorsque j’ai arpenté GTAIII : pour quelqu’un qui, comme moi , est né avec les jeux vidéos (mon plus vieux souvenir c’est de mettre des pièces dans Space Invaders dans un bar-tabac en Bretagne) ce jeu a été celui qui autorisait d’un seul coup tout ce qui était interdit auparavant dans les autres jeux vidéos (mais que l’on fantasmait de faire !) Des détails comme le métro que l’on peut prendre, les directions inscrites sur les panneaux indicateurs, les stations radio que l’on peut parcourir ou le changement de temps et l’alternance jour/nuit étaient de vraies motifs d’émerveillement à l’époque !
yaya # Le 14 mars 2014 à 14:29
vous faites peur les gars. a vous lire vous attendez de (re)vivre une "experience personel" comme quand on avais 12 13 ans et que gta SA venait de sortit... tout alé bien dans le meilleur des mondes pour nous. Malheuresement c’est fini ça donc vos critiques de frustrés vous pouvez vous les gardez gta 5 cest un super jeu
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